L’image parle d’elle-même.

 

La déception, le découragement nous viennent à l’esprit.

 

La franchise et l’honnêteté de Simon Lambert-Lemay s’exprime admirablement bien dans les commentaires qu’il a émis suite à sa participation dernièrement au marathon d’Indianapolis aux États-Unis.Lambert-Lemay 1

 

Son talent, sa discipline, sa détermination n’ont pas été suffisant à ses yeux. Oui, car tout devient une question de perception.

 

« Oh ! Wow ! C’est ça le mur au 32e km ! », a-t-il écrit comme introduction. Pourtant, il ne courait pas son premier marathon. Il aura compris qu’il devient parfois impossible de tout contrôler et ce, même si l’on considère que les devoirs ont été remplis.

 

Un temps idéal, il se sentait en excellente condition physique, tout s’annonçait pour être un marathon intéressant, « sauf une variante importante : l’exécution », poursuit-il.

 

On ne parle pas ici d’un marathon où l’on prend le temps de savourer les paysages. Simon visait 2h24. Ça commence à devenir exigeant comme résultat. Il considère qu’il a peut-être couru trop de kilomètres sous les 3 m 20 secondes avant de frapper le mur d’aplomb au 32e km. « Les dix derniers kilomètres furent les plus longs vécus jusqu’à présent. J’avais des jambes de béton. »

 

CHANCEUX MALGRÉ TOUT

 

 

Il faut comprendre que pour un coureur aussi talentueux, il se dit Lambert-Lemay 4content de l’avoir expérimenté ce qui lui a permis de découvrir ce qu’il peut ressentir lorsque le résultat s’avère différent des attentes.

 

« J’ai toujours eu énormément de respect autour de cette distance et cette expérience représente une leçon d’humilité. » Simon s’estime chanceux d’avoir évité les blessures et considère qu’il a quand même progressé.

 

Il a tenu à remercier son instructeur Dorys Langlois pour sa patience, sa passion et sa grande disponibilité. Il n’a pas oublié les membres de sa famille, particulièrement sa copine Maude pour son appui et sa compréhension au cours des 14 dernières semaines.

 

 

PRENDRE SA PILULE

 

 

Il y a un an, j’avais jasé avec cet ex-cycliste professionnel en Belgique qui me racontait avoir couru son premier marathon en 2h27. Alors, il devenait tout à fait logique de s’attendre à l’objectif qu’il anticipait pour Indianapolis.

 

Il est écrit dans le grand livre de la course à pied qu’il n’y a jamais rien de garanti lorsque l’on se retrouve sur la ligne deLambert-Lemay 2 départ, peu importe la distance à parcourir.

 

Toujours au même marathon, un autre Québécois, Benjamin Raymond terminait l’épreuve avec un 6e rang au classement général et un temps de 2h21 :07.

 

Simon est déçu, on le comprend. Ce que je retiens davantage est l’attitude qu’il a prise depuis. Tel un professionnel et un être humain qui voit clair, il a su prendre sa pilule pour revenir éventuellement plus fort.