Elle m’a vraiment fait sourire cette publicité ! Et à la fois, elle s’avère des plus véridiques dans les circonstances. Ce virus qui on l’espère, semble tirer à sa fin, aura sérieusement chambardé nos vies et surtout modifier nos perceptions.

 

Qu’on le veuille ou non, on a tous été affectés, certains plus sérieusement, d’autres plus légèrement mais rien n’empêche que la perturbation auraDan photo #2 été inquiétante à un certain moment de nos existences.

 

Fidèle à ses habitudes, la course à pied a conservé sa tradition d’apporter le plus grand bien pour ceux et celles qui la pratiquent mais aussi pour les vertes recrues, les nouveaux venus qui ont découvert une discipline incroyablement motivante, fournissant un taux d’adrénaline qui a permis de traverser les intempéries avec haute distinction.

 

Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour tout le monde.

 

Un ami coureur m’écrivait en privé, il y a quelques jours, suite à la publication de mes derniers papiers qui faisaient état de l’annulation de toutes les épreuves prévues cet automne, en particulier, les marathons. D’ailleurs, les commentaires de déception furent nombreux.

 

 

TÉMOIGNAGE

 

« Je le vois ce découragement chez les gens. Les problèmes mentaux et les suicides…. J’en ramasse des gens pendus au bout d’une corde et je pense que ce n’est pas le fruit du hasard », mentionnait cet ambulancier qui court régulièrement dans ses moments libres. « Quand tu n’as plus de travail et que tu as tout perdu, l’espoir s’assombrit et parfois, disparait », ajoutait-il.

 

Tristes comme propos et à la fois inacceptables. Ça ne devrait pas être.

 

Il y a quelques jours, un ami, enseignant en éducation physique, m’avisait qu’en compagnie d’autres professeurs, il organisait une course improvisée devant Dan photo #3l’école primaire où ils enseignent (même pas 1 kilomètre), question de célébrer la fin de l’année scolaire avec brio. Sans hésiter, je lui ai dit que j’irais voir. Je voulais, ne serait-ce que partiellement, me retremper dans un climat d’événement de course à pied, un feeling que je n’ai pas ressenti depuis mon 100e marathon.

 

Pour la première fois depuis octobre 2019, je revoyais des visages tendus, des rires, des réjouissances sur une ligne de départ et d’arrivée. Je m’imaginais à leur place. Fringants, animés, ils

n’attendaient que le signal pour s’élancer vers la liberté de courir en groupe, avec leurs amis, devant leurs professeurs et certains parents.

 

 

DEMAIN EST UN AUTRE JOUR

 

Du même coup, je me suis aperçu combien ces rassemblements me manquaient, certainement beaucoup plus que je ne le croyais. Le fait d’être présent me l’aura fait réaliser.

 

Pour être honnête et vraiment réaliste, je me disais que je devrai m’armer encore d’un brin de patience pour attendre jusqu’en 2022 et à mon tour, franchir physiquement ces fameuses lignes au Québec.

 

Vrai de dire que les derniers mois, la dernière année nous auront fait scier royalement, raison pour laquelle je vais dédier mon prochain marathon à tous ceux et celles qui n’auront pas eu cette chance de reprendre le collier à nos côtés et ce, peu importe les raisons.

 

Demain est un autre jour ne cesse de me répéter ma compagne sauf que l’on comprendra que dans le cas présent, ce ne fut pas le cas pour tous.

 

 

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