Virenque, l'idole protégée du public
Cyclisme vendredi, 22 déc. 2000. 15:50 vendredi, 13 déc. 2024. 04:51
(Source d'image:RDS)
PARIS (AFP) - Richard Virenque, relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Lille, devant lequel il était poursuivi pour complicité d'incitation au dopage dans le cadre de l'affaire Festina, a jusqu'à présent joui d'une ferveur qui confine à l'idolâtrie de la part du public des courses cyclistes.
Après cette relaxe, Virenque ne devrait cependant pas échapper à une suspension de compétition pour six mois minimum, ce qui risquerait de le priver d'un deuxième Tour de France en l'espace de quatre éditions. Avec ses coéquipiers de Festina, il en avait déjà été exclu en juillet 1998, en pleine affaire.
La Fédération cycliste suisse dont il dépend en tant que résident statuera le 29 décembre.
Son exil en Italie, après l'exclusion du Tour de France 1998, n'a pas terni aux yeux de ses fans son image de grand gamin espiègle qui compenserait ses insuffisances physiques par une ruse bien "franchouillarde" pour damer le pion aux plus forts. Ne disait-il pas lui-même qu'il n'était qu'une "mobylette" par rapport aux "grosses cylindrées" du peloton international.
Sa longue silhouette, haut perchée sur le vélo, paraît plutôt gracile. Est-ce cette apparence fragile qui invite les spectateurs sur le bord de la route à se comporter comme des frères, des soeurs, des pères ou des mères protecteurs?
Ils en oublient que Virenque, né le 19 novembre 1969 à Casablanca (Maroc) a passé la trentaine, qu'il est père de deux enfants et sait plutôt bien gérer ses affaires, qu'il réside près de Genève. Ils en oublient aussi que le palmarès du sportif est bien maigre.
Panache
Mais, quand il réalise une performance, Virenque y met la manière, le panache. Il n'a gagné que quatre étapes du Tour de France mais tout le monde s'en souvient. Tout comme des cinq tuniques à pois distinguant le meilleur grimpeur de l'épreuve qu'il a ramenées jusque sur les Champs-Elysées. Navigue-t-il au-delà de la centième place du classement international de l'Union cycliste international (UCI)? Chacun l'ignore.
Quand il n'est pas bien, Virenque passe un col, puis deux, se fait lâcher dans le troisième, revient dans la descente en affichant le masque de l'homme qui se transcende. Les jours d'euphorie, les lunettes sur la tête, les mains en haut du guidon, il scrute sur les bas-côtés de sa longue et lente ascension vers le bonheur l'effet produit sur le public.
Virenque sait aussi marcher à l'émotion. Comme ce 18 juillet du Tour de France 2000 où il a dédié sa victoire, à Morzine, à un garçonnet de 12 ans mort sur la route du Tour, fauché par un véhicule de la caravane.
Pas étonnant dans ces conditions que, alors que tous le rejetaient et craignaient sa présence sur la Grande Boucle, une action spontanée soit venue du public pour exiger qu'il y participe. C'était en 1999, un an après l'affaire Festina.
Après cette relaxe, Virenque ne devrait cependant pas échapper à une suspension de compétition pour six mois minimum, ce qui risquerait de le priver d'un deuxième Tour de France en l'espace de quatre éditions. Avec ses coéquipiers de Festina, il en avait déjà été exclu en juillet 1998, en pleine affaire.
La Fédération cycliste suisse dont il dépend en tant que résident statuera le 29 décembre.
Son exil en Italie, après l'exclusion du Tour de France 1998, n'a pas terni aux yeux de ses fans son image de grand gamin espiègle qui compenserait ses insuffisances physiques par une ruse bien "franchouillarde" pour damer le pion aux plus forts. Ne disait-il pas lui-même qu'il n'était qu'une "mobylette" par rapport aux "grosses cylindrées" du peloton international.
Sa longue silhouette, haut perchée sur le vélo, paraît plutôt gracile. Est-ce cette apparence fragile qui invite les spectateurs sur le bord de la route à se comporter comme des frères, des soeurs, des pères ou des mères protecteurs?
Ils en oublient que Virenque, né le 19 novembre 1969 à Casablanca (Maroc) a passé la trentaine, qu'il est père de deux enfants et sait plutôt bien gérer ses affaires, qu'il réside près de Genève. Ils en oublient aussi que le palmarès du sportif est bien maigre.
Panache
Mais, quand il réalise une performance, Virenque y met la manière, le panache. Il n'a gagné que quatre étapes du Tour de France mais tout le monde s'en souvient. Tout comme des cinq tuniques à pois distinguant le meilleur grimpeur de l'épreuve qu'il a ramenées jusque sur les Champs-Elysées. Navigue-t-il au-delà de la centième place du classement international de l'Union cycliste international (UCI)? Chacun l'ignore.
Quand il n'est pas bien, Virenque passe un col, puis deux, se fait lâcher dans le troisième, revient dans la descente en affichant le masque de l'homme qui se transcende. Les jours d'euphorie, les lunettes sur la tête, les mains en haut du guidon, il scrute sur les bas-côtés de sa longue et lente ascension vers le bonheur l'effet produit sur le public.
Virenque sait aussi marcher à l'émotion. Comme ce 18 juillet du Tour de France 2000 où il a dédié sa victoire, à Morzine, à un garçonnet de 12 ans mort sur la route du Tour, fauché par un véhicule de la caravane.
Pas étonnant dans ces conditions que, alors que tous le rejetaient et craignaient sa présence sur la Grande Boucle, une action spontanée soit venue du public pour exiger qu'il y participe. C'était en 1999, un an après l'affaire Festina.