Le Québécois Gino Rosato gravit un échelon important dans le monde du sport automobile. Il quitte la Scuderia pour occuper un poste de dirigeant au sein de la nouvelle administration de Lotus.

L'histoire de Rosato, c'est celle d'un homme qui a commencé chez Ferrari en ramassant des poubelles et qui se retrouve quelques années plus tard vice-président d'une compagnie automobile prestigieuse, la mythique Lotus.

"Jamais je n'aurais rêvé d'avoir 1200 personnes sous ma supervision, de faire partie d'une direction pour remonter un grande marque", a déclaré Rosato en conférence de presse lundi.

Lotus met en veilleuse l'idée d'un retour en Formule 1, initialement prévu pour 2010.

"La Formule 1, c'est les grandes ligues. D'y entrer aujourd'hui tête première serait suicidaire", ne se gêne pas pour dire le nouveau promu.

Le développement passera par d'autres séries. Rosato compte se servir de son expérience acquise chez Ferrari pour redonner à Lotus ses lettres de noblesse.

"Je vais terminer mon travail chez Ferrari. Ensuite, nous analyserons comment entrer en Indy et en American Le Mans."

C'est avec les conseils de ses amis Patrice Brisebois et du chanteur Garou que Rosato a décidé de faire le grand saut.

"Gino a passé plus de 20 années avec Jean Todt, un homme qui ne veut que la victoire. Il a donc appris beaucoup", reconnaît Brisebois.

Il faudra peut-être quelques années encore avant de revoir Gino Rosato et l'écurie Lotus dans le monde de la Formule 1. Le Québécois commencera son travail de reconstruction au début de la prochaine année.

*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre.