ATHENES (AFP) - Aucun toit, même provisoire, ne sera finalement construit, faute de temps, pour faire de l'ombre à la piscine olympique où se dérouleront les compétitions de natation des Jeux d'Athènes (13-29 août), ont annoncé samedi les organisateurs dans un communiqué.

Les horaires des compétitions pourraient être légèrement modifiés pour que les courses se déroulent plus tôt ou plus tard, afin de pallier les problèmes d'extrême luminosité qui pourraient gêner les nageurs et la retransmission télévisée, selon une source informée.

La décision a été prise à l'issue d'une réunion vendredi soir lors de laquelle les spécialistes "ont abouti à la conclusion que, en raison des retards dans le projet, il n'y a pas de garanties pour la pose à temps et la remise du toit, ce qui aurait pu mettre en danger le déroulement de la compétition de natation", selon le communiqué.

Le CIO a été informé de cette décision et a demandé aux organisateurs de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre un bon déroulement des compétitions pour les athlètes, la compétition et la retransmission télévisée.

Bâche en toile

Les organisateurs ont demandé à Manolo Romero, responsable du consortium Athens Olympic Broadcasting SA, qui a en charge la couverture télévisée des Jeux, de se pencher sur d'autres mesures palliatives, permettant d'assurer une retransmission dans les meilleures conditions.

Il y a quelques jours, une source gouvernementale avait pourtant annoncé qu'une bâche en toile plastifiée serait installée en guise de toit, mais cette option a finalement été aussi écartée lors de la réunion, a-t-on appris de source proche du dossier.

Lors de la réunion, des représentants de la société suisse qui devait construire cette installation provisoire montée sur quatre piliers métalliques ont indiqué qu'ils ne seraient pas en mesure de livrer le projet avant le 30 juillet prochain, soit à deux semaines du début des compétitions, selon cette source.

"Le délai était vraiment trop serré et il n'y avait pas de plan de contingence dans le cas où quelque chose se passerait mal", a souligné la source. En outre, les installations provisoires devaient occuper quelque 2500 mètres carrés autour de la piscine et le projet impliquait la destruction et la reconstruction d'une petite partie des installations fixes.

Problèmes techniques


Aucun engagement sur la construction du toit ne figurait dans le dossier de candidature grec pour les JO. Mais le gouvernement avait finalement décidé d'en construire un, avant de mettre le chantier en suspens après que l'entrepreneur chargé de l'ouvrage eut indiqué aux organisateurs qu'il ne pourrait pas l'achever en raison de problèmes techniques.

La Fédération internationale de natation (FINA) avait alors souligné que la construction d'un toit était indispensable tout en acceptant la possibilité d'une installation provisoire.

Dans un communiqué, la ministre-adjointe à la Culture, en charge des Sports, Fanny Palli-Pétralia, a indiqué que le nouveau gouvernement, issu des élections du 7 mars dernier, "lançait immédiatement une solution alternative pour organiser de parfaites compétitions de natation".

Elle a affirmé qu'"aux jeux Olympiques de Barcelone (en 1992), les compétitions s'étaient déroulées avec succès dans un bassin ouvert".