Deuxième du Tour d'Espagne l'an dernier, Chris Froome avait été supérieur à son leader Wiggins et la décision de le sacrifier pour défendre les chances de Wiggins avait ultimement coûté la victoire à Froome.

Jeudi, dans l'ascension vers la ligne d'arrivée, Froome, désireux d'éprouver les adversaires du maillot jaune, a largué Wiggins pour nous offrir, bien malgré lui, la scène la plus cocasse de la onzième étape. « Problème de communication radio », a-t-on entendu par la suite.

Alors lequel des deux est le plus fort sur ce Tour? Wiggins est légèrement supérieur contre-la-montre, avantage à Froome en montagne. Quoiqu'il advienne d'ici Paris, Froome peut désormais revendiquer le statut de leader au sein de n'importe quelle autre équipe et les offres seront aussi nombreuses qu'alléchantes.

Cadel Evans, pour sa part, a obtenu la cruelle confirmation qu'il ne remporterait pas un deuxième Tour. Nibali et Van den Broeck ont réalisé qu'il serait difficile de larguer le maillot jaune en montagne, mais on peut compter sur eux pour poursuivre le combat.

Enfin, Pierre Rolland dont la France avait fait un champion avant l'âge démontre qu'il fallait seulement lui donner le temps. On devrait l'apprécier pour ce qu'il est, un bon grimpeur capable de réussir des coups d'éclat, et non pas le prochain Bernard Hinault, un champion d'une autre dimension.