WreckFest: Le jeu de Derby Demolition qui sait plier de la tôle

(Source d'image:RDS)

mardi, 17 juil. 2018. 11:28

Par Kevin Massé - Mon collègue Alexis Le Marec se vantait dernièrement sur le réseau de Zuckerberg être le plus chanceux du monde. Seulement parce qu'il testait le jeu de course The Crew 2. Le pauvre. Il ne sait pas que c'est moi qui teste le jeu de course du moment. WreckFest, un jeu de Derby Demolition totalement brutal qui offre des collisions d'un grand réalisme.

J'avoue être le public cible. Ayant vécu mon adolescence sur les abords de l'expo agricole de Saint-Hyacinthe, il est certain que la thématique du Derby Demolition ne manque pas de taquiner ma fibre nostalgique. J'ai beau être un urbain, la tôle qui crisse, les voitures qui tiennent avec des tie wrap qui se foncent dedans, ainsi que les carambolages spectaculaires, furent des spectacles inoubliables de ma tendre enfance.

Le jeu de Bugbear Entertainment (la série FlatOut) a eu une production aussi cahoteuse que les routes qu'il met en scène. Il aura pris 4 ans de développement et une session de Kickstarter sans grand résultat avant de voir un “early access” convaincant. Le résultat l'est encore plus!

Wreckfest offre une vingtaine de voitures à débloquer en acquérant de l'expérience en solo comme en multijoueurs. Ces engins vont du tracteur à gazon aux bolides déjà cabossés, en passant par les autobus scolaires. Tous peints par des designers qui ont un bon fond “redneck”, on a l’impression de conduire des tacos boostés à bloc pour la destruction. Et si ce n’est pas assez, il est possible de leur ajouter des améliorations mécaniques modestes ainsi que d'opter pour deux ou trois personnalisations visuelles, mais pas plus.

Wreckfest n'a pas les ambitions de compétitionner avec les Gran Turismo et Forza Horizon de ce monde. Il est plutôt du même ADN que BurOut. Il veut procurer le plaisir de la course effrénée où tous les coups sont permis. Nous faire lever le poil sur les bras au son de la tôle qui plie et des débris qui pleuvent de vingt véhicules qui se brisent les uns contre les autres. Ce défi, il le relève grâce à sa technologie Sneak Peek qui gère la physique et les dégâts avec réalisme.

Manette en main, le poids, la route et la vitesse se font très bien sentir. En revanche, on ne pliera pas les genoux devant l'intelligence artificielle. Cette dernière, plutôt basique, peut affecter l’intérêt qu'un joueur pourrait porter à la campagne solo. Les véhicules adverses suivent un chemin établi d'avance sans en sortir.

Le jeu ne reste pas si facile. Finir premier demande de l’adresse avec le frein à main. Une première position peut nous glisser entre les doigts si une fausse manœuvre nous fait rouler sur le capot.

La campagne solo est assez simple. Elle consiste en une cinquantaine de défis dispersés entre cinq festivals. Courses à dégâts, courses à éliminations, courses de tondeuse et derby en arène sont au menu. Il faudra terminer en première position tous ces défis afin d'obtenir l'argent et l'expérience qui débloquent ou permettent d'acheter des véhicules et des pièces. Ces modes sont parfaits pour passer dans la cour des grands pour se frotter aux courses en ligne en multijoueur ou aux épreuves personnalisées.

C'est avec ces deux derniers modes que le fun commence. Bugbear Entertainment a mis les bouchers doubles afin que les joueurs aient plusieurs options de personnalisation pour compétitionner. Cela donne des courses complètement disjonctées ou les joueurs les plus acharnés n'y vont pas avec le dos de la cuillère pour fracasser l'adversaire. C'est un vrai délire métallique! À noter que deux modes de difficulté s'offrent à nous : Normal et difficile. Ce dernier occasionne des coups qui font beaucoup plus de dégâts à notre véhicule.

Côté visuel, j'ai déjà louangé le travail sur les dégâts et les particules. Les environnements et l'intérieur ne sont pas de ce niveau. J'ai également noté que les menus n'étaient pas au top. La navigation est difficile. Pourtant, ces petits défauts n'enlèvent en rien le plaisir que procure Wreckfest.