Vous allez souvent entendre un adepte de la course à pied affirmer qu’il aime cette activité car elle lui permet de faire le vide et de ne penser à rien.  On peut difficilement croire que c’est vrai !

 

Dans tous les cas, ce n’est pas ma réalité puisque je profite de mes sorties de course pour penser à un paquet de choses et mettre de l’ordre dans mes idées. Le temps serait long sinon. Courir pendant une heure pourrait rapidement devenir ennuyeux.

 

C’est bien beau admirer le paysage, écouter de la musique ou le son de sa respiration, mais ça ne fait pas avancer les choses. Puisque je cours le matin, je pense à ma journée à venir et aux entrevues que j’aurai à réaliser au boulot lors du 5 à 7.

 

Lorsqu’on y songe un instant, il est impossible de ne penser à rien. Nous sommes constamment stimulés par ce qui nous entoure et cela fait vagabonder notre esprit vers des réflexions diverses. Ceux qui écoutent de la musique le font car cela leur permet de penser à autre chose.

 

Alors à quoi pensent les coureurs lorsqu’ils sont en action ? Ça peut parfois être très court comme réflexion et ça varie en raison du niveau d’expérience du coureur. Une recherche simple sur internet vous permettra de trouver plusieurs articles consacrés à ce sujet. Peut-être vous reconnaitrez-vous !

 

Personnellement, j’ai plusieurs petites pensées furtives, mais souvent les mêmes. Étrangement, même si j’adore courir depuis près d’une trentaine d’années, elles sont parfois teintées d’un léger accent de négativisme. Du genre : « Oh boy, ce ne sera pas facile aujourd’hui. J’ai mal partout » ! Ou encore : « Un kilomètre de complété. Oh boy, il m’en reste encore neuf » !

 

Je me suis amusé à lire les pensées les plus souvent cités qui traversent l’esprit des coureurs. En voici quelques-unes.

D’abord les négatives.

  • Ouf ! Je cours depuis quelques minutes à peine et je suis déjà fatigué.
  • Ça va être une course difficile aujourd’hui !
  • Ouf ! Je suis incapable de courir au bon rythme. Pas en forme aujourd’hui.
  • Est-ce que j’aime vraiment ça courir ? Pourquoi est-ce que je continue ?
  • Est-ce que je suis vraiment parti depuis seulement cinq minutes ?
  • Regarde cet autre coureur. Ça semble si facile pour lui !
  • Je dois avoir l’air ridicule.
  • Je pense que je suis en train de développer une ampoule à un pied.
  • Si je voulais courir un marathon (42,2km), j’aurais à refaire cette distance sept fois ? Impossible !

 

Heureusement, il y a beaucoup plus de pensées positives qui motivent les coureurs pendant leur entraînement.

  • Quelle merveilleuse journée pour courir !
  • Je peux le faire !
  • Je le fais pour moi !
  • Wow que ça fait du bien !
  • La douleur est inévitable. La souffrance est optionnelle. La gloire est éternelle.
  • Je me sens en forme. C’est facile aujourd’hui.
  • Je sens que je pourrais courir encore longtemps.
  • J’ai hâte de me ravitailler.
  • C’est presque terminé. Lâche pas !
  • Je me sens si libre ! C’est pour ça que je cours.
  • C’est certain que dès que j’ai terminé ma course je me gâte. Une bonne douche et une bonne bière.

 

Une chose est certaine, il ne faut pas avoir peur de penser et réfléchir lorsqu’on court. C’est une merveilleuse façon de se distraire et, surtout, d’oublier les sensations désagréables. Plutôt que de porter une attention trop importante aux signaux de son corps, il est bon de penser à des sujets étrangers à votre course.

 

Attention, je ne vous dis pas d’ignorer complètement les divers messages d’effort et de douleur que vous lance votre corps, mais seulement de visualiser des moments positifs pour vous aider à terminer un entraînement plus difficile.

 

Il est donc impossible de ne penser à rien en courant puisque l’activité cérébrale ne cesse jamais. Dès les premières enjambées, vos pensées vous accompagneront pour vous aider à passer un beau moment. Il ne reste qu’à vous conditionner à avoir des pensées positives plutôt que négatives.

 

Et vous, à quoi pensez-vous?

 

Bonne course !

 

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