Par Alexis le Marec - South Park l’Annale du Destin est enfin arrivé sur Switch cinq mois après les autres versions consoles et PC. Est-il aussi réussi ?

Après un Bâton de Vérité dévastateur et dans lequel les scènes cultes se succédaient, l’annale du Destin a la lourde tâche d’être son digne descendant. Toujours dans la peau d’un nouvel élève que vous devrez créer au début de l’aventure, la mission consistera à aider the Coon venu du futur pour sauver un chat dont la disparition pourrait n’entraîner rien de moins que la fin du monde!

L’immersion dans le monde de South Park est totale dès le début de l’aventure, la magie opère toujours de ce côté. Le jeu se déroule comme un RPG classique. On se promène en ville librement tout en pouvant tomber sur des ennemis, et les combats lors des missions sont au tour par tour. Par rapport au Bâton de Vérité, les magies ont été enrichies avec plusieurs voies différentes à débloquer. À ce sujet, l’avant-dernier combat du jeu est assez difficile et demandera la magie de résurrection pour pouvoir le passer.

Pas aussi délirant et fou que l’était le Bâton de Vérité, avec moins de boss aussi, l’annale du Destin reste quand même très fidèle à l’esprit de la série et comporte quelques scènes assez limite. C’est un très bon jeu, mais pas quelque chose de culte comme l’a été le Bâton de Vérité.

Une version Switch un peu en dessous

Déjà sorti sur PS4, Xbox One et PC, l’annale du Destin a dû se plier à quelques compromis pour être adapté sur une Switch  pas aussi puissante que ses concurrents.

Le principal défaut vient des temps de chargement assez longs. Il faudra attendre parfois jusqu’à 15 secondes pour sortir d’une maison et aller dans la rue. Les chargements avant les combats diffèrent selon le nombre d’ennemis à charger, mais il faut là encore patienter plusieurs  secondes.

Sur l’écran de la Switch, les graphismes offrent un rendu plutôt fin et masquent les défauts du mode TV sur lesquels nous allons revenir. On se croirait devant le dessin animé, l’effet de saccade de l’animation qui rappelle la série n’est pas dérangeant.

En mode TV par contre, les défauts apparaissent. Il n’y a pas de traitement anticrénelage, on a donc droit à de vilains effets d’escaliers à l’écran, particulièrement visible sur les traits noirs. L’animation passée à 30 images par seconde est correcte, mais on est loin de la fluidité des versions consoles de salon ou PC. Enfin, la définition 900p offre un rendu pas aussi net par rapport aux autres versions, et les arrière-plans sont moins bien définis. C’est quand même réussi visuellement, mais ce n’est pas aussi propre que les autres versions. 

Une ambiance fidèle

Ubisoft a réussi à mettre sur la cartouche les différents doublages du jeu. Les voix anglaises sont toujours celles des protagonistes, et c’est désormais le cas pour la version en français (de France). En fait, je ne sais pas s’il y a une version québécoise de South Park comme c’est le cas des Simpson, mais dans ce jeu, la version française présente est celle de France. Enfin, les musiques supervisées par Trey Parker en personne collent comme toujours très bien à cet univers. 

Avec une durée de vie d’environ une vingtaine d’heures, l’annale du destin sur Switch est à privilégier en mode portable pour le jouer avec son rendu fin et fidèle à la série. En mode télé, il reste beau, mais il y a eu quelques compromis côté qualité pour arriver à le faire tourner correctement.