Les Alouettes joueront leur dernier match dimanche au Stade McGill. Ils rateront les éliminatoires pour la première fois depuis leur retour sur le circuit en 1996. Ce sera la journée des expériences sur le terrain au plan du personnel utilisé car on pense déjà à 2016, j'en suis certain.

On a d’ailleurs tous hâte de voir ce qui va se passer à la fin de la saison et ce qui se passera avec le fameux poste d'entraîneur-chef.

Si on regarde objectivement, trois options s'offrent à l'état-major des Alouettes.

La première option est d'y aller à l'interne. C'est-à-dire choisir un des coordonnateurs comme nouvel entraîneur-chef. Deux candidats possibles selon moi : Noel Thorpe ou Kavis Reed.

Commençons par Thorpe, qui est coordonnateur à la défense et entraîneur-chef adjoint. Plusieurs le voient comme le prochain entraîneur adjoint qui sera courtisé pour un poste d'entraîneur en chef. Reste à voir maintenant si l'évaluation que les Alouettes ont faite de lui depuis deux ans leur en a assez montré.

Un match pour l'honneur

Kavis Reed a quant à lui déjà été entraîneur-chef dans la Ligue canadienne avec les Eskimos d'Edmonton, les menant à la finale de l'Ouest à sa première année. Il connaît donc les rouages du métier et pourrait assurément s'acquitter de la tâche.

Je crois sincèrement que si les Alouettes y allaient avec une nomination à l'interne, un de ces deux hommes serait candidat. Décider d'y aller à l'interne assurerait une stabilité et une continuité qui sont pour moi essentielles, les changements fréquents étant venus tout chambarder trop souvent dans les dernières années.

La deuxième option est le statu quo, c'est-à-dire de n'apporter aucun changement et de laisser Jim Popp revenir comme entraîneur-chef. Cette option semble la moins populaire présentement quand on regarde les sondages.

C'est compréhensible dans la mesure où les Alouettes viennent de rater les éliminatoires. Ne pas annoncer de changement après une telle saison serait mal reçu d'un public qui n'a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent cette année.

Elle obligerait de plus Popp à cumuler deux fonctions, ce qui n'est pas évident pour personne, surtout qu'il habite en Caroline avec sa famille.

Cela assurerait par contre aussi la stabilité et la continuité recherchées.

La dernière option est d'y aller à l'externe. Cette option n'a pas été très fructueuse dernièrement et a créé beaucoup d'instabilité au sein de l'organisation. C'est pour cette raison que si les Alouettes le font, les candidats ne sont pas nombreux.

En fait, il n'y en a qu'un pour moi et il a pour nom Danny Maciocia.

Il est le seul candidat externe de qualité qui arriverait dans le bureau des Alouettes et maintiendrait cette stabilité et cette continuité tout en apportant plusieurs autres choses que les autres candidats cités plus haut n'apportent pas.

En effet, si Danny Maciocia avait eu à bâtir son groupe d'entraîneurs, je crois sincèrement que des noms comme Anthony Calvillo, Noel Thorpe, Kavis Reed, André Bolduc et Anwar Stewart auraient fait partie de son groupe d'entraîneurs. Il arriverait donc dans le vestiaire en terrain connu et avec des ailiers de taille qu'il connaît très bien.

C'est pour cette raison que je crois que la stabilité et la continuité ne peuvent être maintenues que par ce choix. Montrez-moi un autre candidat qui accepterait de s'amener ici en ayant à garder le groupe d'entraîneurs en entier et je vais vous montrer un entraîneur qui n'était pas très convoité et qui n'a pas entendu son téléphone sonner souvent.

Maintenant, ce que Danny Maciocia apporte que ni Reed, Thorpe ou Popp ne peuvent offrir est avant tout un entraîneur-chef qui pourra épauler son jeune coordonnateur à l'attaque Anthony Calvillo, qui s'est fait catapulté dans un poste qu'il tente encore d'apprivoiser. Cet aspect est crucial et non négligeable.

De plus, il apporte la crédibilité d'un homme qui a gagné la Coupe Grey comme entraîneur-chef et coordonnateur à l'attaque. N'oublions pas qu'il vient de gagner la Coupe Vanier en tant qu'entraîneur-chef tout en coordonnant la défense.

Reste aussi à voir si le principal intéressé a envie de ce nouveau défi. Il a un excellent boulot présentement et n'est aucunement à la recherche d'un emploi.

Je ne sais pas ce que les Alouettes décideront de faire, mais je sais une chose par contre. Dans les trois cas, il est primordial pour moi que la stabilité et la continuité soient au rendez-vous, et surtout que l'harmonie règne au sein de l'organisation à la toute fin du processus. 

Car on le sait maintenant qu'on a vécu l'ère Higgins/Popp : si le directeur général ne participe pas au processus d'embauche et n'est pas à 100 % derrière la décision, l'harmonie si importante au succès d'une organisation est pratiquement impossible à atteindre.