CUENCA, Espagne (AFP) - Le leader du Tour d'Espagne cycliste, l'Espagnol Alejandro Valverde (Baléares-Caisse d'Epargne), a creusé l'écart sur ses poursuivants, dont le Kazakh Andrey Kashechkin désormais 2e à 48 secondes, lors de la 14e étape samedi, un contre-la-montre remporté par David Millar.

Coureur complet mais pas particulièrement spécialiste du contre-la-montre individuel, Valverde a terminé 4e de l'étape, courue sur 33,2 km autour de Cuenca (centre).

Il avait pronostiqué que le parcours, avec un col de troisième catégorie au km 21, pouvait lui être favorable et il ne s'est pas trompé.

Il a pris la quatrième place, à seulement 13 secondes de David Millar, de retour au premier plan après une suspension de deux ans pour dopage.

Le Suisse Fabian Cancellara, spécialiste des contre-la-montre individuels, a pris la 2e place, dans le même temps que Millar. Le Kazakh Alexandre Vinokourov a terminé 3e, à 5 secondes du Britannique, ne reprenant que 8 secondes à Valverde.

"Je suis très content, c'était un test très spécial et je l'ai réussi haut la main", a assuré le coureur espagnol, maillot or depuis la 9e étape.

"J'ai cédé seulement 8 secondes à Vinokourov, a-t-il ajouté. Le bilan est très positif parce que j'ai pris du temps à tous les autres (Kashechkin, Sastre et Gomez Marchante). J'espère continuer comme ça, c'est un pas de plus vers la victoire finale."

"Renaître"

Très loin de penser à la première marche du podium, David Millar, 55e au général à 45 min 20 sec, était comblé par sa victoire (en 40 min 54 sec), la première deux ans et deux mois après avoir été suspendu pour dopage (consommation d'EPO).

La suspension de Millar, qui habite dans le sud de la France, avait été levée quelques jours avant le Tour de France 2006.

"C'est incroyable, j'ai travaillé toute une année pour arriver à faire ce que j'ai fait aujourd'hui", a confié Millar, 29 ans, vainqueur de trois étapes au Tour de France et de quatre désormais sur la Vuelta.

"J'ai été privé de compétition pendant deux ans à cause de la sanction pour dopage et j'ai énormément souffert, a-t-il expliqué. Les gens doivent savoir que l'on peut gagner sans être dopé. Pour moi ce fut comme renaître, recommencer tout de zéro.

"J'ai prouvé qu'il était possible d'atteindre le plus haut niveau du cyclisme en ne prenant rien. J'aimerais qu'il me fasse un contrôle antidopage tout de suite pour prouver que je suis +propre+ à 100%".