Pour le simple plaisir de bouger...
En forme dimanche, 3 mai 2020. 08:30 samedi, 14 déc. 2024. 07:44On m’a demandé de vous dire de quelle manière le sport avait influencé ou changé ma vie. L’occasion est belle puisqu’on célèbre le sport et l’activité physique jusqu’au 12 mai prochain au Québec.
On m’associe beaucoup à la course à pied. Pourtant, je suis loin d’avoir couru toute ma vie. C’est loin d’être le cas!
J’ai vraiment commencé à fouler le bitume avec des chaussures de course à mon arrivée à RDS en 1997. J’étais alors un jeune journaliste avec quatre petites années d’expérience en radio et, surtout, quelques livres en trop. Je ne parle pas de bouquins ici!
Mon poste de journaliste en Abitibi ne me laissait pas beaucoup de temps pour faire du sport. Il m’arrivait parfois de prendre une petite marche ou de jouer au volley-ball avec des amis, mais rien de régulier. En tout cas, rien pour faire de moi un gars en forme.
D’arriver dans le marché montréalais venait avec son lot de défis et ceux-ci me rendaient parfois anxieux ou stressé. J’avais tellement peur de ne pas être à la hauteur.
C’est un peu à cause de cela que j’ai commencé à courir. Bien sûr, je voulais me mettre en forme et, par la bande, perdre un peu de poids. Mais, surtout, j’avais entendu parler de l’effet bénéfique qu’avait l’activité physique sur le stress, la nervosité et l’anxiété.
J’ai raconté à de multiples reprises mon parcours pour devenir un coureur. D’un petit tour de 600 mètres de mon pâté de maison, je suis passé à quelques kilomètres puis, éventuellement, à des marathons. Une progression qui a pris plusieurs années.
Au-delà de la fierté que ces accomplissements me procuraient, c’est surtout le sentiment de bien être qui me faisait le plus de bien. Vous savez les fameuses endorphines, cette drogue du coureur, c’est tellement vrai.
J’ai rapidement réalisé à quel point je me sentais bien après une course. La distance ou la durée n’avaient pas de réelle importance. Ce qui me fascinait le plus, c’était ce large sourire qui s’affichait sur mon visage après mes sorties, mêmes les plus difficiles. Soudainement, tout était clair dans ma tête. Je savais ce que j’allais faire de ma journée et les défis ou difficultés que j’entrevoyais tombaient les uns après les autres.
Ma plus grande fierté réside dans le fait que je n’ai jamais arrêté de courir. En près de 25 ans de course à pied, j’ai toujours respecté, à moins de très rares exceptions, mes plans d’entraînements. Toujours dehors, peu importe qu’il pleuve, neige, vente, grêle ou qu’une canicule s’installe sur la ville.
La course est vraiment mon activité physique préférée. Celle qui m’a permis d’élargir mon cercles d’amis, de voyager partout sur la planète et de tellement apprendre sur moi même.
Je suis un jour tombé sur cette citation : « Les gens qui n’ont pas le temps de se mettre en forme devront en trouver plus tard pour être malades! » J’y adhère. En plus du sentiment de plénitude qui m’habite lorsque je cours, j’ai vraiment l’impression que j’investis sur ma santé à venir.
Il y a une quinzaine d’années, je voulais être en forme pour pouvoir jouer des heures et des heures avec mes enfants. Maintenant, à bientôt 50 ans, je suis conscient que l’activité physique que je pratique me donne de bonnes chances de vivre longtemps et en santé tout en demeurant actif. Se balancer dans une chaise à la retraite ne fait pas partie de mes plans.
Être en forme n’est rien de pénible pour moi. C’est un style de vie qui s’est installé lentement et qui m’a toujours aidé à être bien. À cela s’ajoute d’autres éléments intéressants comme celui de mieux se nourrir.
Quelqu’un m’a déjà dit qu’il ne courait pas parce que c’était mauvais pour ses genoux et il me citait de nombreux cas de coureurs courbaturés aux prises avec des problèmes aux articulations. C’est en partie vrai. Je ne nierai pas que je ressens maintenant presqu’en permanence une douleur aux tendons de ma cheville droite et que j’ai besoin de faire quelques pas le matin avant que la mécanique du mouvement s’installe en douceur dans mes genoux. Mais je préfère vivre vieux avec des genoux un peu douloureux que mourir jeune avec des genoux en santé.
L’activité physique a fait de moi un homme confiant en ses moyens qui n’hésite plus à relever des défis.
En cette journée nationale du sport et de l’activité physique, qui en fait s’étirera exceptionnellement cette année jusqu’au 12 mai, je ne peux que vous encourager à découvrir le plaisir de bouger. Pour moi, c’est la course à pied. Pour vous, ça peut être n’importe quel autre sport. Malgré le confinement, trouvez des manières de vous activer.
Faites-le pour vous!
Découvrez l'histoire de Fredéric Plante et son amour pour la course à pied dans cette balado :
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