Je me dirigeais vers l’épicerie. Accompagné de ma fille Carole-Anne, que je n’avais pas revue depuis 18 mois ! Infirmière au Vermont, inutile de préciser qu’elle ne pouvait traverser la frontière… jusqu’à tout récemment.

 

Je reviens à notre sortie. Alors que nous quittons l’automobile, je sors un masque de ma poche arrière de mes pantalons. Stupéfaite, elle panique. « Oh ! Je n’ai pas pensé qu’il fallait un masque. » Inquiète, elle se met à fouiller dans sa sacoche. Finalement, elle en trouve un, enfoui dans le fond, tout écrasé, un masque qu’elle n’avait pas utilisé depuis belle lurette.

 

Elle ajoute qu’au Vermont, le masque a complètement disparu. Les sorties dans les endroits publics n’impliquent pas le port du masque.

 

Nous devons faire la file pour entrer dans l’épicerie. Elle n’en revient pas, deux mondes différents… à trois heures d’ici.

 

Deux jours plus tard, j’assistais à un événement de course à pied à Warwick. L’organisation avait pris soin de respecter les exigences de la santé publique. Le respect du masque s’imposait.

 

 

L’ADRÉNALINE DE LA COURSE

 

Tellement heureux de se retrouver, de fraterniser, de jaser entre eux, les coureurs n’y voyaient aucune objection, en autant qu’ils allaient prendre le départ d’une course sur place. C’était comme à la fin du film, Une nuit au musée où tous les gens chantent, dansent, s’amusent… en toute liberté.Coudres 2

 

Au fur et à mesure que les participants franchissaient la ligne d’arrivée, les discussions s’animaient. Il fallait alors chercher les gens qui arboraient toujours le masque car on aurait dit que l’adrénaline fournie par la participation aux épreuves faisait oublier toutes les restrictions.

 

« Je suis vacciné deux fois et je n’ai plus peur. Je fais confiance au vaccin », m’ont confié plusieurs adeptes. Enfin, on pouvait reconnaître les personnes, voir leurs visages, leurs sourires radieux, leurs expressions qui nous avaient tellement manqué durant cette pandémie.

 

J’en suis venu à la conclusion que les gens sont prêts à faire face à la musique. Ils paraissent résignés. On comprend qu’ils en ont marre de tout ce qui entoure la Covid et pour l’ensemble, ils souhaiteraient faire disparaître ce cauchemar le plus rapidement possible.

 

 

LE TEMPS

 

Le comportement général des coureurs témoignait d’une grande fébrilité à retrouver une vie normale. Oui, car le danger de l’isolement, de la peur règne toujours chez plusieurs personnes qui n’osent s’aventurer sur un terrain qui risquerait de les hypothéquer. On comprend qu’il faudra encore beaucoup de temps pour certains afin que la crainte se dissipe.

 

À bas les masques mais on n’ose pas trop s’approcher et les Gibaccolades se font rares. Ça viendra. Il faut y aller graduellement.

 

Ce virus fut un choc, on le comprend, on le voit.

 

De mon côté, je vais continuer de rencontrer les gens lors des événements de course à pied au cours des prochaines semaines car j’en ai besoin. Vous m’avez tellement manqué.

 

Aussi à lire :Deux fois cent...et Mario!

Pour plus de contenu dans ce genre, abonnez-vous au groupe RDS | En Forme