Bruno Marchand : le maire qui court !
En forme lundi, 14 mars 2022. 06:15 jeudi, 12 déc. 2024. 10:38
Nous avions convenu l’entrevue pour 11h15.
Pas de nouvelle du maire de Québec à ce moment là.
J’avais communiqué avec son attaché de presse Thomas Gaudreault afin d’obtenir un entretien pour que l’on discute d’un sujet qu’il connaît bien, la pratique de la course à pied.
« Une réunion qui s’étire », m’explique Thomas pour me faire comprendre qu’il ne pouvait être au rendez-vous, tel que convenu. « Il va t’appeler dès son
retour », a-t-il pris soin d’ajouter.
Quelques minutes plus tard, je recevais l’appel tant attendu.
Voilà pourquoi il importe pour lui d’être en excellente condition physique. « Tu sais, je m’aperçois qu’il y a régulièrement un camion qui laisse tomber sa cargaison de messages, de demandes, de rendez-vous, etc. à chaque jour et le fait d’être dans une bonne forme physique et mentale contribue à ce que je sois en mesure de répondre adéquatement à cette exigence. »
Il prend ainsi les moyens pour adapter l’entraînement à son horaire quotidien. « Dès que j’ai du temps libre, je m’active, je bouge.»
Originalement, Bruno Marchand est un hockeyeur. En fait, il a toujours pratiqué des sports, c’est un athlète dans l’âme. Depuis 2011, il court. Disons qu’on l’a obligé à courir, presque un accident de parcours !
INSCRIT À UNE COURSE SECRÈTEMENT
Effectivement, une employée de l’époque où il occupait le poste de directeur général du Centre de prévention du suicide de Québec, l’avait inscrit secrètement à une course de 10 km. Il n’avait jamais couru auparavant. « J’ai dû courir trois à quatre fois avant l’épreuve. La journée même, tout s’était très bien déroulé. »
Depuis, Bruno s’est fait un devoir de courir au moins 1200 km par année et parfois davantage. En excellente progression avant d’être élu maire de Québec, il courait jusqu’à six jours par semaine, jusqu’au moment où des blessures sont apparues, ce qui l’a forcé à compenser par le vélo.
Cette année, il a débuté le ski de fond de patin et il a l’intention d’en faire davantage l’hiver prochain. Quand on parle de sport avec lui, on réalise que oui, il court mais surtout que peu importe la discipline, l’important est d’être en mouvement.
« Ce style de vie est bien ancré en moi. On parle d’une hygiène de vie et tu dois prendre le temps nécessaire. Tu dois éviter d’arrêter car si tu as le malheur de vouloir prendre une pause, il deviendra difficile de reprendre le collier. »
LE MARATHON DANS LA MIRE MAIS…
Conscient de l’image qu’il projette, il sait très bien que sa réputation le suit depuis toujours. Voilà pourquoi il a l’intention de promouvoir l’activité physique, un aspect qui fait parti de sa feuille de route.
Bruno Marchand n’a jamais dépassé la distance du demi-marathon. Nous lui avons demandé s’il aimerait courir le marathon éventuellement ? « Ce n’est pas l’envie qui manque mais je crois que ça ne sera pas pour tout de suite. Je cours actuellement approximativement une quarantaine de kilomètres par 
semaine et pour un marathon, je sais qu’il faudrait que je double mon millage. Je me demande si je ne devrais pas changer d’emploi ? » a-t-il lancé à la blague.
Athlétique, son meilleur temps sur 10 km est de 37 minutes, 20 secondes tandis que sur 5 km, il a déjà couru 17:59, des performances plus que respectables.
Un maire en santé équivaut à un cerveau actif, capable d’affronter les obstacles et surtout, de prendre des décisions éclairées. En bout de ligne, les citoyens de la vieille capitale vont bénéficier de cette belle prise de conscience de leur nouveau maire.
Voilà un digne successeur de Régis.
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