Nous embauchons...même dans la course à pied!
En forme lundi, 2 août 2021. 08:04 vendredi, 13 déc. 2024. 13:57L’événement tirait à sa fin.
Au loin, je voyais Christian Morneau, l’un des organisateurs du demi-marathon de l’Isle-aux-Coudres qui s’affairait tranquillement à remiser les tables et les chaises qui avaient servi à accueillir les 500 coureurs présents.
Il y en aurait eu davantage mais il fallait respecter les ordres de la Santé publique. Alors…
L’annonceur-maison ne cessait de répéter les recommandations d’usage. « Bienvenue à l’édition 9¾ », indiquant par le fait même qu’elle n’était pas normale à cause de toutes les restrictions et qu’officiellement, la 10e édition allait être offerte en 2022.
Malgré tout ce climat étrange, les participants souriaient et paraissaient heureux de renouer avec les autres. On voyait qu’ils étaient ravis de se revoir.
Les organisateurs avaient trouvé une formule ingénieuse pour éviter davantage des contacts. On procédait de 8h à 9h30 pour les départs des 1, 5, 10 et 23 km, ce qui signifie que vous pouviez partir à votre guise dans ce laps de temps, peu importe votre distance, une acrobatie intéressante pour le système de chronométrage car certains terminaient leur distance alors que d’autres n’étaient même pas partis. C’était la première fois que je voyais une telle formule.
SUR PLACE
Suite à cette façon de faire, il a bien fallu attendre vers la fin de l’avant-midi et connaître les récipiendaires des trois premières positions dans chacune des épreuves. Aucune cérémonie de podium n’a été offerte, même si celui-ci demeurait disponible alors qu’il était permis d’y prendre des photos.
Privilégié d’être sur place avec un kiosque pour rencontrer les gens et tâter le pouls des adeptes, j’en remercie les responsables pour cette exception.
Songeur, Christian me racontait qu’avant la pandémie, son organisation gérait dix événements de course à pied et qu’actuellement, il se concentrait sur deux seulement. L’absence de bénévoles et les restrictions sanitaires ont considérablement affecté les organisations.
En compagnie de Frédéric Cantin, le duo a tourbillonné tout au long de l’avant-midi. À mon arrivée sur place, ils se retrouvaient sur le terrain de stationnement pour placer les véhicules !
TOMBER AU COMBAT
« Nous embauchons », peut-on lire dans les fenêtres ou affiches de nombreux commerces dont les employés peinent à suffire à la tâche. Lorsque je suis allé au dépanneur de l’île, la petite madame derrière le comptoir me confiait qu’elle devait y rester toute la journée puisqu’elle n’avait trouvé personne pour la remplacer !
Malgré tout, le demi-marathon de l’Isle-aux-Coudres s’est admirablement bien déroulé. Les participants furent compréhensifs et semblaient conscients de la situation. Ils voyaient clairs et réalisaient la chance qu’ils disposaient.
Forcément, avec une telle situation, le nombre de courses au Québec va assurément diminuer. Les organisations font de leur mieux pour compenser cette année et elles espèrent pouvoir reprendre le collier dans la normalité l’an prochain.
Toutefois, plusieurs tomberont au combat car les responsables ne bénéficieront pas d’une structure assez solide pour traverser cette étape.
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