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Raphaël Gagné bien en selle à la tête de l'équipe du Québec

Raphaël Gagné Raphaël Gagné - Comité olympique canadien
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Mise à jour

Montréal – Raphaël Gagné a mis un terme à sa carrière d'athlète de haut niveau de vélo de montagne en 2021 après une quinzaine d'années sur la scène internationale. Jeux olympiques, Jeux panaméricains, Championnats du monde, Jeux du Commonwealth, il a coché toutes les cases des rendez-vous les plus importants de son sport à titre d'athlète.

Gagné collaborait avec l'équipe du Québec depuis deux ans à titre d'entraîneur, mais il en a officiellement pris les rênes au début de 2023. Et il se sent à sa place comme il l'a expliqué la semaine dernière, en direct de la station de Snowshoe, en Virginie, où il accompagnait sa troupe à l'avant-dernière Coupe du monde de la saison.

« C'est le fun ! Je sens que j'ai la confiance et le respect de mes collègues entraîneurs et ma nomination a été très bien reçue des athlètes, de leurs parents et de leurs entraîneurs. Je prends mes repères et j'ai une certaine liberté dans la vision que j'ai de l'équipe du Québec. Je peux apporter ma saveur et c'est ce que le monde veut. »

C'est quoi la saveur Raphaël Gagné ?

Mettre en place des projets où la relève québécoise peut prendre le temps de s'épanouir. Il cite en exemple un séjour à Fayetteville, en Caroline du Nord, le printemps dernier, où ses protégés ont pris part à trois épreuves du circuit américain afin de se faire les dents. L'entraîneur a préféré étirer le séjour sur deux semaines au lieu d'une seule, question de faire plus d'entraînement de qualité plutôt que de maximiser les départs en courses dans un minimum de journées.

Réduire la pression et y ajouter une saveur humaine, c'est son nouvel objectif.

« Ce n'est pas la performance à tout prix, car je pense que les athlètes se mettent déjà assez de pression. Oui, on veut qu'ils soient sérieux et concentrés, mais je leur dis de profiter de ce qu'ils font à l'entraînement et des endroits où ils vont », poursuit-il.

Gagné sera bien entendu présent dimanche prochain, en bordure du parcours de la Coupe du monde du Mont-Sainte-Anne, mais plutôt comme entraîneur neutre, car les athlètes de la relève québécoises pourront compter sur le soutien de leurs clubs et de leurs entraîneurs personnels.

Si les prévisions météo qui annoncent plus de 20 millimètres de pluie samedi et dimanche s'avèrent véridiques, le parcours de la station québécoise promet d'être encore plus relevé aux quatre courses de cross-country de dimanche. L'élite mondiale avait d'ailleurs affronté des conditions boueuses, pluvieuses et froides à l'étape d'Andorre, il y a quelques semaines.

« Je me fie à la résilience des athlètes afin que ça ne pose aucun problème », croit l'entraîneur.

Un apprentissage en continu

L'Olympien des Jeux de Rio a continué à gravir les échelons de sa nouvelle profession au fil des ans. D'instructeur technique l'an dernier aux Sentiers du Moulin à Lac-Beauport, il a été invité à faire partie des accompagnateurs de l'équipe canadienne aux derniers Championnats panaméricains et Championnats du monde par son ancienne coéquipière de l'équipe nationale et médaillée de bronze aux Jeux de Rio, elle aussi devenue entraîneure, Catharine Pendrel.

« Catharine, c'est un bonne mentore. Comme athlète, j'étais très curieux et je demandais souvent des deuxième ou troisième avis à d'autres entraîneurs et mon entraîneur était à l'aise avec ça. Je pose des questions à beaucoup de monde. »

Une autre entraîneure avec qui il garde contact, c'est son amie Marie-Ève Boulianne, elle qui ne travaille pas dans le milieu du vélo de montagne, mais bien au sein de l'équipe canadienne de ski alpin.

« Elle est une bonne référence, autant dans mes choix humains, logistiques et de performance. C'est une fille qui est hyper curieuse et qui me posait beaucoup, beaucoup de questions lorsque j'étais athlète. Maintenant, nous partageons le même rôle professionnel, mais dans deux mondes différents. »

La dernière et non la moindre qui le conseille, c'est sa femme Viviane Favery Costa,

assistante-entraîneure de l'équipe du Québec, elle aussi une ancienne athlète de haut niveau.

« On se creuse vraiment la tête à savoir comment on peut aider les athlètes à s'améliorer techniquement. »

Comme lorsqu'il était athlète, Gagné veut continuer de s'améliorer.

« En ayant fait un cycle d'un an, je pense que je pourrai tout amener à un autre niveau, tant mon coaching que la planification, l'an prochain afin de permettre aux athlètes de se rapprocher de l'équipe nationale. Je me sens à ma place ! C'est vraiment beau et le fun de redonner à un sport qui m'a tellement donné. »