La saison est déjà bien entamée chez les professionnels et j’avais envie de vous parler de quelques-unes de mes compétitions favorites que j’aime regarder. Seuls les athlètes qui travaillent excessivement fort réussiront à être sur la ligne de départ de ces événements prestigieux.

Classiques printanières

Vous connaissez probablement le Tour des Flandres qui en est à sa 103e édition ou Paris-Roubaix, qui en est à sa 117e édition. Ces courses historiques sont pour moi, les plus beauxParis Roubaix événements du cyclisme sur route, puisque ce sont des courses d’une journée où tout peut arriver. Le Tour des Flandres est d’une distance de 267 kilomètres et ça se gagne en 6 heures 18 minutes, ça vous donne une idée de l’importance du coefficient de difficulté! Les parcours sont mythiques et en tant qu’athlète, il faut être capable de bien manœuvrer son vélo sur les pavés et sur des routes étroites où plus d’une centaine de cyclistes se battent pour une place, lorsque l’espace est inexistant. Ajoutez à cela du vent, de la pluie, du froid, des montées abruptes, de la boue, des chutes et des bris mécaniques. Un parfait cocktail pour que tout explose! Cette vidéo de Paris-Roubaix démontre à quel point c’est une épreuve prestigieuse et que le rêve de plusieurs cyclistes est de seulement pouvoir y participer un jour!

Du côté féminin, il y a également la saison des classiques printanières où l’on peut constater la profondeur et le talent des cyclistes qui composent le peloton. Nous pouvons constater année après année que le professionnalisme augmente dans les équipes, ce qui permet aux athlètes féminines de pouvoir se concentrer sur leur métier comme le font si bien les hommes. Le Tour des Flandres en est un exemple. Les cyclistes nous ont donné tout un spectacle en nous faisant languir jusqu’aux derniers mètres avant de connaitre la victorieuse. J’ai d’ailleurs perdu mon pari sur cette course! Prochain rendez-vous du côté féminin, la Flèche Wallonne, une de mes compétitions préférées qui se termine par le mur de Huy, long de 264 mètres et qui a des pourcentages d’inclinaison allant jusqu’à 26%. Les quatre dernières éditions ont été remportées par Anna Van Der Breggen. Va-t-elle réussir à aller chercher une cinquième victoire consécutive? En attendant, voici l’arrivée de l’édition 2018 dans ce fameux mur de Huy. 

 

Grands Tours

Cet été, vous allez certainement être rivés à votre écran lors du Tour de France (Tour), cette course par étape qui n’a plus besoin de présentation. Il y a également le Tour d’Italie (Giro) ainsi que le Tour d’Espagne (Vuelta). Aucun cycliste n’a remporté les trois Grands Tours la même année. C’est d’ailleurs très rare que les cyclistes participent à ces trois Grands Tours lors d’une même saison, puisque la fatigue que cela impose au corps humain est indescriptible. À titre d’exemple, le Tour de France, c’est 21 étapes réparties sur 23 jours pour un total de 3500 kilomètres. Il en va de même pour les autres Grands Tours, donc si vous faites le calcul, c’est plus de 10 000 kilomètres pour ces trois compétitions. N’oubliez pas qu’il y a d’autres épreuves sur le calendrier. Ça ne se termine pas là pour ces coureurs qui ont un contrat à respecter. J’aime beaucoup regarder ces courses par étapes, car plusieurs coureurs ont la chance de s’illustrer sur les différents types de parcours. On peut également y voir toute la chimie d’équipe qui s’opère pendant ces nombreuses journées de travail ainsi que l’adversité des athlètes qui combattent la chaleur extrême jour après jour. Ils doivent impérativement se nourrir et se reposer de façon optimale pour arriver à compléter ce type d’épreuve. Restez à l’affût puisque certains cyclistes canadiens pourraient y participer une fois de plus cette saison, je pense ici à Antoine Duchesne, Hugo Houle et Michael Woods.

Karol-CanuelDu côté féminin, je veux absolument vous parler du Giro Rosa, la course par étape la plus difficile et la plus longue sur le calendrier. Montées, contre-la-montre, sprints massifs, les équipes féminines n’ont rien à envier aux hommes dans leur façon de courir et c’est exactement ce qu’elles nous démontrent lors du Giro Rosa. Pour le gagner, il faut être stratégique dans sa façon de courir, avoir une bonne équipe, mais surtout bien doser l’entrainement pour que le corps soit prêt à encaisser les nombreux kilomètres tout en ne trainant pas de fatigue inutile. Est-ce que nous reverrons une québécoise porter le maillot de leader lors d’un Giro Rosa comme Karol-Ann Canuel l’avait fait en 2017? Dans cette vidéo, vous pouvez voir à quel point les parcours sont difficiles et que c’est une course prestigieuse dont on ne parlera jamais assez!

 

Championnats et compétitions locales

Chaque cycliste tant masculin que féminin, prend à cœur les championnats nationaux. Ce type de compétition détermine qui est le meilleur de chaque pays. Le gagnant portera fièrement un maillot distinctif pendant tout une saison. Ce titre peut être un point tournant dans une carrière cycliste. Très souvent on a vu des athlètes devenir champion de leur pays et par la suite obtenir un contrat dans une équipe professionnelle. C’est toujours un moment très attendu dans la carrière d’un cycliste que de signer un gros contrat. Il y a aussi les championnats du monde qui sont la consécration d’une saison cycliste où la crème de la crème se retrouve sur une même ligne de départ. Chaque pays envoi leurs meilleurs effectifs pour tenter de gagner le maillot de champion du monde qui est le plus convoité dans une carrière cycliste.

En terminant, je dois absolument vous parler des compétitions internationales sanctionnées par l’union cycliste internationale (UCI) qui se déroulent au Québec et que vous pourrez aller voir cet GP cycliste de Québecété. Du côté masculin, les Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal se font sur des parcours difficiles et à la fois « spectateurs friendly. » Vous allez adorer voir les meilleurs cyclistes au monde à deux centimètres de vos yeux. Je parle ici de Peter Sagan, Greg Van Avermaet, Philippe Gilbert, Michael Matthews, Rigoberto Uràn et plus encore.

Du côté féminin, ne manquez pas le Grand Prix Cycliste de Gatineau. J’adore cette compétition, parce que ça permet aux jeunes cyclistes de la province d’avoir la chance de compétitionner dans un peloton GP Cycliste Gatineaurelevé sans avoir à payer des sommes exorbitantes pour se déplacer aux États-Unis ou en Europe. Je suis d’avis que ces deux événements qui en sont à leur 10e édition, aident énormément au développement du cyclisme masculin et féminin. J’espère que ces événements continueront d’avoir lieu pour faire émerger d’autres nombreux talents au pays.

Bonne saison à tous!