À partir de 19 h jeudi, RDS et RDS Direct vous présenteront l'avant-match des Alouettes et la rencontre contre les Roughriders de la Saskatchewan. 

MONTRÉAL – Même si les Alouettes de Montréal ont perdu leurs deux premiers matchs de la saison par un minuscule total de quatre points, la prochaine rencontre s’avère capitale. 

« On s’impose cette pression, c’est le temps de gagner. C’est une belle occasion de l’emporter avec ce qui se passe dans l’Est. Pour nous, dans le vestiaire, c’est un must win », a exprimé le secondeur Brian Harelimana. 

Ce portrait dans l’Est s’avère simple à résumer. Les Argonauts de Toronto sont la seule équipe à avoir remporté un match jusqu’ici. 

L’importance de cette rencontre, jeudi soir au stade Percival-Molson face aux Roughriders, vient surtout du fait que les Alouettes (0-2) se mesureront de nouveau à cet adversaire la semaine suivante, mais en Saskatchewan cette fois. 

Le défi s’annonce encore plus grand en ce territoire hostile. D’où l’enjeu de remporter le troisième match de la saison pour ne pas se présenter dans les Prairies avec le risque de subir une quatrième défaite consécutive. 

« Je ne sais pas si on peut dire ça (que c’est un match must win), j’ai déjà vu des équipes remonter de 0-5. Mais on ne veut assurément pas perdre devant nos partisans », a résumé le quart-arrière Trevor Harris alors que toute l'organisation espère jouer devant une foule nombreuse. 

« Il y a un sentiment d’urgence, on peut le voir à l’entraînement. Ça prend parfois un peu de temps pour prendre son envol. À travers la LCF, on peut voir que les matchs sont très serrés, ça se décide pratiquement toujours par moins d’un touché. Il faut donc être très vigilants dans les détails. On a ce qu’il faut pour accéder au championnat », a-t-il ajouté. 

Le vétéran de 36 ans entamera ce duel dans le rôle de partant. Khari Jones a changé son fusil d’épaule dès la deuxième partie, mais Harris assure que Vernon Adams fils a bien réagi. 

« On a eu de bonnes conversations et je n’aurais pas imaginé que je serais si près de Vernon aussi vite dans la saison. On s’est beaucoup rapprochés, on se supporte », a noté Harris. 

Un changement dans leur relation était visible dès la première journée à Trois-Rivières en vue du camp d’entraînement. La rivalité ne semblait pas s’interposer entre leur complicité grandissante.  

« J’ai raconté à Vernon que j’avais vécu des situations semblables, que j’avais joué devant et derrière Ricky Ray et que le partant changeait souvent entre Henry Burris et moi. Si on ne fait pas attention à notre relation, ça peut diviser une équipe. Mais si on conserve une bonne communication, rien ne pourra être mal perçu. Il a mon support, je le vois comme un futur joueur étoile et l’équipe aura besoin de nous deux cette saison », a expliqué Harris. 

« Je lui ai dit que j’étais passé par là. Tu peux soit couler après ça ou, au contraire, grandir et devenir plus solide mentalement. Je le vois agir de la bonne manière et j’ai fait la même chose », a-t-il enchaîné. 

Le véritable test sera toutefois de préserver cette harmonie au fil des semaines. 

En attendant, Jake Wieneke a donné son avis sur l’influence de jouer auprès d’un quart expérimenté comme Harris. 

« Ce sont deux excellents quarts. Trevor est si bon dans sa préparation, il joue depuis tant d’années et il est l’un des joueurs les plus intelligents que j’ai pu côtoyer. Il sait exactement ce que chaque personne fait sur le terrain, c’est génial d’apprendre de lui. Son calme est un autre aspect intéressant », a-t-il confié. 

Que ce soit Adams fils ou Harris en selle, Wieneke a besoin de relancer sa saison. Sa blessure à la cuisse, lors du camp d’entraînement, l’empêche d’afficher son aisance habituelle sur les tracés.  

« Ouais, mon départ n’a pas été merveilleux ou comme je l’aurais souhaité, mais il faut continuer d’exécuter son travail et aider l’équipe comme on peut », a reconnu le receveur qui en est à sa troisième saison avec les Oiseaux. 

Une autre occasion à saisir pour Harelimana

Revenons à Harelimana qui démontre de plus en plus son savoir-faire. L’expulsion de Tre Watson lui a procuré l’occasion de jouer régulièrement face aux Argonauts. L’ancien des Carabins de l’Université de Montréal a réussi deux plaqués ce qui égale déjà son total en huit matchs à sa saison recrue en 2021 qui se limitait surtout aux unités spéciales. 

Brian Harelimana« J’ai eu une bonne partie, les entraîneurs ont surtout aimé le fait que j’étais prêt à être lancé dans la mêlée sans avoir entamé le match », a décrit celui qui porte le numéro 0. 

L’absence de Chris Ackie, pour le duel contre les Riders, deviendra une autre représentation utile dans sa jeune carrière. 

« Je veux jouer vite et montrer que j’ai ma place sur le terrain. Mon but, c’est justement de jouer au niveau qu’on pense que Chris Ackie est sur le terrain. Je veux être capable de faire mes jeux pour qu’on ne remarque pas de différence », a noté l’athlète de six pieds deux pouces et 228 livres. 

Harelimana souhaite également aider l’unité défensive à s’imposer davantage. Sans avoir été mauvaise, le bande du coordonnateur Barron Miles peut être plus avare et intimidante. 

« C’est sûr, on a encore beaucoup de choses à travailler. Je trouve qu’on concède trop de verges, on aimerait finir les séquences de nos adversaires plus rapidement. On veut plus de revirements et de sacs du quart aussi », a admis le joueur originaire de Laval. 

Adarius Pickett a été l’un des éléments les plus convaincants du rempart défensif et Harelimana peut s’inspirer de son approche. Maintenant utilisé comme secondeur du côté large, Pickett peut mieux exposer son agressivité et sa puissance dans les plaqués.