Comment surprendre quand on se connaît par coeur?
Ne manquez pas la demi-finale de l'Est entre les Tiger-Cats et les Alouettes, samedi dès 15 h, sur les ondes de RDS et RDS.ca.
MONTRÉAL – Au football, quatre duels contre le même adversaire, c'est la recette parfaite pour se détester, mais aussi pour se connaître sous toutes ses coutures. Alors est-ce que les Alouettes pourront surprendre les Tiger-Cats, samedi, en demi-finale de l'Est ou vice versa ?
Cette saison, le club montréalais a déjà réussi le tour de force de balayer les trois affrontements contre Hamilton. On pourrait même ajouter le match préparatoire qui a également été remporté par les Oiseaux.
« C'est un bon défi de devoir les vaincre une autre fois, mais on connaît leur ADN et c'est la même chose pour eux. Quand c'est le cas, l'enjeu devient donc de voir qui vaincra le joueur adverse devant lui plus souvent », a ciblé l'ailier défensif Shawn Lemon qui est un maître dans cet art.
N'empêche que le contexte éliminatoire s'avère propice pour sortir un lapin de son chapeau. Que ce soit un jeu offensif truqué, une nouvelle stratégie défensive, une variante sur les unités spéciales. À juste titre, les Alouettes se méfient de cette possibilité surtout qu'ils ont utilisé quelques tactiques du genre cette saison.
« Il y a toujours la possibilité de surprendre son adversaire. Mais, parfois, dans ces matchs éliminatoires cruciaux, tu veux opter pour ce que tu maîtrises bien et utiliser tes forces. Souvent, tu penses que tu parviendras à avoir le dessus ainsi. Je crois quand même que chaque équipe trouvera des petits trucs à déployer qui peuvent influencer le résultat », a réagi l'entraîneur-chef Jason Maas.
Le mandat n'est pas évident, mais le quart-arrière Cody Fajardo doit se préparer pour ne pas être surpris par les tactiques employées par Hamilton.
« Je dis souvent que c'est plus facile pour la défense d'ajuster ses stratégies. Ils pourraient nous exposer de nouvelles approches ou des choses pas utilisées. Il faudra s'ajuster et on s'attend à tout de leur part », a noté Fajardo qui n'a pu que sourire à savoir si les Alouettes avaient caché des trucs aux Tiger-Cats en vue de cette confrontation.
« Je ne peux pas trop me prononcer là-dessus », a-t-il mentionné alors que son excitation pour les éliminatoires ressemblait à celles des enfants pour l'Halloween.
Avec 12 saisons de football professionnel dans le corps, Lemon n'est pas du style à se laisser effrayer par la possibilité d'être confronté à des jeux surprenants de l'adversaire.
« C'est toujours une possibilité, mais on s'accroche à notre philosophie défensive, on croit en elle », a répondu l'athlète de 35 ans.
Fait important à préciser, c'était la première fois, samedi dernier, dans un match sans signification, que les Alouettes affrontaient l'attaque de Hamilton depuis qu'elle est dirigée par Scott Milanovich. Celui-ci a remplacé le coordonnateur offensif Tommy Condell au mois d'août.
Les entraîneurs des Alouettes ont ainsi multiplié les heures de recherche pour ne rien rater de ses tactiques préférées.
Ce qui se ressent dans le camp montréalais, c'est que l'équipe se sent prête à l'emporter grâce à sa résilience.
« C'est extrêmement difficile d'avoir le dessus sur la même équipe cinq fois (en incluant le match préparatoire). Les probabilités peuvent jouer contre nous, mais on sait comment gagner et se battre quand ça compte à la fin. On n'a pas toujours joué notre meilleur football contre eux, mais on a trouvé des manières de l'emporter », a indiqué Fajardo.
« Est-ce qu'on a joué notre meilleur football pendant 60 minutes contre Hamilton? Pas encore et voilà ce qu'on vise cette fois », a ajouté Maas à ce sujet.
Quand on soumet cet objectif à Lemon, il répond avec cette approche appropriée pour le 31 octobre.
« On n'a pas besoin que personne tente d'agir en super-héros. On doit chacun exécuter notre part. Les gars comprennent très bien le contexte, on vient de jouer 18 matchs de saison régulière pour être prêts pour ce moment », a décrit Lemon.
Le bloqueur à gauche, Nick Callender, était le seul joueur déguisé, mardi, à l'entraînement des Alouettes. Il portait la cape du Jedi qui est décrit comme le gardien de la paix. Son rôle consiste justement à conserver la paix autour de Fajardo.