J’ai très mal dormi la nuit dernière! Moi qui ai l’habitude de tomber dans un profond sommeil quelques secondes après avoir éteint ma lampe de chevet, je me suis plutôt retourné sans arrêt dans mon lit pendant plus d’une heure avant de finalement tomber dans les bras de Morphée. Puis, j’ai souffert d’insomnie en plein milieu de la nuit en étant incapable de retrouver le sommeil après un détour au petit coin. Bref, je me suis levé du mauvais pied ce matin et ça, ce n’est pas moi!

 

Je sais ce qui a causé tout cela. Je suis un homme de routine et celle-ci a été chamboulée lorsque j’ai décidé tard hier soir d’aller courir. Je croyais que c’était une bonne chose puisqu’un horaire chargé m’avait empêché de le faire en matinée selon mes habitudes. 

 

Cette difficile nuit aura tout de même eu l’avantage de me procurer mon sujet de chronique de cette semaine: l’importance du sommeil chez le coureur. 

 

Le sommeil joue un rôle crucial dans la récupération des coureurs. C’est pendant cette période de repos que les muscles se réparent et que l’organisme reprend ses forces.  Seulement, pour bien dormir, il est important de planifier correctement ses séances d’entraînement. 

 

Autant que possible, il faut chercher à s’entraîner plus tôt que tard dans une journée. Une sortie intense en soirée demande au corps une plus longue période de retour au calme avant d’être dans les bonnes dispositions pour trouver le sommeil. C’est l’erreur que j’ai faite. 

 

On doit essayer de se coucher et de se réveiller à la même heure tous les jours. Même les fins de semaine! La fameuse horloge biologique du corps s’habitue et se conforte dans cette routine. 

 

Pour bien s’endormir et ne pas ajouter au stress du corps, éteignez vos tablettes et téléphones lorsque vous grimpez au lit (sauf si vous lisez cette chronique). La lumière bleue qu’ils diffusent nuit à la production de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Avoir une télévision dans la chambre à coucher n’est pas une mauvaise idée en soi, sauf si elle vous stimule à demeurer éveillé. Privilégiez plutôt un court moment de lecture dans un livre ou une revue. 

 

Si vous êtes incapable de suivre un horaire de sommeil précis, alors la sieste est la solution. Mais attention, une sieste ne devrait pas dépasser une trentaine de minutes. Après seulement une vingtaine de minutes, l’organisme aura déjà récupéré près de 80% de sa fatigue. Une sieste de plus de trente minutes vous rendra somnolent pour le reste de la journée en plus de vous empêcher de trouver facilement le sommeil lorsque vous vous coucherez le soir. 

 

Il faut surveiller ce que l’on mange pour bien dormir. Un souper lourd, riche en sucre et en gras fera travailler longtemps votre estomac et le système digestif. Rien pour être dans de bonnes dispositions de sommeil. Faites attention aux collations de fin de soirée hyper-caloriques, aux boissons caféinées et, surtout, à l’alcool. Ce dernier vous empêchera de bien dormir en plus de vous offrir tout un lendemain de veille. Vous avez déjà couru après « avoir pris une brosse »? Enfin, ne buvez pas trop avant d’aller au lit car cela signifie que vous devrez probablement vous relever pour aller aux toilettes. Il n’est pas assuré que vous retrouverez facilement le sommeil par la suite. 

 

Les coureurs élites ont besoin de beaucoup de sommeil. Une dizaine d’heures par nuit. Vous n’avez pas à aller jusque là, mais ne négligez jamais l’importance du sommeil. Il ne s’agit pas d’une perte de temps. Au besoin, vous pouvez sauter un entraînement au profit d’une bonne nuit. À tous ceux qui disent que la vie est trop courte pour dormir, je leur réponds qu’elle sera plus longue et agréable grâce au sommeil. 

 

Bonne course, bon dodo et bonne nuit!