Dead Cells - La mort vous va si bien
eSports / Jeux vidéo vendredi, 24 août 2018. 09:45 vendredi, 24 août 2018. 09:45Par Bruno Georget - Castlevania. Metroid. Dark Souls.
Qu’ont ces jeux en commun? Dead Cells. Ses créateurs veulent faire un parfait mélange de leurs jeux préférés. On parle donc ici de l’exploration de Metroid, l’action et l’esprit des Castlevania 2D ainsi que le système de combat de Dark Souls. Je vous entends déjà dire “oui, mais ça, y’en a déjà en masse dans l’univers du jeu”. Je suis d’accord. Mais on a ici quelque chose de bien spécial avec Dead Cells.
Vous commencez dans une prison. Des cellules vertes tombent du plafond et roulent par terre pour entrer dans un corps récemment décapité. Notre héros, maintenant en vie grâce à ces cellules, se lève, la tête flambante. Vous pouvez sauter, double sauter, frapper, foncer vers le sol et esquiver. C’est après très peu d’explications par les habitants du château dans lequel vous êtes que vous partez à l’aventure. On vous donne le choix d’une arme de départ. Un arc ou un bouclier. Le fonctionnement est de type rogue. Ce qui veut dire que chaque niveau est créé aléatoirement pour que chaque partie soit différente. La mort est permanente en quelque sorte puisqu’à chaque fois que l’on meurt, on doit recommencer notre trajet au complet. Chaque fois que l’on recommence par contre, on débarre de nouveaux passages, de nouvelles armes. Il n’y a pas de point de passage, pas de sauvegarde au milieu d’un niveau. Il y a des portails pour naviguer, une carte qui nous aide à nous retrouver dans le monde et le château qui est divisé en section. Certaines sont plus difficiles que d’autres et on peut utiliser le chemin qui nous tente.
Les ennemis sont très variés et vicieux. On découvre rapidement que le jeu n’est pas fait pour les débutants. Il faut absolument s’adapter et étudier chaque ennemi. Certains vous sautent dessus à toute vitesse, d’autres préfèrent vous attaquer de loin, d’autres servent de fournisseurs d’énergie continue de leur entourage. Chaque coin est une surprise et chaque ennemi, aussi petit soit-il, est peut-être celui qui vous donnera le coup ultime. Les boss se retrouvent dans chaque section du château. Ils sont redoutables, mais comme la répétition est clé ici, on y vient à bout à force de revoir ces sales bêtes. Les ennemis ont aussi un indicateur au-dessus de leur tête et des effets visuels qui nous indiquent quand ils sont prêts à attaquer. Très utile. Soyez attentifs!
J’ai commencé Dead Cells en me disant que c’était assez simple et j’ai vite compris qu’il fallait que j’adapte ma façon de jouer. Esquiver est primordial puisqu’on ne peut pas seulement frapper même si notre arme est puissante. Il y a toujours une contrepartie à nos choix. Une arme forte, mais lente, une arme rapide, mais faible. Une arme de distance comme les différents arcs nous offre une excellente façon d’éviter certains affrontements, mais ça ne fonctionne pas pour tous les ennemis. Les trappes deviennent aussi d’excellentes amies pour figer les adversaires au sol et que dire du lancer de givre… un incontournable. Avec deux armes principales et deux actions de soutien, il y a de quoi s’amuser. Dans les mouvements, foncer vers le sol à partir d’un étage plus haut est drôlement satisfaisant puisqu’il élimine certains ennemis. Puis, le momentum est très important. Plus on avance sans hésiter dans nos mouvements et notre combat, plus on est fort. Il y a plusieurs techniques avec le dash et le double saut, d’autres aussi avec les boucliers. Ce jeu a énormément de profondeur au niveau du combat.
En explorant, on découvre des améliorations pour notre personnage. Elles sont divisées en 3 parties. Brutalité, tactique et survie. Ce qui est différent des autres jeux, c’est qu’il n’est pas nécessairement mieux d’utiliser toujours la brutalité ou d’avoir une allocation balancée de nos points. Non, car disons que j’ajoute de la tactique. Certaines armes peuvent en bénéficier, certaines particularités de mon personnage aussi comme la santé et autres effets dans le combat. On nous montre bien qu’il faut essayer plusieurs choses durant nos parties. Ah, il y a aussi les coffres. Un coffre nous donne plein de belles choses, des armes et de l’argent, mais la récompense est raisonnable. L’autre type de coffre? Un coffre qui croque notre main pour l’ouvrir! Malgré son contenu fantastique, il nous jette un sort qui demande à tuer 10 ennemis sans se faire toucher de façon à retirer le mauvais sort. J’ai beaucoup aimé aussi qu’on nous donne le choix quand vient le temps de prendre ou laisser une arme trouvée. On peut voir les forces et faiblesses et faire un choix éclairé.
On rencontre également le Collectionneur. Un personnage qui nous donne des améliorations permanentes. On les obtient avec les cellules qui sortent des ennemis vaincus. Améliorer la santé, débloquer des armes spéciales ou les faire apparaître plus souvent, changer les effets d’une arme, les possibilités grandissent plus on y revient. Puis notre personnage devient de plus en plus fort dépendant du temps que l’on met dans le jeu. Il y a aussi les mutations que l’on paye avec l’argent trouvé. Une bonne façon d’améliorer des choses précises du combat et de notre personnage pour la partie en cours.
Côté visuel, le style a été vu souvent durant les dernières années, mais il fonctionne à merveille. Après tout, les références de base sont les Metroidvania et on sent cette inspiration tout au long du jeu. La musique m’a un peu laissé sur mon appétit, car elle est trop calme à mon avis. J’ai aimé certaines des pièces plus actives et entrainantes toutefois. Les effets sonores sont remarquables, très bonne production. Les menus pourraient être retravaillés. Côté performance, le jeu a roulé à merveille sur PS4 lors de nos tests. Par contre, on nous a signalé un ralentissement sur Switch.
Je pourrais parler de Dead Cells pendant des heures. Ce jeu change totalement ma perception des jeux de type rogue. Sa jouabilité est tellement précise, basée sur le mouvement, la rapidité, la diversité, mais surtout, le plaisir. Qu’on soit mort 10 ou 100 fois, Dead Cells ne cesse d’impressionner dans son exécution. Un incontournable et facilement l’un des meilleurs jeux de l’année.
VERDICT : EXCELLENT
Positifs
Combat précis et amusant
Énormément de choses à débarrer
Système d’amélioration innovant
Chaque partie est différente
Superbe direction artistique
Ennemis variés et amusants à combattre
Négatifs
Trame sonore inégale
Difficile / pas fait pour tous les types de joueurs
Menus et interfaces ordinaires
Fiche technique:
Dead Cells
Date de sortie : 7 août 2018
Éditeur : Motion Twin
Développeur : Motion Twin
Cote ESRB : T
Plateformes : PS4, One, Switch et PC
Joué sur : PS4