Virenque l'emporte au sommet du Mont Ventoux
Cyclisme dimanche, 21 juil. 2002. 12:10 samedi, 14 déc. 2024. 15:56
MONT VENTOUX (AP) - Un an jour pour jour après la fin de sa suspension pour dopage, Richard Virenque (Domo Farm Frites) a triomphé dimanche au sommet du mythique Mont Ventoux, où Lance Armstrong en finissant troisième de cette 14e étape partie de Lodève sous la canicule et longue de 221 kilomètres, a définitivement assis sa domination sur le Tour de France.
L'index droit pointé vers le ciel, le Varois de 31 ans a prouvé qu'il avait de beaux restes en remportant sa cinquième victoire d'étape dans la Grande Boucle, la première depuis l'An 2000, puisque la saison dernière il avait dû faire l'impasse sur la course pour finir de purger la suspension sportive infligée pour ses aveux de dopage après "l'affaire Festina".
"C'est énorme! Il y a un an jour pour jour je reprenais le vélo!", a déclaré Virenque, victorieux après avoir participé à une échappée de 202 kilomètres et qui a placé l'attaque décisive au pied de la l'ascension de la "Sentinelle de Provence", pour se goinfrer 21 kilomètres éreintants, marqués par une pente moyenne de 8%.
Au sommet du "Mont Chauve", Virenque a devancé de 1.58 minute le Russe Alexandre Botcharov (AG2R), le premier à avoir attaqué au pied de la montagne pelée, alors que Lance Armstrong (US Postal) a pris la troisième place, à 2.20 minutes du Français.
Le Texan a contré une attaque de Joseba Beloki, son dauphin au général, pour s'envoler vers le sommet et revenir sur l'ensemble des coureurs échappés, à l'exception de Virenque et Botcharov.
"J'avais le feu aux fesses", a souligné Virenque à propos du retour d'Armstrong. "J'ai tout donné dans la montée, j'ai été porté par le public qui m'a énormément aidé".
"Peut être qu'il ne me sera jamais possible de gagner dans cette montée", a déclaré l'Américain, qui en 2000 avait laissé triompher l'Italien Marco Pantani.
Le principal n'est pas là pour le leader de l'US Postal, qui a mis KO l'opposition. Comme promis, Beloki qui était deuxième du classement général le matin à 2.28 minutes de l'Américain, a attaqué au pied du Ventoux. Une attaque éclair, immédiatement contrée par Armstrong, qui plaçait alors un démarrage surnaturel. Personne ne devait le revoir parmi les favoris.
"Il reste encore beaucoup de journées, de nombreux cols à franchir, mais c'est vrai que j'ai mis beaucoup de temps entre moi et mes adversaires", a souligné Armstrong.
Au classement général, il possède désormais 4.21 minutes sur Beloki (Once) et 6.39 minutes sur le Lituanien Raimondas Rumsas (Lampre), auteur de la bonne opération du jour, après avoir fini 5e de l'étape à 3.36 minutes de Virenque.
C'est au 19e kilomètre qu'un groupe de 11 se détachait pour tenter d'aller chercher le gros lot, aller cueillir le "salaire de la peur" au sommet des 1.912 mètres d'altitude du Ventoux.
Richard Virenque, passé à côté dans les Pyrénées (29e à La Mongie, 28e au Plateau de Beille), entendait enfin s'illustrer dans la fournaise, la température au sol atteignant les 48 degrés. Le Varois de 31 ans était le mieux placé au général de ce groupe d'échappés peu dangereux, en pointant à 15.44 minutes de Lance Armstrong.
Trois autres Français figuraient dans ce groupe, qui jouaient les maquisards sur le relief tourmenté des Cévennes où les chefs camisards avaient organisé la résistance aux "dragonnades" de Louis XIV: Stéphane Augé et Christophe Edaleine, les deux "Jean Delatour", et Anthony Morin du Crédit Agricole.
Le groupe, efficace, se présentait avec 7.55 minutes d'avance sur le peloton au pied du Mont Ventoux, après avoir compté jusqu'à 12.02 minutes sur le gros de la troupe emmené par les "postiers" du maillot jaune.
Virenque, déjà crédité de quatre victoires d'étape dans le Tour (Luz Ardiden en 1994, Cauterets en 1995, Courchevel en 1997 et Morzine en 2000) savait jouer son Tour 2002, puisque le maillot à pois qu'il vise pour la sixième fois semble trop solidement installé sur les épaules de Laurent Jalabert.
Le Varois prenait la roue du Russe Alexandre Botcharov (AG2R), le premier à attaquer au pied du Ventoux. Et à l'instinct, il s'élançait seul vers la victoire.
"Dans les Pyrénées, mes jambes manquaient de souplesse. Je suis un coureur qui se bonifie au fil des jours, je l'ai encore prouvé", a souligné Virenque, désormais premier Français du classement général, à la 10e place, à 13.12 minutes de Lance Armstrong.
Le peloton bénéficiera lundi d'une journée de repos avant d'attaquer mardi la première de trois difficiles étapes dans les Alpes.
"Cette victoire ne me suffit pas", a souligné Richard Virenque. "Il reste une longue semaine de course et trois étapes de montagne pour s'illustrer".
"Je ne suis pas venu pour m'imposer au Ventoux, mais pour remporter le Tour de France", a conclu Armstrong, jamais vainqueur au sommet du "Géant de Provence", mais qui relativise ainsi la victoire offerte à Pantani en 1998.
L'index droit pointé vers le ciel, le Varois de 31 ans a prouvé qu'il avait de beaux restes en remportant sa cinquième victoire d'étape dans la Grande Boucle, la première depuis l'An 2000, puisque la saison dernière il avait dû faire l'impasse sur la course pour finir de purger la suspension sportive infligée pour ses aveux de dopage après "l'affaire Festina".
"C'est énorme! Il y a un an jour pour jour je reprenais le vélo!", a déclaré Virenque, victorieux après avoir participé à une échappée de 202 kilomètres et qui a placé l'attaque décisive au pied de la l'ascension de la "Sentinelle de Provence", pour se goinfrer 21 kilomètres éreintants, marqués par une pente moyenne de 8%.
Au sommet du "Mont Chauve", Virenque a devancé de 1.58 minute le Russe Alexandre Botcharov (AG2R), le premier à avoir attaqué au pied de la montagne pelée, alors que Lance Armstrong (US Postal) a pris la troisième place, à 2.20 minutes du Français.
Le Texan a contré une attaque de Joseba Beloki, son dauphin au général, pour s'envoler vers le sommet et revenir sur l'ensemble des coureurs échappés, à l'exception de Virenque et Botcharov.
"J'avais le feu aux fesses", a souligné Virenque à propos du retour d'Armstrong. "J'ai tout donné dans la montée, j'ai été porté par le public qui m'a énormément aidé".
"Peut être qu'il ne me sera jamais possible de gagner dans cette montée", a déclaré l'Américain, qui en 2000 avait laissé triompher l'Italien Marco Pantani.
Le principal n'est pas là pour le leader de l'US Postal, qui a mis KO l'opposition. Comme promis, Beloki qui était deuxième du classement général le matin à 2.28 minutes de l'Américain, a attaqué au pied du Ventoux. Une attaque éclair, immédiatement contrée par Armstrong, qui plaçait alors un démarrage surnaturel. Personne ne devait le revoir parmi les favoris.
"Il reste encore beaucoup de journées, de nombreux cols à franchir, mais c'est vrai que j'ai mis beaucoup de temps entre moi et mes adversaires", a souligné Armstrong.
Au classement général, il possède désormais 4.21 minutes sur Beloki (Once) et 6.39 minutes sur le Lituanien Raimondas Rumsas (Lampre), auteur de la bonne opération du jour, après avoir fini 5e de l'étape à 3.36 minutes de Virenque.
C'est au 19e kilomètre qu'un groupe de 11 se détachait pour tenter d'aller chercher le gros lot, aller cueillir le "salaire de la peur" au sommet des 1.912 mètres d'altitude du Ventoux.
Richard Virenque, passé à côté dans les Pyrénées (29e à La Mongie, 28e au Plateau de Beille), entendait enfin s'illustrer dans la fournaise, la température au sol atteignant les 48 degrés. Le Varois de 31 ans était le mieux placé au général de ce groupe d'échappés peu dangereux, en pointant à 15.44 minutes de Lance Armstrong.
Trois autres Français figuraient dans ce groupe, qui jouaient les maquisards sur le relief tourmenté des Cévennes où les chefs camisards avaient organisé la résistance aux "dragonnades" de Louis XIV: Stéphane Augé et Christophe Edaleine, les deux "Jean Delatour", et Anthony Morin du Crédit Agricole.
Le groupe, efficace, se présentait avec 7.55 minutes d'avance sur le peloton au pied du Mont Ventoux, après avoir compté jusqu'à 12.02 minutes sur le gros de la troupe emmené par les "postiers" du maillot jaune.
Virenque, déjà crédité de quatre victoires d'étape dans le Tour (Luz Ardiden en 1994, Cauterets en 1995, Courchevel en 1997 et Morzine en 2000) savait jouer son Tour 2002, puisque le maillot à pois qu'il vise pour la sixième fois semble trop solidement installé sur les épaules de Laurent Jalabert.
Le Varois prenait la roue du Russe Alexandre Botcharov (AG2R), le premier à attaquer au pied du Ventoux. Et à l'instinct, il s'élançait seul vers la victoire.
"Dans les Pyrénées, mes jambes manquaient de souplesse. Je suis un coureur qui se bonifie au fil des jours, je l'ai encore prouvé", a souligné Virenque, désormais premier Français du classement général, à la 10e place, à 13.12 minutes de Lance Armstrong.
Le peloton bénéficiera lundi d'une journée de repos avant d'attaquer mardi la première de trois difficiles étapes dans les Alpes.
"Cette victoire ne me suffit pas", a souligné Richard Virenque. "Il reste une longue semaine de course et trois étapes de montagne pour s'illustrer".
"Je ne suis pas venu pour m'imposer au Ventoux, mais pour remporter le Tour de France", a conclu Armstrong, jamais vainqueur au sommet du "Géant de Provence", mais qui relativise ainsi la victoire offerte à Pantani en 1998.