Le marathon Pace du Bonheur pourrait avoir lieu à Rimouski en 2020 !
En forme lundi, 16 sept. 2019. 11:55 samedi, 14 déc. 2024. 04:57Le soleil brillait de tous ses feux.
Un ciel bleu dominait…et Nathalie qui arborait avec fierté son chandail orange du Pace du Bonheur ! Le vent dans les voiles, le moins que l’on puisse dire. Souriante, elle n’a rien perdu de son dynamisme depuis notre première rencontre il y a déjà trois ans, au même endroit ! Solidement établie, sa mentalité de courir simplement pour le plaisir ainsi que son ouverture d’esprit dans l’accessibilité à tous et chacun de réaliser leur rêve en course à pied, prend de plus en plus de place.
« Tu sais, le Pace du Bonheur permet aux gens de se valoriser. Alors, pourquoi pas un marathon au Pace du Bonheur ? » Préparez-vous, il pourrait avoir lieu à Rimouski, en même temps que le marathon déjà existant et ce, dès l’an prochain.
Le facteur temps représente un énorme stress pour les participants, alors, il fallait s’en préoccuper. Une plus grande latitude sur le chrono faciliterait l’exécution. « Il ne faudrait pas minimiser le projet. On parle d’un départ hâtif, tel que je l’ai connu à Rimouski en 2014 et sans cette idée de l’organisateur Clément Pelletier, je ne serais peut-être pas ici pour te parler de tout mon cheminement. »
Nathalie préconise une façon différente de voir la course à pied, fournir une dimension humaine au marathon. « Un projet unique au monde, calmer ceux et celles qui paniquent, prôner l’équilibre avec moins de rigidité, goûter à l’ivresse de cette réalisation, créer une célébration similaire à ce que l’on retrouve à Boston ! Il faut donner l’étincelle pour que tout le monde soit accepté dans ce milieu ».
Un aller-retour sur 42km, comme le marathon permettraient aux coureurs de se soutenir et ils bénéficieraient de 8 heures pour le compléter. « Il y a bien des marches organisées un peu partout pour des organismes communautaires qui durent aussi longtemps ! », question de parer aux sceptiques.
Elle veut valoriser Monsieur et Madame tout le monde. Patrick Charlebois se dit ouvert à cette formule et promet bien de s’y inscrire. « J’aimerais une ligne d’arrivée avec une soixantaine de bénévoles qui accueilleraient les coureurs, faire une fête, du bonheur à 100% ». Habituellement, quand elle en parle, les gens veulent immédiatement embarquer dans la galère.
Soulignons que cette année, on comptait 20 participants au départ hâtif. On sent qu’il existe une demande et qu’avec une structure solidement établie, il serait très surprenant de constater la participation.
Un jour, mon ami Terry Gehl qui dans sa belle époque, remportait des marathons avec des temps impressionnants, m’avait confié ceci : « Tu sais Daniel, moi, je ne serais jamais capable de courir comme toi, durant quatre heures pour compléter un marathon. » Voilà un témoignage qui vient rejoindre l’idée de Nathalie Bisson. À ses yeux, les vraies élites, se sont ceux qui prennent plusieurs heures pour passer au travers un marathon.
De plus, elle a déjà pensé à celui qui donnerait le signal du départ : M. Pelletier, voyons ! Même si ce dernier a passé le flambeau auprès de cette organisation à Sébastien Bolduc, il mérite amplement pareil honneur car Nathalie a encore frais en mémoire sa présence lorsqu’elle est partie sous la pluie en 2014. Le marathon de Rimouski se dit très intéressé. Les plans sont sur la table. Il reste à concocter l’événement pour l'officialiser.
« Que ça soit bien clair, nul n’est mon intention de ridiculiser la distance du marathon par cette démarche. Ce n’est pas un spectacle de cirque que je veux organiser. On ne cesse de me dire que je suis une personne inspirante, je vais tout simplement pouvoir le démontrer avec cet accomplissement. »
Nathalie aimerait remettre une médaille sur laquelle serait gravé un message spécial, approprié à ce type de défi. De plus, elle voudrait que derrière chacun des dossards, les coureurs puissent écrire un petit message expliquant les raisons de leur présence. À l’arrivée, ils remettraient leur dossard aux responsables en échange de leur médaille.
À un certain moment durant notre entretien, je lui ai mentionné que d’ici dix ans, je ne pourrais peut-être plus m’inscrire à un marathon. Au terme de notre échange, j’y ai vu une lueur au bout du tunnel !