Découvrez Jennifer Heil
Jeux olympiques mercredi, 23 déc. 2009. 22:54 mercredi, 11 déc. 2024. 10:38
C'est dans moins de cinquante jours que les Jeux olympiques de Vancouver prendront leur envol et l'engouement se fait de plus en plus sentir à travers le pays. Afin de vous faire vivre cet enthousiasme de plus près, le RDS.ca vous propose une série d'entrevues à tous les 10 jours avec des athlètes desquels on peut s'attendre à rien de moins qu'une médaille.
L'équipe du RDS.ca a concocté un questionnaire unique pour que vous appreniez à connaître davantage ces athlètes.
Cette semaine, nous vous invitons à faire la connaissance de la très attachante, très talentueuse, très acrobatique, quadruple championne du monde et médaillé d'or olympique, Jennifer Heil.
RDS.ca :Quel est ton ou tes objectifs pour les Jeux olympiques de Vancouver?
Jennifer Heil : Il faut remonter aux Jeux de Turin pour bien comprendre mon objectif. C'est à ce moment-là que j'ai amorcé ma réflexion à savoir si je désirais me lancer dans un autre quatre ans de préparations intensives avec comme but ultime les Jeux olympiques.
Le fait que la compétition se tienne à Vancouver était bien évidemment une grande source de motivation. Cependant, j'ai vraiment eu besoin de discuter avec les préparateurs physiques et techniques ainsi que les psychologues afin de me convaincre du bien-fondé de mon retour. Après des heures de discussions, ils ont réussi à me convaincre que je pouvais encore m'améliorer et atteindre un plus haut niveau de performance.
Bref, je serais satisfaite de ma performance si je skie mieux que ce que j'ai fait en 2006 et si je parviens à atteindre de nouveaux sommets personnels dans les différents aspects du ski.
RDS.ca :Quel est ton meilleur souvenir olympique et pourquoi ?
J.H. : Probablement en 2002 à Salt Lake City. J'étais toute nouvelle dans le sport de haut niveau et j'étais vraiment jeune (18 ans).
À un certain moment, j'étais dans la maison olympique du Canada et je regardais les compétitions à la télévision. Un homme est venu se présenter « Salut, comment ça va ? ». Je me suis levé les yeux et c'était Mario Lemieux.
C'était vraiment cool.
RDS.ca :Qui est ton athlète préféré(e) et pourquoi?
J.H. : C'est une bonne question. J'ai beaucoup d'admiration pour Roger Federer et également pour Tiger Woods, mais seulement sur les allées. (rires)
Ce sont des athlètes qui ont trouvé le moyen d'atteindre le sommet de leur sport et d'y rester pendant si longtemps. C'est une chose de se rendre là, mais trouver les moyens d'y demeurer et d'écarter la compétition tournoi après tournoi, c'est vraiment quelque chose d'admirable.
Ça a toujours été mon objectif dans les bosses de dominer toutes les autres filles. Woods et Federer se méritent donc toute mon admiration pour être parvenu à dominer leurs adversaires.
RDS.ca :As-tu une ou des superstitions?
J.H. : Au début j'en avais. Toutefois, à cause de Dominick (Gauthier, son entraîneur) j'ai décidé qu'il ne vaut pas la peine de perdre du temps et de l'énergie sur ces superstitions. J'essaie donc de ne pas en avoir.
RDS.ca :Quelle est la (ou les choses) la plus importante dans ta préparation?
J.H. : Après une compétition, j'aimerais être capable de me dire que j'ai fait tout ce que je pouvais afin d'offrir le meilleur de moi-même.
Vous savez, c'est un sport qui implique énormément d'aspects sur les plans physique, technique et psychologique et il est très difficile d'être au sommet de ses trois facettes au même moment.
Depuis 2002, j'ai mis énormément d'effort dans ma préparation physique et je dirais avec honnêteté que c'est ce qui a changé ma vie. Depuis ce temps, je suis devenu bien plus qu'une skieuse, je suis devenu une athlète.
RDS.ca :Quelle est la personne qui t'a le plus aidée dans ta vie pour atteindre les Olympiques?
J.H. : C'est sans aucun doute Dominick Gauthier.
Il m'a aidé à trouver les bonnes personnes pour prendre soin de moi. Il y a Scott Livingston, ancien responsable du conditionnement chez le Canadien, qui agi comme mon entraîneur, Dave Campbell mon ostéopathe, mon physiologue Paul Saldhana et Wayne Halliwell mon psychologue sportif.
En plus de m'aider à trouver ces personnes, Dominick a toujours été avec moi sur la piste et m'a donné des trucs pour garder ma concentration et la confiance en moi.
RDS.ca :Quel athlète olympique aimerais-tu le plus rencontrer ou discuter avec à Vancouver et pourquoi?
J.H. : Je connais maintenant presque tous les athlètes olympiques maintenant et c'est vraiment cool. Le comité olympique organise maintenant des colloques ou retraites où l'on peut tous se rencontrer.
Aussi, en raison de B210, je suis dans une équipe d'athlète qui représente bien plus qu'un simple sport.
Bref, les seuls athlètes que j'aimerais rencontrer sont des joueurs de hockey. Je pense particulièrement à Sidney Crosby qui est un jeune sportif qui trône au sommet de son sport et que j'admire pour son talent sur la glace.
RDS.ca :Quel est ton meilleur souvenir en compétition?
A.B. : Mmmmmmmm Ça fait maintenant presque 10 ans. C'était au Japon en 2002 lors de la Coupe du Monde qui s'est disputée après les Jeux olympiques de Salt Lake City.
C'était ma première victoire et c'est à ce moment que j'ai réalisé qu'il était possible pour moi de remporter une étape de la Coupe du Monde.
Il y a bien une autre fois. C'était en 2007 encore une fois au Japon sur la piste la plus difficile au monde.
Je me souviens très bien d'avoir fait ma meilleure descente à vie. C'était tout un feeling.
RDS.ca :Qui est ton ou ta meilleur(e) ami(e) dans le monde du sport?
A.B. : Il y a bien Alex Bilodeau que je considère comme coéquipier et petit frère, mais ma meilleure amie dans le monde du sport est Helen Upperton de l'équipe canadienne de Bobsleigh.
RDS.ca :Quel a été l'élément déclencheur pour que tu rêves de te rendre aux Olympiques?
J.H. : C'était en 1994, j'ai ouvert un magazine Sports Illustrated qui parlait des Jeux Olympiques d'été. En y jetant un coup d'œil, j'ai vu le visage d'une athlète, je ne me souviens plus qui, et je me suis dit que ça, c'était pour moi.
Le sport ne me dérangeait pas, tout ce que je voulais c'était aller aux Olympiques à un moment dans ma vie.
RDS.ca :Comment ressens-tu la pression des Olympiques au Canada?
J.H. : Personnellement, je trouve qu'il y a plus d'attention sur nous, mais je crois que c'est une très bonne chose pour le système des sports amateurs au Canada.
On obtient beaucoup de support de la part des compagnies privées et cela change en profondeur tout ce qui a à voir avec le financement.
C'est vraiment une bonne chose pour le sport, pour le pays et pour les habitudes de vie des Canadiens qui doivent passer plus de temps hebdomadairement à faire de l'exercice physique.
J'espère que le niveau de support du gouvernement et l'intérêt de la population pour le sport en général demeureront. C'est important pour notre identité que l'activité physique fasse partie de notre mode de vie.
RDS.ca :Quel sport olympique tu ne pratiquerais jamais et pourquoi?
J.H. : Absolument (rires). Je ne ferais jamais de luge. Il semblerait que c'est vraiment plus difficile que le skeleton. C'est du moins ce que je me suis fait dire alors, je ne ferais jamais luge.
RDS.ca :Quel sport olympique aurait été ton deuxième choix et pourquoi?
J.H. : Vu ma petite taille je suis assez limité. Je crois que j'aurais opté pour le patinage de vitesse ou la natation.
RDS.ca :Raconte-nous le moment le plus difficile dans ta carrière d'athlète?
J.H. : Ce sont les deux saisons où j'ai dû arrêter. La plus difficile des deux a été en 2002.
J'avais moins d'appuis à l'époque et c'était vraiment un grand risque pour moi de m'arrêter et de me mettre à chercher pour du soutien. J'ai fait tout ça dans l'objectif de revenir plus fort et, pour moi, ça a fonctionné.
RDS.ca :Quel est l'adversaire de ta discipline que tu respectes le plus et pourquoi?
J.H. : Celle qui a obtenu le plus de respect de ma part au cours de ma carrière est définitivement Kari Traa.
Elle a pris sa retraite en 2007. Elle était une personne incroyable et elle a vraiment fait beaucoup pour le sport dans son pays (Norvège).
En plus, avec elle, ce n'était jamais personnel. On était là pour la même raison et c'était pour donner le meilleur de nous. Je considère qu'elle m'a toujours forcé à me dépasser
RDS.ca :Quel est l'athlète de ta discipline que tu apprécies le moins et pourquoi?
J.H. : Tout le monde voudrait être en haut du podium et des fois ça crée des frictions. Je me contenterai de dire cela (rires).
RDS.ca :Que manque-t-il au Canada pour avoir plus de succès sur la scène olympique?
J.H. : Je crois que le Canada a fait un vraiment bon travail en peu de temps pour améliorer le support aux athlètes. Ça n'a rien à voir avec le niveau de support que l'on avait il y a quelques années à peine.
De mon côté, je m'implique dans le programme B210 et je suis fier d'être au nombre des athlètes qui peuvent profiter de ce programme.
Ils sont nombreux à vouloir en profiter également, mais présentement B210 n'a pas les fonds nécessaires pour commanditer d'autres athlètes.
On pourrait toujours faire plus. J'espère juste qu'après les Jeux de Vancouver les changements qui ont été apportés au fil des ans deviendront permanents.
RDS.ca :Comment te décrirais-tu comme personne?
J.H. : Je dirais que je suis concentré sur mes objectifs. J'aime savourer le moment à plein, je suis très émotive pour de bonnes comme pour de moins bonnes raisons et je demande toujours le maximum de moi-même.
RDS.ca :Tu entends poursuivre ta carrière jusqu'à quand?
J.H. : Je vais commencer par terminer la saison. Je vais décider après Vancouver parce que présentement je mets toutes mes énergies là-dessus.
RDS.ca :Quel est l'aspect le plus difficile dans ton sport?
J.H. : En général, je dirais que ce sont les aspects techniques qui sont les plus difficiles à contrôler. J'aimerais toujours maîtriser ces aspects, mais je crois que ce sera toujours impossible.
On peut toujours faire plus. C'est vraiment difficile d'avoir une descente parfaite et c'est ça le plaisir de mon sport. Ce n'est jamais pareil d'une fois à l'autre et c'est ça le véritable défi.
RDS.ca :Quel est le sport que tu iras regarder en priorité à Vancouver?
J.H. : Comme je connais maintenant plusieurs athlètes dans presque tous les sports, je crois que j'irai voir toutes les disciplines.
Vous savez, en tant qu'athlète je crois que je peux comprendre les petits détails invisibles pour la majorité des gens et c'est quelque chose que je veux voir de mes yeux.
Comme mes jeux seront terminés dès la première journée, j'aurai la chance d'aller me promener sur les différents sites de compétition.
RDS.ca :Est-ce que tu seras davantage « dans ta bulle » ou tu développeras une grande camaraderie avec les autres athlètes durant les Jeux?
J.H. : Encore une fois, puisque mes Jeux seront terminés dès le premier jour, j'aurai la chance de pouvoir me mélanger aux autres.
RDS.ca :Quelle est ta routine lors des journées de compétition?
J.H. : L'idée c'est d'avoir toujours quelques choses qui se ressemblent à chaque fois afin de bien se sentir le jour d'une compétition. Ça m'a pris dix ans pour trouver ça et s'est important pour moi de respecter cette routine.
RDS.ca :À quel âge et dans quelles circonstances as-tu commencé à pratiquer ce sport?
J.H. : Je ne sais pas. J'ai d'abord chaussé les skis à deux ans. Mon père aime le ski comme aucune autre personne que j'ai rencontrée dans ma vie.
J'avais neuf ans quand j'ai commencé à faire du ski acrobatique. La première fois j'avais vraiment peur de m'élancer sur le saut, mais après une fois dans les airs j'étais accroché pour la vie.
RDS.ca :Quelle autre passion possèdes-tu en dehors du sport pour décrocher?
J.H. : Un autre sport qui me permet de décrocher c'est le surf. J'aime me retrouver sur la plage également et tout simplement relaxer.
J'aime dessiner et j'ai toujours rêvé d'être architecte. Une façon que j'ai trouvée pour assouvir cette passion est en dessinant des bijoux.
Je suis également très fier de mon implication avec l'organisme Because i'm a girl (Parce que je suis une fille) qui est une organisation internationale qui fait la promotion des droits des filles et qui amasse de l'argent afin de donner une meilleure vie aux filles du monde entier.
J'ai eu la chance de me rendre en Afrique et d'agir à titre de porte-parole au Canada et je suis vraiment fier de ce projet.
RDS.ca :Quel est l'endroit préféré que tu as visité dans le monde et pourquoi?
J.H. : Le voyage est une autre de mes passions est le voyage. J'ai beaucoup aimé visiter le Japon entre autres parce que notre sport y est vraiment populaire là-bas.
La différence culturelle est vraiment plaisante à découvrir là-bas et en plus les gens sont vraiment accueillants là-bas.
RDS.ca :Si tu n'étais pas un athlète, que ferais-tu dans la vie?
J.H. : Ma passion pour le sport m'aurait peut-être amené à en pratiquer un autre Qui sait?
Si je n'étais pas devenu une athlète, je crois que ma passion pour le dessin m'aurait poussé à devenir architecte. C'est difficile à imaginer, mais je crois que c'est ce qui aurait arrivé.
RDS.ca :Quel est le moment sportif, olympique ou non, qui t'a le plus marquée dans ta vie?
J.H. : Ah c'est facile ! C'est vraiment la victoire de Jean-Luc Brassard. J'étais sur le divan chez moi et je venais tout juste de commencer le ski acrobatique et c'est là que j'ai réalisé que ça pouvait vraiment être plus qu'un rêve.
*Le RDS.ca tient à mentionner que Jennifer a réalisé la totalité de l'entrevue en français. Toute l'équipe la félicite et la remercie pour son effort.
L'équipe du RDS.ca a concocté un questionnaire unique pour que vous appreniez à connaître davantage ces athlètes.
Cette semaine, nous vous invitons à faire la connaissance de la très attachante, très talentueuse, très acrobatique, quadruple championne du monde et médaillé d'or olympique, Jennifer Heil.
RDS.ca :Quel est ton ou tes objectifs pour les Jeux olympiques de Vancouver?
Jennifer Heil : Il faut remonter aux Jeux de Turin pour bien comprendre mon objectif. C'est à ce moment-là que j'ai amorcé ma réflexion à savoir si je désirais me lancer dans un autre quatre ans de préparations intensives avec comme but ultime les Jeux olympiques.
Le fait que la compétition se tienne à Vancouver était bien évidemment une grande source de motivation. Cependant, j'ai vraiment eu besoin de discuter avec les préparateurs physiques et techniques ainsi que les psychologues afin de me convaincre du bien-fondé de mon retour. Après des heures de discussions, ils ont réussi à me convaincre que je pouvais encore m'améliorer et atteindre un plus haut niveau de performance.
Bref, je serais satisfaite de ma performance si je skie mieux que ce que j'ai fait en 2006 et si je parviens à atteindre de nouveaux sommets personnels dans les différents aspects du ski.
RDS.ca :Quel est ton meilleur souvenir olympique et pourquoi ?
J.H. : Probablement en 2002 à Salt Lake City. J'étais toute nouvelle dans le sport de haut niveau et j'étais vraiment jeune (18 ans).
À un certain moment, j'étais dans la maison olympique du Canada et je regardais les compétitions à la télévision. Un homme est venu se présenter « Salut, comment ça va ? ». Je me suis levé les yeux et c'était Mario Lemieux.
C'était vraiment cool.
RDS.ca :Qui est ton athlète préféré(e) et pourquoi?
J.H. : C'est une bonne question. J'ai beaucoup d'admiration pour Roger Federer et également pour Tiger Woods, mais seulement sur les allées. (rires)
Ce sont des athlètes qui ont trouvé le moyen d'atteindre le sommet de leur sport et d'y rester pendant si longtemps. C'est une chose de se rendre là, mais trouver les moyens d'y demeurer et d'écarter la compétition tournoi après tournoi, c'est vraiment quelque chose d'admirable.
Ça a toujours été mon objectif dans les bosses de dominer toutes les autres filles. Woods et Federer se méritent donc toute mon admiration pour être parvenu à dominer leurs adversaires.
RDS.ca :As-tu une ou des superstitions?
J.H. : Au début j'en avais. Toutefois, à cause de Dominick (Gauthier, son entraîneur) j'ai décidé qu'il ne vaut pas la peine de perdre du temps et de l'énergie sur ces superstitions. J'essaie donc de ne pas en avoir.
RDS.ca :Quelle est la (ou les choses) la plus importante dans ta préparation?
J.H. : Après une compétition, j'aimerais être capable de me dire que j'ai fait tout ce que je pouvais afin d'offrir le meilleur de moi-même.
Vous savez, c'est un sport qui implique énormément d'aspects sur les plans physique, technique et psychologique et il est très difficile d'être au sommet de ses trois facettes au même moment.
Depuis 2002, j'ai mis énormément d'effort dans ma préparation physique et je dirais avec honnêteté que c'est ce qui a changé ma vie. Depuis ce temps, je suis devenu bien plus qu'une skieuse, je suis devenu une athlète.
RDS.ca :Quelle est la personne qui t'a le plus aidée dans ta vie pour atteindre les Olympiques?
J.H. : C'est sans aucun doute Dominick Gauthier.
Il m'a aidé à trouver les bonnes personnes pour prendre soin de moi. Il y a Scott Livingston, ancien responsable du conditionnement chez le Canadien, qui agi comme mon entraîneur, Dave Campbell mon ostéopathe, mon physiologue Paul Saldhana et Wayne Halliwell mon psychologue sportif.
En plus de m'aider à trouver ces personnes, Dominick a toujours été avec moi sur la piste et m'a donné des trucs pour garder ma concentration et la confiance en moi.
RDS.ca :Quel athlète olympique aimerais-tu le plus rencontrer ou discuter avec à Vancouver et pourquoi?
J.H. : Je connais maintenant presque tous les athlètes olympiques maintenant et c'est vraiment cool. Le comité olympique organise maintenant des colloques ou retraites où l'on peut tous se rencontrer.
Aussi, en raison de B210, je suis dans une équipe d'athlète qui représente bien plus qu'un simple sport.
Bref, les seuls athlètes que j'aimerais rencontrer sont des joueurs de hockey. Je pense particulièrement à Sidney Crosby qui est un jeune sportif qui trône au sommet de son sport et que j'admire pour son talent sur la glace.
RDS.ca :Quel est ton meilleur souvenir en compétition?
A.B. : Mmmmmmmm Ça fait maintenant presque 10 ans. C'était au Japon en 2002 lors de la Coupe du Monde qui s'est disputée après les Jeux olympiques de Salt Lake City.
C'était ma première victoire et c'est à ce moment que j'ai réalisé qu'il était possible pour moi de remporter une étape de la Coupe du Monde.
Il y a bien une autre fois. C'était en 2007 encore une fois au Japon sur la piste la plus difficile au monde.
Je me souviens très bien d'avoir fait ma meilleure descente à vie. C'était tout un feeling.
RDS.ca :Qui est ton ou ta meilleur(e) ami(e) dans le monde du sport?
A.B. : Il y a bien Alex Bilodeau que je considère comme coéquipier et petit frère, mais ma meilleure amie dans le monde du sport est Helen Upperton de l'équipe canadienne de Bobsleigh.
RDS.ca :Quel a été l'élément déclencheur pour que tu rêves de te rendre aux Olympiques?
J.H. : C'était en 1994, j'ai ouvert un magazine Sports Illustrated qui parlait des Jeux Olympiques d'été. En y jetant un coup d'œil, j'ai vu le visage d'une athlète, je ne me souviens plus qui, et je me suis dit que ça, c'était pour moi.
Le sport ne me dérangeait pas, tout ce que je voulais c'était aller aux Olympiques à un moment dans ma vie.
RDS.ca :Comment ressens-tu la pression des Olympiques au Canada?
J.H. : Personnellement, je trouve qu'il y a plus d'attention sur nous, mais je crois que c'est une très bonne chose pour le système des sports amateurs au Canada.
On obtient beaucoup de support de la part des compagnies privées et cela change en profondeur tout ce qui a à voir avec le financement.
C'est vraiment une bonne chose pour le sport, pour le pays et pour les habitudes de vie des Canadiens qui doivent passer plus de temps hebdomadairement à faire de l'exercice physique.
J'espère que le niveau de support du gouvernement et l'intérêt de la population pour le sport en général demeureront. C'est important pour notre identité que l'activité physique fasse partie de notre mode de vie.
RDS.ca :Quel sport olympique tu ne pratiquerais jamais et pourquoi?
J.H. : Absolument (rires). Je ne ferais jamais de luge. Il semblerait que c'est vraiment plus difficile que le skeleton. C'est du moins ce que je me suis fait dire alors, je ne ferais jamais luge.
RDS.ca :Quel sport olympique aurait été ton deuxième choix et pourquoi?
J.H. : Vu ma petite taille je suis assez limité. Je crois que j'aurais opté pour le patinage de vitesse ou la natation.
RDS.ca :Raconte-nous le moment le plus difficile dans ta carrière d'athlète?
J.H. : Ce sont les deux saisons où j'ai dû arrêter. La plus difficile des deux a été en 2002.
J'avais moins d'appuis à l'époque et c'était vraiment un grand risque pour moi de m'arrêter et de me mettre à chercher pour du soutien. J'ai fait tout ça dans l'objectif de revenir plus fort et, pour moi, ça a fonctionné.
RDS.ca :Quel est l'adversaire de ta discipline que tu respectes le plus et pourquoi?
J.H. : Celle qui a obtenu le plus de respect de ma part au cours de ma carrière est définitivement Kari Traa.
Elle a pris sa retraite en 2007. Elle était une personne incroyable et elle a vraiment fait beaucoup pour le sport dans son pays (Norvège).
En plus, avec elle, ce n'était jamais personnel. On était là pour la même raison et c'était pour donner le meilleur de nous. Je considère qu'elle m'a toujours forcé à me dépasser
RDS.ca :Quel est l'athlète de ta discipline que tu apprécies le moins et pourquoi?
J.H. : Tout le monde voudrait être en haut du podium et des fois ça crée des frictions. Je me contenterai de dire cela (rires).
RDS.ca :Que manque-t-il au Canada pour avoir plus de succès sur la scène olympique?
J.H. : Je crois que le Canada a fait un vraiment bon travail en peu de temps pour améliorer le support aux athlètes. Ça n'a rien à voir avec le niveau de support que l'on avait il y a quelques années à peine.
De mon côté, je m'implique dans le programme B210 et je suis fier d'être au nombre des athlètes qui peuvent profiter de ce programme.
Ils sont nombreux à vouloir en profiter également, mais présentement B210 n'a pas les fonds nécessaires pour commanditer d'autres athlètes.
On pourrait toujours faire plus. J'espère juste qu'après les Jeux de Vancouver les changements qui ont été apportés au fil des ans deviendront permanents.
RDS.ca :Comment te décrirais-tu comme personne?
J.H. : Je dirais que je suis concentré sur mes objectifs. J'aime savourer le moment à plein, je suis très émotive pour de bonnes comme pour de moins bonnes raisons et je demande toujours le maximum de moi-même.
RDS.ca :Tu entends poursuivre ta carrière jusqu'à quand?
J.H. : Je vais commencer par terminer la saison. Je vais décider après Vancouver parce que présentement je mets toutes mes énergies là-dessus.
RDS.ca :Quel est l'aspect le plus difficile dans ton sport?
J.H. : En général, je dirais que ce sont les aspects techniques qui sont les plus difficiles à contrôler. J'aimerais toujours maîtriser ces aspects, mais je crois que ce sera toujours impossible.
On peut toujours faire plus. C'est vraiment difficile d'avoir une descente parfaite et c'est ça le plaisir de mon sport. Ce n'est jamais pareil d'une fois à l'autre et c'est ça le véritable défi.
RDS.ca :Quel est le sport que tu iras regarder en priorité à Vancouver?
J.H. : Comme je connais maintenant plusieurs athlètes dans presque tous les sports, je crois que j'irai voir toutes les disciplines.
Vous savez, en tant qu'athlète je crois que je peux comprendre les petits détails invisibles pour la majorité des gens et c'est quelque chose que je veux voir de mes yeux.
Comme mes jeux seront terminés dès la première journée, j'aurai la chance d'aller me promener sur les différents sites de compétition.
RDS.ca :Est-ce que tu seras davantage « dans ta bulle » ou tu développeras une grande camaraderie avec les autres athlètes durant les Jeux?
J.H. : Encore une fois, puisque mes Jeux seront terminés dès le premier jour, j'aurai la chance de pouvoir me mélanger aux autres.
RDS.ca :Quelle est ta routine lors des journées de compétition?
J.H. : L'idée c'est d'avoir toujours quelques choses qui se ressemblent à chaque fois afin de bien se sentir le jour d'une compétition. Ça m'a pris dix ans pour trouver ça et s'est important pour moi de respecter cette routine.
RDS.ca :À quel âge et dans quelles circonstances as-tu commencé à pratiquer ce sport?
J.H. : Je ne sais pas. J'ai d'abord chaussé les skis à deux ans. Mon père aime le ski comme aucune autre personne que j'ai rencontrée dans ma vie.
J'avais neuf ans quand j'ai commencé à faire du ski acrobatique. La première fois j'avais vraiment peur de m'élancer sur le saut, mais après une fois dans les airs j'étais accroché pour la vie.
RDS.ca :Quelle autre passion possèdes-tu en dehors du sport pour décrocher?
J.H. : Un autre sport qui me permet de décrocher c'est le surf. J'aime me retrouver sur la plage également et tout simplement relaxer.
J'aime dessiner et j'ai toujours rêvé d'être architecte. Une façon que j'ai trouvée pour assouvir cette passion est en dessinant des bijoux.
Je suis également très fier de mon implication avec l'organisme Because i'm a girl (Parce que je suis une fille) qui est une organisation internationale qui fait la promotion des droits des filles et qui amasse de l'argent afin de donner une meilleure vie aux filles du monde entier.
J'ai eu la chance de me rendre en Afrique et d'agir à titre de porte-parole au Canada et je suis vraiment fier de ce projet.
RDS.ca :Quel est l'endroit préféré que tu as visité dans le monde et pourquoi?
J.H. : Le voyage est une autre de mes passions est le voyage. J'ai beaucoup aimé visiter le Japon entre autres parce que notre sport y est vraiment populaire là-bas.
La différence culturelle est vraiment plaisante à découvrir là-bas et en plus les gens sont vraiment accueillants là-bas.
RDS.ca :Si tu n'étais pas un athlète, que ferais-tu dans la vie?
J.H. : Ma passion pour le sport m'aurait peut-être amené à en pratiquer un autre Qui sait?
Si je n'étais pas devenu une athlète, je crois que ma passion pour le dessin m'aurait poussé à devenir architecte. C'est difficile à imaginer, mais je crois que c'est ce qui aurait arrivé.
RDS.ca :Quel est le moment sportif, olympique ou non, qui t'a le plus marquée dans ta vie?
J.H. : Ah c'est facile ! C'est vraiment la victoire de Jean-Luc Brassard. J'étais sur le divan chez moi et je venais tout juste de commencer le ski acrobatique et c'est là que j'ai réalisé que ça pouvait vraiment être plus qu'un rêve.
*Le RDS.ca tient à mentionner que Jennifer a réalisé la totalité de l'entrevue en français. Toute l'équipe la félicite et la remercie pour son effort.