BUDAPEST - L'écurie McLaren-Mercedes, pénalisée à titre d'écurie alors que son pilote Fernando Alonso a perdu sa pole position pour avoir gêné son coéquipier Lewis Hamilton la veille en qualifications du Grand Prix de Hongrie, juge dimanche ces sanctions "inappropriées".

"Nous pensons que les conclusions des commissaires et les sévères pénalités imposées à l'écurie sont inappropriées et que nos efforts intenses pour maintenir l'esprit de fair play et d'équité au sein de l'équipe n'ont pas été compris", explique McLaren-Mercedes dans un communiqué publié dimanche à une heure et demie du départ de la onzième épreuve de la saison.

Alonso a été déclassé de sa pole position et partira 6e pour avoir empêché, selon la FIA, Hamilton d'effectuer son ultime tour rapide en qualifications en le bloquant devant les garages lors du dernier changement de pneus. L'écurie a été reconnue coupable de la même attitude et ne marquera aucun point au championnat des constructeurs dimanche, quel que soit le résultat de ses pilotes.

McLaren-Mercedes explique une nouvelle fois dans son communiqué "les difficultés à gérer deux talents exceptionnels comme Fernando et Lewis, en particulier lorsqu'ils possèdent une voiture compétitive".

Hamilton, deuxième temps des qualifications, a hérité de la pole.


"Efforts"

Selon McLaren-Mercedes, les qualifications ont été rendues difficiles à gérer lorsque Hamilton a refusé de suivre les consignes qui étaient de laisser partir Alonso le premier lors de la troisième phase de la séance.

Le scénario prévoyait en effet qu'Alonso, en partant le premier, effectue son dernier tour rapide après Hamilton et donc avec une monoplace plus légère en essence.

Mais Hamilton n'a pas respecté la consigne et, selon McLaren-Mercedes, tout le processus savamment calculé s'en est trouvé totalement chamboulé, sans que l'écurie ne parvienne à réagir de façon adéquate pour revenir à la séquence prévue.

"Nous avons fait des efforts pour maintenir notre politique d'équité, mais dans la chaleur de la bataille il arrive que la nature compétitrice de nos pilotes les fasse dévier des procédures prévues", explique McLaren-Mercedes, ajoutant que l'équipe avait dû réagir "en quelques secondes" pour permettre aux pilotes "de se trouver en piste au bon moment", c'est à dire sans trafic.

D'où les arrêts prolongés d'Alonso au garage qui ont finalement empêché Hamilton d'effectuer son ultime tour rapide prévu.

McLaren-Mercedes, leader du championnat constructeurs alors que son duo ferraille en tête du classement pilotes, a fait savoir qu'elle allait saisir la Cour d'appel internationale de la FIA au sujet de la pénalité qui lui a été infligée. La pénalité infligée à Alonso n'est pas susceptible d'appel.