Ariane Martel-Bouchard s'attaque à une première mondiale

Toute menue, toute frêle avec ses 5'3'', 110 lb, ne vous fiez surtout pas aux apparences !

Le projet d'Ariane Martel-Bouchard fait du bruit au Lac. Celle qui aura 32 ans le 25 mars prochain pourrait bien célébrer un anniversaire de naissance bien spécial.

Un défi gigantesque l'attend quelques jours plus tôt, le 18 mars alors qu'elle tentera de gravir les 8848 mètres de l'Everest… en raquettes mais au mont du Lac-Vert, situé à quarante minutes de Roberval, son lieu de résidence.

Imaginez. Elle n'a même pas encore complété une année entière en course à pied qu'elle se lance déjà dans une aventure rocambolesque. Elle se considère ultra-marathonienne après avoir franchi 160 km en 2022, en solo, chez-elle, dans le bonheur avec 70% de marche et la balance en courant.

Or, ce qui l'attend n'a rien à voir.

Même si elle dit vouloir pousser ses limites, le mandat s'avère gigantesque. Si elle y parvient, elle établira une première mondiale tout sexe confondu. 

Le mont du Lac-Vert possède 240 mètres de dénivelé positif. Elle estime qu'elle devra le gravir à 37 reprises. Elle n'aura pas le droit de dormir. Et elle qui déteste le café ! « Je vais boire du Pepsi ou du Coke », dit-elle à la blague.

Pour redescendre, il devenait impossible d'utiliser le télésiège. C'est trop long 12 minutes, elle aurait grelotté. Alors, une motoneige l'attendra au sommet pour la ramener à la base en trois minutes. Elle croit être en mesure de réaliser chacune des montées en trente minutes ce qui en principe, devrait lui prendre entre 24 à 30 heures pour réaliser cette prouesse hors du commun.

FILLE DE TRAIL

Mais si dame température ne collabore pas lors de cette journée ? « Je vais le faire quand même. L'unique obstacle qui pourrait m'en empêcher est si les autorités décident de fermer la montagne à cause du mauvais temps. »

Et ce n'est pas tout. Elle souhaite recueillir 8848$ pour la Fondation Sur la pointe des pieds qui permet aux jeunes atteints du cancer de vivre des aventures. À ce niveau, disons qu'elle ne contrôle rien. Les gens décideront.

« J'adore les longues distances car j'aime puiser au fond de moi-même. J'ai besoin de ressentir cette satisfaction. Je suis consciente que pour le 18 mars, c'est davantage mon mental qui pourrait me donner du fil à retordre contrairement au physique. Je suis une fille de trail car au Saguenay, on est du monde près de la nature. J'aime bien cette absence de compétition contrairement à des courses sur route, la belle camaraderie et le fait de jaser avec les gens car sobre depuis 2021, elle évite la bière ».

SUIVRE CÔTÉ ET DESHARNAIS

Adjointe aux communications pour la réputée compagnie en électricité Grimard, elle a reçu une entière collaboration de la direction de cette montagne qui lui offrira une équipe de bénévoles qui saura bien l'entourer lors de cette journée. De ce fait, on lui permettra de faire ses montées en empruntant une piste de ski alpin ce qui lui évitera les zigzags même si le parcours risque d'être plus abrupt.

Ambassadrice pour les raquettes GV, elle aurait voulu que cette première mondiale fasse également l'objet d'un record Guinness. En faisant ses recherches, elle a appris qu'il lui aurait fallu débourser la somme de 14,000$ dû au fait qu'elle amassait des profits pour une cause. Injustice car sans cette facette, elle n'aurait rien défrayé.

Elle se dit impressionnée par les missions réalisées par Caroline Côté et Marie-Pier Desharnais. « Éventuellement, je voudrais m'enligner dans cette direction. Je suis une fille solitaire et j'adore la neige. Tout me convient ».

Pour terminer, elle m'a bien fait rire : « Je ne suis pas lourde à traîner, alors, ça devrait bien aller ».

Bonne chance Ariane et sois prudente !

 Les gens qui aimeraient faire des dons