Pour une septième année de suite, j’étais un des porte-paroles du 24h  Tremblant, cet événement si important qui permet d’organiser une collecte de fonds pour trois grandes fondations œuvrant au bien-être des enfants malades.une collecte de fond vraiment réussie. Je vous en reparle dans quelques lignes avec un roulement de tambour! 

 

Cette vingtième édition fut cependant fort différente des précédentes puisqu’elle se déroulait en pleine pandémie avec les nombreuses restrictions imposées par la santé publique. Ainsi, la direction du 24h Tremblant, avec son producteur Simon St-Arnaud en tête, avait rapidement déterminé que l’événement se déroulerait dans une version virtuelle.

 

Contrairement aux années passées, plutôt que de se déplacer vers Tremblant, les participants étaient invités à bouger durant 24 heures, peu importe où ils se trouvaient au Québec et en Ontario. Cela pouvait être en continu ou pas, seul, à relais ou en équipe, sports extrêmes ou de salon, tout était permis!

 

Près de 220 équipes de deux à douze personnes étaient inscrites pour courir ou marcher, faire du vélo intérieur ou extérieur, skier, faire de la raquette, de la trottinette ou de la luge. Bref, pour bouger le plus possible durant 24 heures!

 

Pour ma part, je faisais partie de l’équipe de course de l’animateur Dominic Arpin qui s’était lancé la mission de s’entourer de dix solides coureurs. Et je dois très humblement dire que j’étais l’un de ceux-là! Toutefois, j’avais  l’impression, malgré mes nombreux marathons et demi-marathons, de faire pâle figure par rapport à mes coéquipiers et coéquipières.   Huit d’entre eux étaient des ultramarathoniens!

 

Sans vouloir tous les nommer, je souligne la présence de l’ultramarathonien et extraterrestre de la course à pied Joan Roch, celui-là même qui avait relié Percé à Montréal (1 100 kilomètres) en août dernier. Le comédien et ultramarthonien Patrice Godin faisait également partie de la bande tout comme l’animateur et ultramarathonien Bruno Blanchet en direct de la Thaïlande.

 

Nous nous étions tous fait la promesse de tout donner pendant 24 heures pour souligner, même à distance, le courage des enfants malades. Nous voulions cumuler le plus grand nombre de kilomètres possible. Nous savions que, comme bien d’autres fondations, le 24h Tremblant avait beaucoup souffert de la pandémie.

 

Frédéric Plante

 

C’est donc seul sur ma rue devant ma résidence de la Rive-Sud de Montréal,  sur le coup de midi en ce samedi 5 décembre 2020, que j’ai pris le départ du 24h Tremblant.  Seul? Pas vraiment. Je savais qu’en fait nous étions des milliers à commencer à bouger au même moment partout au Québec, en Ontario et, grâce au virtuel, ailleurs dans le monde. Un sentiment de fierté m’habitait alors que je m’élançais dans les rues quais-déserts de mon quartier.

 

Je m’étais fixé l’objectif de courir 50 kilomètres. J’en ai finalement fait dix de plus. L’absence de neige, un mercure agréable et l’absence de dénivelé (contrairement à Tremblant) m’ont aidé à engranger quelques kilomètres supplémentaires. Après avoir couru 47 kilomètres le samedi, je me suis offert une courte nuit de sommeil avant d’ajouter 13,2 kilomètres au compteur le dimanche matin très tôt. (Total 60,2km). Par la suite, pour éviter les blessures et écouter le message que me lançaient les muscles douloureux de mes jambes, je me suis arrêté. 

 

On me demande souvent ce qui est le plus difficile dans ce genre de compétition de course à pied. Selon moi, c’est de s’arrêter puis de repartir alors que les muscles se sont refroidis. À chaque fois, c’est plus douloureux et la mécanique de course est lente à retrouver. 

 

C’est la tradition, le 24h Tremblant s’est terminé avec le dévoilement de la somme totale des dons amassés. Quel moment extraordinaire et émouvant de constater que l’objectif initial de deux millions de dollars fut dépassé avec (c’est ici le roulement de tambour)  une récolte de 2 340 159$. Génial! Voilà qui met un baume sur les muscles endoloris du week-end! 

 

Le cancer demeure la première cause de décès par maladie chez les enfants et les dons amassés aideront directement les projets de recherches qui œuvrent à vaincre cette maladie. 

 

Avant le coup de départ de l’événement, Simon St-Arnaud avait déclaré que le 24h s’engageait à déployer les efforts nécessaires, même en temps de pandémie, pour réaliser la meilleure collecte de dons possible pour offrir aux enfants la chance de grandir et de s’épanouir en santé. Il peut dire mission accomplie. 

 

Non seulement les participants, comme moi, ont pu bouger et avoir du plaisir à distance, mais ils concluent cette vingtième édition avec le sentiment d’avoir  aidé à changer les choses pour le mieux. 

 

Déjà hâte à l’an prochain. Rendez-vous à Tremblant cette fois? C’est mon souhait le plus cher.

 

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