ATHENES (AFP) - La disqualification de la Russe Irina Korzhanenko, championne déchue du lancer de poids dames des JO-2004 dont le concours s'était disputé à Olympie, berceau des Jeux de l'Antiquité, rappelle que le dopage ou les conduites dopantes sont aussi vieilles que le sport de compétition.

De 776 avant JC à 393 après, ces joutes quadriennales étaient déjà l'occasion pour certains concurrents de chercher à gagner à tout prix.

L'Histoire a ainsi gardé la trace des premières intentions de dopage à la testostérone sous forme de consommation intensive de testicules de mouton. Autre potion fort réputée, la coupe de vin épicée d'une pincée de strychnine, un puissant stimulant à doser avec précaution car il est aussi un poison violent.

La légende rapporte que tout athlète devait jurer sur l'autel de Zeus de se mesurer loyalement. Ceux pris en flagrant délit de parjure étaient condamnés à de lourdes amendes qui servaient à entretenir et embellir le site des comptétitions. Plusieurs des statues et monuments devenus aujourd'hui trésors archéologiques en témoigneraient.

En outre, les tricheurs ainsi sanctionnés étaient, de retour au village, exposés à la vindicte de leurs concitoyens contraints d'assumer collectivement le comportement honteux de leur champion. Les représailles pouvaient aller de la disgrâce à la mort.

Bannie d'Athènes, Korzhanenko n'en risque a priori pas tant lorsqu'elle regagnera sa ville de Rostov.