Je défile les nouvelles sur les réseaux sociaux.

 

La plupart de mes amis(es) courent. Ils sourient sur leurs photos.

 

En tout cas, ils font des efforts.

 

Mais, ce sourire cache souvent de la frustration. Avec l’automne qui se présente à nos portes, le soleil qui se couche de plus en plus tôt, la froidure qui s’installe, la situation anormale que nous Photo Dan 2traversons actuellement, irrite, bien malgré nous.

 

L’espoir de voir le déroulement du marathon du Petit Train du Nord subsistait. Les inscrits se motivaient. Or, on sentait un gros nuage gris se pointer à l’horizon dont la présence se faisait de plus en plus menaçante. Alain Bordeleau et Guylaine Handfield, les grands responsables de cette compétition, auront tout tenté mais finalement, ils se devaient de rendre les armes.

 

Ce qui signifie en quelque sorte que l’on devra apposer un gros X pour 2020 concernant les courses officielles. Avec la publicité des médias qui bourdonnent à nos oreilles depuis quelques jours, l’espérance pour les prochains mois s’amenuise graduellement et le visage des gens traqués par la peur se fait de plus en plus sentir.

 

J’ai pu sonder le terrain avec la publication de mes derniers textes, dont celui sur les marathons masqués, et je me suis rapidement aperçu que plusieurs ont lancé la serviette depuis un bon bout de temps. Leur esprit se déconnecte. On a tiré la plug !

 

Rendu au mois de septembre, le ravage est déjà fait.

 

Les courses virtuelles auront au moins permis d’assoupir la frustration de quelques coureurs mais dans l’ensemble de la communauté, on grince des dents. Qu’est-ce qui nous attend pour le printemps 2021 ?

 

On aura beau projeter des scénarios sur notre planche à dessein, il s’avère véritablement impossible d’anticiper, à moins de posséder des dons de devin et encore-là, permettez-moi d’en douter.

 

Photo Dan2On va courir dans notre quartier, étaler publiquement nos distances, tenter de créer des petites histoires intéressantes mais il va manquer un aspect primordial. C’est à se demander combien de vagues comportera cet ouragan qui ne semble pas vouloir ralentir sa dévastation.

 

Au moins, courir permettra de garder le moral, de produire des endorphines qui nous procureront un surplus de bonheur sans que nous allions à la SQDC !

 

Pour la première fois en 26 ans, je vais traverser une année entière sans courir la distance de 42 km. Pour moi, il s’agit d’une question de principe car si je cours un jour, un autre marathon, il sera officiellement inscrit dans un événement et ce, sans vouloir discréditer tout ce qui s’est fait cette année.

 

Je vous encourage à poursuivre votre entraînement. Je sais que plusieurs ont délaissé la course à pied ou diminué les heures de pratique mais ne perdez jamais de vue que cet investissement en vaut la peine pour les années futures. Il en va de votre santé et surtout, de votre qualité de vie en général.

 

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