2020 est une année sans précédent, et le monde de l’entraînement n’y échappe certainement pas. La pandémie qui sévit présentement sur la planète a changé les habitudes d’entraînement de milliers - voire, millions - de personnes, c’est bien connu.

 

Puis, les mouvements de supports aux inégalités sociales ont pris force, poussant plusieurs industries à se réinventer, et surtout se conscientiser à de meilleures pratiques. De nouvelles entreprises ont également vu le jour, bâtissant leur marque sur ces mêmes valeurs et fondements.

 

C’est ainsi que deux soeurs de Londres, Lamoma et Tamara, ont fondé Blue Elvin, afin d’offrir aux femmes désirant d’opter pour l’entraînement fonctionnel, de le faire plus confortablement en se protégeant des désagréments possibles - ecchymoses, déchirures des paumes, etc.

Là où le lancement devient intéressant, c’est que lors de l’étude de marché, le duo a sondé 325 athlètes femmes de partout à travers le monde à propos de leurs habitudes d’entraînement, et du futur de celles-ci.  La pandémie aura-t-elle changé leur routine? Que changeraient-elles dans l’industrie? Et les réponses sont absolument fascinantes.Alors si vous êtes un(e) professionnel(le) du domaine, lisez bien!

 

L’étude

 

Donc, 325 femmes de 16 pays différents ont été sondées. Le seul critère: celles-ci devaient pratiquer activement l’entraînement fonctionnel avant la pandémie de COVID-19. Plusieurs sujets ont été abordés, dont la fréquence d’entraînement, les motivations, les bienfaits observés, et bien sûr, ce que la pandémie aura changé chez elles.

Fréquence d’entraînement et bénéfices

 

77% des athlètes ont répondu s’entraîner trois fois par semaine avant la pandémie (dont 33% à raison de 5 fois), et pas moins de 68% ont maintenu leur fréquence d’entraînement durant l’isolement du printemps. La population la plus assidue? Les femmes de 45 ans et plus!

Quelle est leur motivation principale? Évacuer le stress quotidien, “prendre du temps pour soi” et les bienfaits psychologiques qu’apportent l’entraînement fonctionnel. Cette motivation principale a d’ailleurs augmenté de 31% depuis l’arrivée de la COVID-19, étant choisie par 85% des sondées. Au deuxième rang, on retrouve bien sûr l’entraînement pour l’amélioration de l’apparence physique à l’ordre de 26%.

Bien que l’assiduité soit toujours au rendez-vous, 66% des femmes ont observé un changement au niveau des bénéfices, n’ayant pas accès à leurs cours de groupe et l’équipement nécessaire. L’entraînement en communauté et l’environnement restent très important pour celles-ci!

Ceci étant dit, 78% des participantes ont décidé de pratiquer une ou plusieurs nouvelles activités physiques depuis la pandémie. Dépendamment de l’accès à l’équipement et à la faisabilité de ces nouvelles activités, bien sûr. Toutefois, près de l’entièreté de cette nouveauté repose sur seulement 3 activités: la course à pied (66%), le yoga (41%) et le vélo (40%).

Que voient-elles pour le futur?

 

La fermeture presque mondiale des centres d’entraînement aura chamboulé également les habitudes de consommation quant aux abonnements. Bien que la pandémie en ait éveillé plusieurs sur l’importance de maintenir une bonne santé - résultant donc d’une nouvelle clientèle - d’autres auront découvert de nouveaux sports, et surtout que s’entraîner chez soi est une option viable. Ceci dit, 9% des athlètes sondées ont affirmé ne pas désirer renouveler leur abonnement, tandis qu’un autre 21% reste indécis sur la façon dont un abonnement dit “classique” dans un centre peut supporter leurs objectifs. Est-on à la croisée des chemins, à la naissance d’un système hybride pour satisfaire cette clientèle?


Le point le plus névralgique pour l’industrie se situe là: la flexibilité d’horaire est primordiale chez la femme active en 2020. Bien que 74% des femmes affirment vouloir continuer de s’entraîner dans des espaces extérieurs ou à la maison, on doit trouver une façon de s’ajuster afin de garder une motivation constance, ainsi qu’une direction dans l’entraînement, ce qui apporte en bout de ligne les résultats.

Enfin, il reste toujours un sérieux travail d’inclusion à faire dans l’industrie de l’entraînement. Un pourcentage considérable des femmes sondées (43%) est toujours intimidé de quelque façon par la culture des centres d’entraînement, encore dominée par les hommes. Un quart d’entre-elles se bat toujours avec les idées préconçues que les femmes “ne devraient pas être trop musclées”, qu’elles ne “devraient pas lever de poids lourd” ou même que les femmes ne “peuvent pas être prises au sérieux dans la pratique de leur sport.”

Force est d’admettre qu’une telle étude, bien qu’elle soit embryonnaire, est bien nécessaire, même en 2020!

Les détails complets de l’étude