Effondrement des Alouettes contre les Elks

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MONTRÉAL – À leur premier match sous la gouverne de Danny Maciocia, les Alouettes de Montréal ont vécu un effondrement déjà-vu en échappant une avance de 31 à 12 pour s'incliner 32-31 face aux Elks d'Edmonton.
 
Pourtant, le contexte était favorable pour une victoire des Alouettes (1-4) contre un adversaire qui avait remporté un seul match cette saison. Mais les Oiseaux, indisciplinés (13 infractions pour 193 verges), ont fini par se brûler. Cette facette avait été reprochée sans cesse à Khari Jones qui a perdu son poste pendant la semaine de congé des Oiseaux.
 
En menant par 19 points au troisième quart, les Alouettes semblaient filer vers un gain espéré, mais ils ont enchaîné les erreurs. Le pauvre Wesley Sutton s'est particulièrement fait malmener par le receveur Kenny Lawler qui a compté le touché décisif.

« Je joue à une position très exposée comme demi défensif. Quand tu joues bien, tu es encensé et quand tu rates ton coup, tu te fais pointer du doigt. Ça vient avec cette réalité. J'assume la responsabilité, je dois être meilleur », a admis Sutton en faisant face à la musique.
 
Tout cela même si Edmonton misait sur un quart, Taylor Cornelius, qui s'est très bien débrouillé en dépit de son inexpérience. Costaud et mobile, il a souvent évité la pression pour compléter des jeux payants.
 
Tirant de l'arrière 32-31 avec 4 :20 à écouler, les Alouettes n'ont pas été en mesure de répliquer à la grande déception des spectateurs. 

Le retour du coordonnateur défensif Noel Thorpe n'a pas été suffisant pour sauver les meubles en fin de rencontre. 

« C'est une déception ultime... On avait l'élan pendant tout le match et on a bousillé le tout. On ne peut pas se permettre ça. Cette défaite fait mal au cœur, mais on doit replacer les choses », a décrit Almondo Sewell.  
 
Les jeux offensifs sont désormais sélectionnés par Anthony Calvillo et Trevor Harris a paru relativement à l'aise avec son approche, mais il a été victime de deux interceptions. La deuxième a été très coûteuse alors que les Alouettes s'approchaient de la zone des buts. 

Un autre jeu déterminant a été l'échappé commis par Reggie White fils. C'est arrivé tout juste après les Alouettes aient de prendre les devants 31-12 et enchaîné avec un botté d'envoi court réussi. 

« Celle-là est difficile (à encaisser), c'est sûr. À partir de ce revirement, on n'a pas été capable de récupérer ce match. Il faut apprendre à finir nos parties, avoir l'instinct de le faire », a commenté Maciocia. 

« On doit jouer avec une certaine intelligence. Malheureusement, ce n'était pas le cas aujourd'hui », a-t-il ajouté. 
 
Même si les Elks sont arrivés sur la colline montréalaise avec la pire défense contre la course, les Alouettes n'ont pas vraiment exploité ce filon. 
 
Du côté positif, les partisans ont dû trouver cela rafraîchissant de voir l'attaque montréalaise cliquer plus souvent. Seulement au deuxième quart, l'unité offensive des Alouettes a inscrit trois touchés, autant que dans les trois matchs précédents ! 

La plus grande différence, qui était facile à remarquer, s'avère les mouvements accrus des receveurs avant la levée du ballon. Mais le changement le plus important demeure la production dans la zone payante. C'était la faiblesse des Alouettes cette saison et la formation montréalaise a corrigé le tir dans ce duel avec le touché de Tyson Philpot (son premier en carrière) ainsi que ceux marqués par Dominique Davis (deux fois) et Eugene Lewis (son premier de la saison).

« Mais on avait l'occasion d'aller chercher plus de points. Quand tu penses que ton adversaire est au tapis, tu dois trouver une manière de finir le travail. Tu peux avoir besoin de plus de points, on ne sait jamais », a rappelé Maciocia. 

Chose certaine, l'attaque des Alouettes est encore loin de dominer comme celle de l'édition 2002 qui a été honorée pour le 20^e anniversaire de son championnat. 

Du côté défensif, Marc-Antoine Dequoy a réussi sa deuxième interception de la saison et elle a failli se conclure par un touché comme sa première. De plus, Tyrell Richards, le premier choix au repêchage a obtenu son premier départ. Le secondeur intérieur a démontré sa vitesse sur quelques jeux et il a parfois été remplacé par Micah Awe.

L'occasion sera belle pour peaufiner ce changement de garde lors des deux prochaines semaines en visitant le Rouge et Noir d'Ottawa (0-4) et les Tiger-Cats de Hamilton (0-4).

À la demie, les spectateurs ont pu applaudir plusieurs membres de l'édition championne de 2002 : Anthony Calvillo, Bruno Heppell, Ben Cahoon, Pat Woodcock, Uzooma Okeke, Scott Flory, Sylvain Girard, Adriano Belli, Stéphane Fortin, Jim Popp et Rico Morotti.