À écouter : Balado EN FORME : La vérité sur les diètes et les tendances

Parfois j’aimerais être mathématicienne parce que 2+2 donne encore 4 à ce jour. Par contre, en nutrition, la réponse à toutes les questions est : Ca dépend. Et, comme c’est une science bien jeune et inexacte, la vérité d’aujourd’hui risque souvent  d’être le mensonge de demain. Donc, que faire de cette nouvelle controverse autour de la viande ? Nous en avons discuté lors d'un Facebook Live cette semaine et voici les grandes lignes à retenir.

Parlons sport d’abord

Pendant longtemps, la consommation de viande a été associée aux sports de forces et de vitesse. L’aspect masculin et viril de la chasse à la bête faisant probablement historiquement ressortir cet aspect et a relié la force de l’animal chassé avec celle pouvant être exigée du chasseur.  Cette association a aussi été une des bases de l’alimentation paléolithique qui favorise une très grande consommation de viande. Mais aujourd’hui, il en est autrement heureusement.

 

Il est bien démontré qu’il n’est pas nécessaire de manger de la viande pour être un athlète d’élite et ce, peu importe le sport. C’est dit et plusieurs athlètes le démontrent quotidiennement. Pas non plus besoin de consommer des protéines issues de la viande pour avoir des gains en masses musculaires.

 

Parlons science et santé

L’étude citée dans les médias est la somme d’études observationnelles. Des experts se sont prononcés sur l’effet sur la santé de la consommation de viande. On a voulu savoir quel serait l’effet de diminuer la consommation de viande rouge sur la santé. Le problème avec la science et les études, c’est justement qu’on ne se laisse pas de place pour le Ca Dépend... a-t-on inclus les végétariens ? Réponse : non. A-t-on parlé des recommandations actuelles ? Réponse : non. A-t-on séparé la viande rouge de la charcuterie ? Réponse : NON Est-ce que l’effet pourrait être grand ? Réponse : non parce que à la base, ce type d’étude ne permet pas une association forte.

 

Autre problème, c’est que l’on ne tient pas compte de l’individu. Des recommandations pour tous, c’est toujours un sujet épineux puisque de plus en plus nous savons à quel point les gens dans un même environnement peuvent réagir différemment selon leur génétique, leur habitude de vie, leur age etc. Par contre, on sait par la force du temps et oui de la science qu’une alimentation riches en légumes, fruits et protéines de sources végétales jumelé à un mode de vie actif a un impact positif sur la santé des gens.

 

Pourquoi alors

Pour les mêmes raisons que pendant longtemps on a voulu faire croire aux gens que la cigarette n’était pas nocive parce que comme moi, vous connaissez une personne qui a été atteinte d’un cancer du poumon sans fumer et vice-versa.  Pour la controverse qui fait faire des clics et vends des articles. Parce que les chercheurs se font dire de parler de leurs travaux mais ne peuvent souvent pas les expliquer. On arrive finalement à de l’interprétation rapide et douteuse d’une science bien inexacte et jeune.

 

Que faire

Être conscient de nos habitudes de vie d’abord et avant tout. Que mangez-vous ou buvez-vous en général avec de la viande rouge ? Peut être du vin, peut-être des frites et c’est ok si ce n’est pas tous les soirs. On oublie donc de regarder l’assiette et son contexte alimentaire.

 

Mon conseil est de diminuer la consommation de viande rouge graduellement si vous en consommer plus de 3-4 fois par semaine, de varier vos sources de protéines consommées afin d’avoir une pensée pour votre système digestif qui lui, adore les légumes et les protéines végétales. Essayez aussi d’avoir une pensée pour l’environnement maintenant que l’on sait que notre bac de récupération s’en va souvent trop souvent aux poubelles, le fait de consommer moins de viandes a définitivement un impact que ce soit sur votre portefeuille, votre système digestif, votre santé ou l’avenir de notre belle planète.

 

Recette  végé facile :

 

Minestrone réinventée

  • 2 gousses d'ail
  • 1 petit oignon haché
  • 3 branches de céleri
  • 8 tasses de bouillon de légumes
  • Basilic
  • 1 conserve de 28-oz de tomates en dés épicées
  • 1/2 sac de légumes mélangés congelés (2 tasses)
  • 1 canne de 15 oz de haricots rouges
  • 1 tasse de pennines au blé non-cuites

Faire sauter l'ail, l'oignon et le céleri ensemble. Ajouter le bouillon et basilic. Introduire les tomates, légumes et haricots.  Cuire à feu moyen pour 5 minutes. Ajouter les pâtes et faire mijoter 15 minutes.

 

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