Par Alexis le Marec - Si l’E3 est devenu un rendez-vous annuel des jeux triple A aux budgets hollywoodiens, le Pax East de Boston fait la part belle à tous les jeux, qu’ils soient sur cellulaire ou console. En mettant en avant la jouabilité ou l’originalité des concepts, il permet aux studios qui n’ont pas forcément le poids et les moyens d’un Ubisoft de se démarquer. Pour cette édition 2018, les studios québécois présents se sont illustrés avec des concepts forts. 

Cette édition 2018 qui vient de se clore à Boston est devenue un rendez-vous incontournable pour les studios québécois indépendants. Si certains d’entre eux s’y sont imposés par le passé et y ont donc fait acte de présence pour encourager les autres studios comme Compulsion Games avec son très attendu « We Happy Few », d’autres comme Spearhead Games venu présenter son jeu « Omensight » ont créé la surprise à leur tour.

Il faut dire que ce jeu offre une direction artistique très originale avec un véritable travail sur les couleurs ou le rendu des textures façon cartoon. L’univers présenté n’est pas en reste avec des personnages forts et une histoire originale qui demandera de résoudre un meurtre au moyen du voyage dans le temps. En plus d’offrir de l’action, il faudra accorder une grande attention aux dialogues avec les personnages afin de progresser dans l’enquête. Élu meilleur jeu de la Pax East 2018, « Omensight » est en développement depuis un an et demi, et il devrait sortir durant l’été 2018 sur PS4 et PC.

BeHaviour est l’un des plus anciens studios québécois. Il s’est démarqué il y a deux ans avec son jeu de survie « Dead by Daylight » sur PC où des joueurs en coopération devaient échapper à un monstre en jouant avec la luminosité des environnements. Avec Deathgarden, le studio décline le concept de « Dead by Daylight » en offrant plus de possibilités. Jouable uniquement en ligne, on incarne un chasseur surarmé ou au contraire, une des victimes chassées, mais qui bénéficient de déplacements rapides. Mettez les deux dans une forêt et vous obtenez un style de jeu qui a le potentiel de faire un carton en ligne.

« Dungeon Stars » de Riposte Games & Co est un digne héritier des hack and slash, mais vu de côté. Après avoir choisi sa classe de personnage, guerrier, magicien, etc, c’est l’heure d’occire monstres et ennemis. Avec ses graphismes très propres et une ambiance visuelle originale, il se démarque par une animation poussée de tous ses protagonistes, ce qui donne un style si particulier au jeu. L’univers sonore qui verse dans la démesure participe également à donner vie à ce monde. Riposte Games & Co n’a toujours pas annoncé de date précise, excepté que le jeu sortira en 2018. 

Chez Sabotage Studio, c’est « Ninja Gaiden » qui a servi de référence pour leur jeu « The Messenger ». Ils en ont certes repris le concept, mais pour l’amener aux standards actuels en termes de jouabilité et de fluidité de l’action. Résolument 8 bits pour le visuel, il offre cependant une maniabilité nerveuse et une vitesse de défilement qui n’a plus rien à voir avec les jeux d’antan. Prévu sur Switch pour l’été 2018, c’est un jeu à surveiller de près!

« Anamorphine » d’Artifact 5 crée de plus en plus l’attente avec son monde surréaliste et son esthétique résolument originale. Se déroulant dans l’esprit d’un photographe souffrant d’un syndrome post-traumatique, il propose un voyage à travers la psyché de ce patient qui devra faire face à son passé. Destiné à être joué en réalité virtuelle au moyen d’une VR, il est d’ores et déjà prévu sur PC et PS4 et sera lancé cet été.