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L'origine du jogging!

jogging - rds.ca
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C'est en allant jogger ce matin que je me suis demandé quand était apparu cette mode ou ce mouvement de courir pour se garder en forme! Qui était le gars ou la fille qui avait décidé un jour de courir non pas pour fuir un prédateur ou pour pour chasser une proie, mais plutôt pour le plaisir de se sentir bien dans sa peau. 

 

Je sais bien que l'Homme court depuis qu'il est apparu sur terre. J'imagine que nos lointains ancêtres, après s'être redressés sur leurs deux pattes arrières, ont réalisé qu'il y aurait encore beaucoup plus de plaisir à se faire aller les jambes rapidement pour se déplacer vite! 

 

Au cours des milliers (ou dizaines de milliers) d'années qui ont suivi, courir était simplement une méthode pour aller d'un point A à un point B plus rapidement. C'est uniquement avec l'apparition des villes et, surtout, de la sédentarité qu'est apparu le besoin de se forcer à bouger pour être en forme et garder la ligne. Pensez-vous vraiment que nos arrières grands-parents auraient eu besoin d'aller jogger après une longue et éreintante journée aux champs? Pas certain!

 

Le jogging est donc un phénomène plutôt récent. La paternité en revient à un homme dont on aurait célébré le 105e anniversaire de naissance le 6 juillet dernier, le néo-zélandais Arthur Lydiard. Son histoire vaut la peine d'être racontée puisque c'est lui qui serait l'instigateur de ce mouvement auquel ont adhéré des centaines de millions de personnes partout sur la planète. 

 

Lydiard est né à Auckland en 1917 et dès sa tendre enfance il se découvre des talents de sportifs. Le rugby, sport national de la Nouvelle-Zélande, est une de ses passions. 

 

À la mi-vingtaine, alors qu'il se croit en forme en raison de son excellence au rugby, il reçoit une bonne dose d'humilité de la part d'un coach sportif qui lui demande d'aller courir quelques kilomètres pour vérifier l'état de sa supposée forme. Après une dizaine de minutes seulement, il a les poumons en feu et le souffle court. Il réalise alors qu'il est capable de faire plusieurs sprints lors d'un match et de reprendre son souffle entre eux, mais son endurance fait défaut. 

 

Il décide alors de courir. Pas mal à part ça! Sa routine l'amène à effectuer deux longues sorties à chaque jour pour un total de 400 kilomètres par semaine! Il peaufine sa technique de course observe les réactions de son corps aux différentes modifications qu'il apporte à ses entraînements. 

 

C'est ainsi qu'il réalise qu'au delà de 160 kilomètres par semaine, il ne progresse plus dans ses performances. Il diminue donc son kilométrage hebdomadaire et devient encore plus efficace. Au milieu des années 50, il est le meilleur marathonien de son pays. 

 

Ses résultats attirent l'attention et il dirige des coureurs qui accumulent rapidement d'excellentes performances sur la scène internationale. Ses plans sont adaptés à chacun, mais avec une chose en commun: 160 kilomètres de jogging de base par semaine. 

 

À des gens en surpoids victimes de problèmes cardiaques et qui viennent le consulter, il leur recommande de ne pas écouter les médecins qui leurs prescrivent du repos, mais plutôt d'aller courir. Lydiard applique ainsi ses principes d'entraînement. Les résultats se font rapidement remarquer sur la santé des ces personnes. Le néo-zélandais met sur pied le « Auckland Jogging Club »,  héritant au passage de la paternité du terme jogging. 

 

C'est ainsi que sont créés les premiers groupes de joggeurs en Nouvelle-Zélande, un phénomène qui prend rapidement de l'ampleur au niveau international après le coup de pouce de l'entraîneur tout étoile de l'équipe d'athlétisme de l'université de l'Oregon et futur fondateur de Nike, Bill Bowerman.  

 

Les journaux parlent de plus en plus de cette « mode » de courir pour le plaisir et les groupes de joggeurs se multiplient aux États-Unis. Des revues spécialisées voient le jour et de l'équipement sportif associé à cette pratique est mis en marché.

 

Lydiard voyagera partout dans le monde pour diffuser ses méthodes d'entraînement et aider des athlètes élites à grimper sur des podiums. Il décède en 2004 à l'âge de 87 ans alors qu'il s'était rendu au Texas pour y prononcer une conférence. 

 

Des monuments sont érigés en sont honneur dans son pays. Encore aujourd'hui, il est considéré comme le père du jogging et celui qui a contribué à la diffusion de la course à pied auprès du grand public. 

 

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