Par Mario J. Ramos - Super Mega Baseball 2 est un jeu de baseball développé par Metalhead Software qui marrie un visuel “arcade” avec des mécaniques proches de la simulation.

Si vous êtes un amateur de la MLB qui souhaite jouer avec son équipe et joueurs préférés, ce jeu n’est pas pour vous. Toutes les équipes et joueurs sont complètement fictionnels, évoluant au sein de la Super Mega League. Ils ont des drôles de tête et des drôles de corps, les équipes sont mixtes (un excellent choix), mais ne vous laissez pas berner par leur look “cartoon”, vous avez affaire à un jeu surprenamment profond.

En effet, la jouabilité n’est pas du tout “arcade” malgré l’aspect visuel du jeu. La physique de la balle est réaliste dans les lancers, les frappes au bâton et dans ses rebonds sur le terrain. Les système de lancer et de frappe sont à la fois user-friendly tout en permettant une variété de stratégies qui reproduisent fidèlement le combat psychologique entre le lanceur et le batteur. Aussi, on joue avec les vrais règlements du baseball.

Sur le monticule, notre lanceur, dépendant de ses habiletés, a accès à différents types de lancer, tels que la balle rapide, la balle courbe, une “slider”, entre autres. On reste dans le réalisme. Il faut d’abord choisir un type de lancer et la cible visée, puis faire le lancer avec différentes vitesses, dépendant du bouton utilisé. Au moment du lancer, il faut aligner un curseur avec la cible choisie. Plus on est proche de la cible, plus le lancer sera précis.

Au marbre, il faut déjouer les stratégies du lanceur avec les différents types de frappes. Un carré nous montre la zone où un lancer non-frappé sera considéré une prise. Le carré disparaît juste avant le lancer et un petit rond indique où la balle va passer une fraction de seconde en avance, alors il faut user de mémoire, réflexe et jugement pour décider si on ne frappe ou on laisse passer en espérant que l’arbitre va compter une “balle”. Il y a une petite courbe d’apprentissage pour saisir le bon timing, mais on y arrive dès le premier match.

Lors d’une frappe réussie, on peut facilement faire avancer, arrêter et reculer nos coureurs. On a également accès à des fonctions avancées plus précises pour diriger un coureur vers le but désiré. Cela dit, le jeu est rapide et bien saisir tous les contrôles pour réagir rapidement demande une bonne courbe d’apprentissage.

En défense, dans le champs, quand l’adversaire a une frappe réussie, le jeu ralentit parfois pendant une seconde pour laisser le temps de saisir la direction de la balle et l’emplacement de nos joueurs. On peut glisser, sauter et courir pour essayer d’attraper la balle d’un coup ou saisir le rebond et la relancer vers les buts en espérant éliminer nos adversaires. Quand la balle est haute, il n’y a pas d’indicateur au sol qui détermine où la balle va tomber, il faut donc se fier uniquement à son ombre. Dépendant du niveau de difficulté sélectionné (on en parle plus loin), le niveau d'autonomisation va changer. En basse ou moyenne difficulté, les joueurs en défense vont se placer automatiquement dans le champ pour attraper une balle haute.

Trois facteurs vont déterminer la performance individuels des joueurs. Premièrement, leurs statistiques de base tels que leur vitesse, leur force de frappe, leur précision de lancer, etc. Deuxième, leur “mojo”, ou leur morale, qui va monter ou descendre pendant un match suite à des bons coups ou mauvais coups et va affecter leurs statistiques de base. Finalement, chaque joueur a aussi une bar de stamina qui va baisser suite à différentes actions. Le stamina va surtout affecter le lanceur, que vous devrez probablement substituer avant la fin du match.

La difficulté est déterminé par le système “Ego” qui un pointage sur 100 qu’on peut changer à tout moment, même pendant un match. Après quelques manches où je dominais mon adversaire, le jeu m’a suggéré de monter mon Ego pour augmenter la difficulté. Le reste du match est devenu plus intéressant. Le niveau de difficulté va déterminer, bien entendu, la qualité de l’intelligence artificielle de nos adversaires, mais va réduire l’autonomie de nos coéquipiers en défense. En multijoueur, l’Ego peut également différer d’un joueur à l’autre, permettant ainsi à un joueur plus jeune ou néophyte d’offrir un bon défi à un joueur plus expérimenté.

Les modes de jeux sont cependant peu nombreux. On peut, évidemment, faire des matchs rapides en solo ou multijoueur local ou en ligne. Le mode saison permet de jouer une saison contre l’IA, soit dans la ligue Super Mega Baseball par défaut, ou avec notre équipe personnalisée et ligue personnalisée. Malheureusement, il n’y a pas de mode saison en ligne, mais le mode “Pennant Race” uniquement en ligne offre la possibilité de jouer contre d’autres joueurs un maximum de match dans un nombre d’heures données et essayer d’obtenir le meilleur classement.

Le mode où vous risquez de passer de nombreuses heures: le mode de personnalisation de joueurs, d’équipe et de ligues. On peut personnaliser n’importe quel joueur, son apparence, son nom, ses habiletés. On peut également créer une équipe de toute pièce. Des dizaines de logos sont à notre disposition pour notre équipe personnalisée, mais on peut également modifier les logos disponibles. Il est également possible de créer sa propre ligue. Des heures de plaisir.

Super Mega Baseball 2 ne réinvente rien, mais offre une jouabilité efficace qui peut plaire autant à quelqu’un qui cherche une expérience légère qu’une simulation profonde qui est un réel défi.

Verdict:

Très bon

Positifs:

• Jouabilité profonde
• Mode de personnalisation exhaustif
• Système de difficulté précis

Négatifs:

• Visuellement peu impressionnant
• Peu de modes de jeu