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RÉSULTATS

Est-ce que les propriétaires des Alouettes de Montréal sortiront de l'ombre?

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MONTRÉAL – « Qui sont les propriétaires des Alouettes? » La question était simple, mais surtout amusante, car elle dénote une situation plus que particulière.

Le confrère Jean St-Onge a fait rire les journalistes en s'adressant ainsi au président Mario Cecchini lors du bilan de la direction de la formation montréalaise. 

La réponse, on la connaissait. Ce sont les héritiers de Sid Spiegel (ils détiennent 75% de l'équipe) et le plus que passionné Gary Stern (qui possède l'autre 25%). 

Mais la question visait, évidemment, à obtenir plus de détails sur les héritiers de Spiegel qui ont décidé de se tenir dans l'ombre depuis qu'ils ont « invité » Stern à s'éclipser des opérations quotidiennes du club. 

« Il y a eu une période de transition après que Gary ait été le visage de l'actionnariat. On a jugé que c'était une bonne chose. Maintenant, on parle de les voir. Sauf que la famille souhaite être très discrète, ils ne veulent pas être de l'avant, ils nous paient pour ça », a indiqué le président des Alouettes. 

Cecchini a précisé que les héritiers étaient présents à la demi-finale de l'Est et à la finale de l'Est.  

Pour vous donner une idée de leur discrétion, c'était la première fois que le directeur général Danny Maciocia les rencontrait. Quant à Cecchini, il ne les avait jamais rencontrés en personne. 

« Probablement que tout le monde aimerait qu'ils soient plus présents », a admis Cecchini à travers une autre réponse. 

Au moins, il semblerait que les actionnaires majoritaires ne souhaitent pas vendre l'équipe. Ce qui éviterait donc l'organisation de revivre un processus de vente qui rappellerait les mauvais souvenirs du récent épisode. 

« Depuis que je travaille avec eux - la portion majoritaire et Gary -, ils répètent que l'équipe n'est pas à vendre », a prononcé Cecchini. 

Toutefois, Cecchini ne pouvait pas proclamer que l'équipe ne serait pas à vendre. Il prétend cependant que les propriétaires n'ont jamais réfléchi à se tourner vers cette option. 

Alors pour les joueurs – et les partisans – qui rêvent d'une stabilité à ce chapitre, Cecchini répond donc que « ça appartient aux joueurs de livrer » étant donné que les propriétaires ne parlent pas de vente présentement. 

D'ailleurs, Cecchini suggère de ne pas déduire que les héritiers ne sont pas emballés de posséder l'équipe acquise par leur père et Stern. 

« Dans la question, vous supposez un désintérêt de leur part. Quand je les ai vus au match, ils étaient intéressés. Ils posaient de bonnes questions. [...] C'est une situation peu commune, on vit avec et on fait de notre mieux », a rétorqué Cecchini. 

Des négociations productives avec l'Université McGill?

Les propriétaires des Alouettes n'ont pas décidé de renoncer à leur investissement, mais ils ne délient pas les cordons de la bourse comme le nouveau propriétaire des Lions de la Colombie-Britannique. 

Stern a souvent répété que l'objectif était de ramener l'organisation vers la rentabilité donc il faut gérer les dépenses attentivement. 

Mais, heureusement pour Maciocia, le plafond salarial de la LCF permet de jouer plutôt à armes égales avec ses homologues. 

Là où les Alouettes peuvent améliorer leur situation, c'est du côté du Stade Percival-Molson qui est géré par l'Université McGill. 

« On a un stade que je qualifie de romantique et tous nos sondages internes démontrent des notes exceptionnelles de près de 9 sur 10. L'ambiance est magique et les gens nous le répètent. Les critiques qui reviennent souvent, on ne peut pas les améliorer », a décrit Cecchini. 
 
Ça tombe bien puisque l'entente de quelques années se termine et des négociations s'entameront, avant les Fêtes, avec les dirigeants de McGill qui pourraient investir davantage dans les installations (dont le vestiaire) pour faciliter la vie des Alouettes.  

« On va essayer de garder ce romantisme tout en ayant un peu de modernisme. Pour que ce soit plus facile d'y travailler. Ce sera la première fois que je pourrai négocier avec eux. Ma première demande, qui a été réitérée ce matin, c'est d'avoir une zone des buts réglementaire », a précisé le président. 

Cecchini se réjouit tout de même des progrès des Alouettes qui affichent de meilleures cotes d'écoute au 98,5fm et à RDS.  

« On doit maintenant mieux comprendre notre fan, l'attirer en plus grand nombre au stade et à en faire un fan assidu des Alouettes », a souhaité le dirigeant.