Passer au contenu principal

RÉSULTATS

James Tuck et sa version de « Je reviendrai à Montréal » avec les Alouettes

James Tuck James Tuck et Tyrell Sutton, l'entraîneur des demis offensifs. - Alouettes de Montréal
Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – Robert Charlebois chantait ‘Je reviendrai à Montréal [...] J'ai besoin de revoir l'hiver'. Dans le cas du centre-arrière James Tuck, c'est plutôt pour la saison estivale qu'il est heureux de porter l'uniforme des Alouettes de nouveau. 

Tuck, qui aura 33 ans le 12 juin, avait entamé sa carrière avec la formation montréalaise en 2014 à titre de secondeur. 

Vers le milieu de son parcours de neuf saisons dans la LCF, Tuck a été déplacé de la défense vers l'attaque pour devenir une redoutable ressource à la position de centre-arrière. Si bien que Jason Maas, le nouvel entraîneur-chef des Alouettes, s'est empressé de le faire revenir à Montréal sans pouvoir lui trouver un billet dans un ‘grand Boeing bleu de mer' comme Charlebois entonnait. 

« Je ne m'en attendais pas au départ car je trouvais que j'avais eu une très bonne saison en Saskatchewan. Mais les Alouettes m'ont vendu l'idée de manière très convaincante. C'est également plus près de la maison. Mes parents pourront venir aux matchs, ce qu'ils pouvaient faire au début de ma carrière quand j'étais ici », a commenté l'Ontarien qui a travaillé sous les ordres de Maas en Saskatchewan et à Edmonton. 

Reconnaissant envers les vétérans qui lui ont transmis les détails de sa nouvelle position, Tuck est devenu un maître.  

« J'ai pu exposer ce que j'avais appris et Coach Maas semble aimer ce que je fais. Je suis rendu à un niveau auquel je suis très à l'aise », a noté le numéro 40 qu'on vous suggère d'observer de près en raison de tout ce qu'il exécute. 

« Pour nous, c'était une évidence quand il est devenu disponible. Il possède tout ce qui est requis dans notre système, il peut accomplir absolument toutes les choses qu'on lui demande. Il représente aussi un excellent mentor pour les jeunes qui s'en viennent à cette position », a cerné Maas. 

Ce mentorat aura évidemment lieu avec le Québécois David Dallaire que les Alouettes ont retenu au sein de la formation. 

« Avant tout, David est un bon jeune. Il peut déjà être très content par le niveau de détails dans son jeu et son éthique de travail. Je tente de l'aider de mon mieux, je veux qu'il réduise l'écart avec le niveau universitaire. Il a une belle et longue carrière devant lui », a indiqué Tuck sans se faire prier. 

Dallaire n'a pas eu à se faire tordre le bras, lui non plus. Celui qui a fait sa marque avec le Rouge et Or de l'Université a rapidement saisi qu'il devait se rapprocher de Tuck. 

« Je le suis partout, on a passé quelques soirées ensemble. Il m'a dit qu'il a un frère de son âge, je vois qu'il est un bon grand frère. Il m'a pris sous son aile et je suis ses conseils ; je suis entre bonnes mains », a convenu Dallaire qui vient d'une famille de six enfants. 

Avec sa polyvalence, pour bloquer et capter des passes, Dallaire représente un atout très prometteur. Mais les entraîneurs ne veulent pas qu'il brûle des étapes. 

« J'ai eu une discussion avec les entraîneurs, ils me voient plus sur les unités spéciales pendant que je me familiarise avec le cahier de jeux. Pour l'attaque, ça s'ajoutera graduellement et il n'y a pas de presse », a-t-il confié. 

« David possède des habiletés assez spéciales, mais il demeure, avant tout, une recrue. Sauf que les forces remarquées chez David au niveau universitaire se transposent déjà bien chez les pros. Les blocs, il peut encore les faire et ça devient une question de constance. Ensuite, c'est d'apprendre l'attaque et il se débrouille déjà. Il devra attendre son tour », a admis Maas. 

Même si Dallaire excelle comme receveur, Maas prétend qu'il sera avant tout utilisé de la même manière que Tuck. On peut toutefois croire qu'il ajustera cette vision à moyen terme, une fois que Dallaire aura fait ses preuves à ce niveau. 

Parlant de se prouver, Tuck n'a pas échappé à cette réalité. Durant son enfance, Tuck était un joueur de hockey et il n'a commencé le football que vers 19-20 ans. Un parcours qui étonne en voyant à quel point il maîtrise si bien les petites nuances du football. 

« Ça m'a pris bien du temps ! Quatre années à l'université et 10 au sein de la LCF. En ayant d'abord évolué en défense, je parviens à saisir une grande partie de ce qui se passe sur le terrain », a précisé Tuck qui sera bientôt rejoint à Montréal par sa copine et ses deux chiens. 

Quand il aura un peu de temps libre, il se promet d'aller pêcher. Et s'il trouvait le lac étrange évoqué par Charlebois dans son classique de 1976.