Par Mario J. Ramos - Pokémon arrive finalement sur Nintendo Switch sous la forme de Pokémon: Let’s Go Pikachu et Pokémon: Let’s Go Eevee. Il s’agit d’une refonte de Pokémon: Yellow originalement paru sur le Game Boy Color et qui incorpore certaines mécaniques de Pokémon Go.

À première vue, le duo de jeu “Let’s Go” offre une expérience familière à ce qu’on s’attend d’un jeu Pokémon. Les deux jeux sont identiques sauf pour le choix du Pokémon de départ: Pikachu ou Eevee. On se crée un personnage masculin ou féminin issu de Pallet Town qui, suite à une visite chez le fameux Professeur Oak, part à l’aventure dans la région de Kanto.

 

Le but ultime ne change pas: battre les gym leaders de chaque village pour ensuite affronter l’élite de la région et ainsi devenir le meilleur dresseur de Pokémon de Kanto. En chemin, explorer, capturer et entraîner des Pokémon à devenir redoutables en combat pour pouvoir battre les autres dresseurs qui nous provoquent en duel sur le bord de la route.

 

 

Le grand changement, et il est quand même majeur, est dans la façon d’attraper les Pokémon sauvages. Le développeur Game Freak s’est inspiré du système que Niantic a créé pour Pokémon Go sur mobile. Pour attraper un Pokémon, on ne peut plus le combattre, on n’a qu’à lui lancer une Poké Ball. Le Pokémon peut repousser la Poké Ball, l’éviter en bougeant, ou juste s’en libérer; les chances de l’attraper correctement vont dépendre de son niveau, du type de Poké Ball, de la qualité du lancer, si vous avez utilisé des fruits pour l’amadouer… ou la chance, tout simplement! Si on joue sur la télé, tout le jeu peut se jouer avec une seule joy-con en main et on utilise les contrôles de mouvement pour lancer la Poké Ball. Ça prend un peu de pratique avant de comprendre comment bouger la joy-con. Vendu séparément, on peut jouer avec la Poké Ball Plus, qui est essentiellement une joy-con en forme de Poké Ball. En bonus, chaque Poké Ball Plus contient le Pokémon légendaire Mew qui ne peut s’obtenir autrement. En mode portable, on lance simplement nos Poké Ball avec le bouton A, ce qui facilite le processus, mais c’est moins ludique.

 

Certains vont décrier ce changement du système de capture; pour ma part, je trouve qu’il a énormément de sens. La jouabilité en est grandement accélérée et les combats étant réservés aux rencontres avec d’autres dresseurs, l’expérience devient énormément moins redondante. Aussi, fini les “random encounters” réguliers; les Pokémon sauvages sont visibles dans le monde ouvert et on peut les éviter à notre guise. Pour moi, les “random encounters” invisibles dans un JRPG sont une relique d’une autre époque qu’on ne devrait plus voir dans des jeux modernes. Il faut également se rendre à l’évidence que de ne pas avoir à battre un Pokémon avant de l’attraper sans l’expérience un tantinet moins violente pour un jeu qui se veut une expérience plus facile, plus accessible et facile à prendre en main pour les plus jeunes.

 

 

Là où le jeu perd de sa fluidité, est dans son interface et ses menus. C’est fatigant d’avoir à peser sur un bouton de confirmation entre chaque Poké Ball à lancer; on aimerait pouvoir les lancer rapidement surtout avec les contrôles de mouvement. Le reste des menus souffrent de la même redondance, alors qu’on nous demande de confirmer chaque action. Ce qui pourrait prendre un bouton en prend trois, c’est dommage.

 

Attraper des Pokémon sauvages donne également des points d’expérience aux Pokémon dans notre party, ça reste donc une façon de faire évoluer nos Pokémon combattants. Il y a plusieurs conditions qui augmentent les points reçus lors de la capture d’un Pokémon, si on l’a eu du premier coup, par exemple. Si on attrape plusieurs fois de suite le même Pokémon, les points se multiplient en combo. Les Pokémon de trop dans notre inventaire peuvent être transférés au professeur Oak pour des items bonus, comme dans Pokémon Go.

 

 

On se rappelle, Pokémon: Yellow sur Game Boy Color reprenait l’aventure originale de Pokémon Red/Blue en se collant davantage à ce que la série animée avait établi: Pikachu comme Pokémon phare, la Team Rocket personnifiée par le trio de Jessie, James et Meowth, les looks de Brock et Misty, etc. Let’s Go Pikachu/Eevee reprend évidemment tout cela, mais avec un visuel 3D au goût du jour, très coloré, très dynamique et pour la première fois sur une console haute définition.

 

On profite de la facilité à jouer en coop locale sur la Nintendo Switch pour inclure également un mode coop; à n’importe quel moment un 2e joueur peut prendre l’autre joy-con prêter main-forte. Malheureusement, les fonctions en ligne n’étaient pas disponibles au moment de cet écrit.

 

Pokémon: Let’s Go Pikachu/Eevee sont une excellente porte d’entrée dans l’univers Pokémon avec son retour aux sources, l'accessibilité de la jouabilité et l’intégration des mécaniques de Pokémon Go qui plairont à ceux qui ont découvert la franchise avec le jeu mobile. Les érudits trouveront peut-être l’expérience plus facile qu’à l’habitude, mais tout aussi amusante… en attendant le prochain titre majeur de la série attendue en 2019 sur Nintendo Switch.

 

 

Verdict

Excellent

 

Plus

Retour aux sources: la région de Kanto et les Pokémon originaux

La fluidité du nouveau système de capture des Pokémon sauvages

Très accessible pour les jeunes et nouveaux joueurs de Pokémon

 

Moins

Menus redondants

Très facile pour les habitués

 

Pokémon: Let’s Go Pikachu/Eevee

Date de sortie: 16 novembre 2018

Développé par: Game Freak

Publié par: Nintendo/The Pokémon Company

Cote ESRB: Pour tous