À l’issue d’une finale dantesque et dans une TOHU chauffée à blanc, ce sont les Européens de PENTA Sports qui ont su arracher le Sledgehammer des mains d’Evil Geniuses, sur le score de 3 à 2. La conclusion d’une fin de semaine mémorable, durant laquelle Ubisoft a su une fois de plus mettre en valeur son titre esports de la plus belle des manières.

PENTA, toniques finalistes

On les présentait comme l’un des favoris du tournoi, et ils ont clairement su répondre présent. Avec un parcours parfait jusqu’en finale sans lâcher la moindre carte, PENTA Sports débarquait en force dans cette ultime rencontre. Face à eux, les coéquipiers de Troy “Canadian” Jaroslawski ont connu un parcours bien plus houleux : les Brésiliens de FaZe en quart de finale, affiche d’une potentielle finale avant l’heure, puis Rogue, pour une confrontation 100% nord-américaine. EG a su garder la maîtrise et s’imposer 2-1 dans les deux cas.

Maîtrise qu’ils ont conservé au démarrage de cette finale, faisant trébucher PENTA pour la première fois du tournoi, avec un lourd 5-2 sur Clubhouse, suivi d’une seconde victoire en prolongation sur Oregon 6-5. Les Européens, si solides jusqu’ici, déjouent complètement. Dos au mur, à seulement une carte de la défaite, leur coach Tom “Shas[O]Udas” Lee a probablement su trouver les mots, et PENTA revient dans la partie, en sortant notamment en fin de carte un atout de sa manche : le “Montagne” de Niclas "Pengu" Mouritzen déstabilise et fait perdre patience aux Nord-Américains, qui commencent à leur tour à déjouer et finissent par concéder Kafe Dostoyevsky.

 

Video de la finale sur Twitch.tv : https://www.twitch.tv/videos/230536155

 

Sur Bank, PENTA déroule, et fait écrouler la défense de EG avec encore un “Montagne” en fer de lance. Les Nord-Américains n’y sont plus, alors que PENTA retrouve sa solidité affichée tout au long de la semaine. Ils enfonceront le clou jusqu’au bout sur Coastline, pour aller arracher cette victoire et terminer leur remontée fantastique, malgré une combativité féroce de EG résistant à trois balles de matchs, pour s’imposer 6 à 4.

L’équipe la plus titrée de la scène R6S devient donc championne du monde, à l’issue d’une finale incroyablement palpitante. De leur côté, les membres de Evil Geniuses peuvent clairement afficher des regrets : après avoir mené de la tête et des épaules ce match, leur mental s’est effrité pour finalement exploser si proche du but.

 

Le Six Invitational fait franchir le “UbiCon”

Tout comme l’année passée à l’Usine C, Ubisoft Montréal en a profité pour faire de ce Six Invitational une sorte de mini “RainbowCon”, et présenter les futures évolutions de son titre.

 

Les plus notables côté compétitif arriveront cet été, avec un système de bannissement de deux opérateurs pour chaque équipe, à la manière d’un MOBA. “L’objectif est de remettre la meta dans les mains des joueurs, comme l’explique le game director Leroy Athanassoff durant le panel de présentation . L’affichage des agents adverses, ainsi qu’une sixième sélection secrète, semblent assez “gadget”, mais sera réservé au circuit de la Pro League.

Autre changement majeur, l’alternance à chaque point entre attaque et défense laissera sa place à deux séquences et une seule permutation, à l’instar d’un Counter-Strike. Comme l’indique Xavier Marquis, ce changement “stabilise le viewership, mais aussi l’apprentissage du jeu”, en simplifiant ainsi le déroulement des parties.

 

Le studio est également revenu sur l’excellente progression du jeu, ayant atteint les 27 millions de joueurs uniques depuis sa sortie il y a deux ans, ainsi qu’un nouveau mode coopératif, Outbreak. Enfin, les deux nouveaux opérateurs, Finka et Lion, apporteront un nouveau type de mécanique à travers leurs gadgets, avec des effets globaux. Avec pour ambition d’assurer un suivi jusqu’en 2028, et atteindre la centaine d’opérateurs, les amateurs de Rainbow Six: Siege ont de beaux jours devant eux.

 

Ubisoft entre dans la cours des grands

Pour terminer, impossible de conclure sans évoquer la production de ce second Six Invitational. Alors que la première édition avait déjà été un succès, c’est un bijou que nous a proposé Ubisoft associé encore à l’ESL cette année. Exploitation de l’espace circulaire de la TOHU ingénieuse, interactions son & lumière avec les événements du jeu, et déroulement sans faille, c’est une fin de semaine majuscule qui a été proposée aux quelques 900 spectateurs de ce Six Invitational. Le studio montréalais a su apporter un soin minutieux que l’on souhaite revoir au plus vite pour ses prochaines compétitions. Rendez-vous au mois d’août, pour le premier major de Paris.