MONTRÉAL - Le directeur général des Alouettes de Montréal, Jim Popp, s'est dit très satisfait de la récolte qu'il a effectuée lors du dernier repêchage de la Ligue canadienne de football.

Au cours d'une téléconférence mercredi, Popp a encensé les derniers choix de son équipe de direction, particulièrement le demi défensif Chris Ackie et le joueur de ligne offensive Jacob Ruby, tous deux sélectionnés au premier tour avec les quatrième et huitième choix, respectivement.

« Il était évident qu'il y aurait plusieurs joueurs de ligne offensive sélectionnés au premier tour, mais il n'y avait qu'un seul Chris Ackie, a d'abord déclaré Popp, jamais à court de superlatifs pour décrire l'une de ses nouvelles acquisitions. C'est la transaction pour Ryan Bomben qui nous a permis d'obtenir un deuxième choix de premier tour qui nous a permis de sélectionner Chris aussi tôt.

« Plusieurs équipes l'avaient à l'oeil pour le sélectionner un peu plus tard dans ce repêchage. Il va très bien s'imprégner dans notre système défensif. C'est un gars qui peut jouer plusieurs positions. (...) Il pourrait peut-être même nous aider dès maintenant en raison des quotas de joueurs canadiens.

« On croyait bien qu'il resterait des joueurs de lignes intéressants au huitième rang et quand nous avons vu que Jacob était disponible, nous n'avons pas hésité. Nous croyons qu'il est prêt pour le football professionnel dès sa sortie de l'école. Il devrait être en mesure de seconder nos bloqueurs dès cette saison. »

Popp n'a pas non plus tari d'éloges au sujet de son choix de septième tour, le demi défensif des Carabins de l'Université de Montréal, Anthony Coady, "un vol" selon lui.

« À notre avis, c'était l'unique vrai secondeur extérieur du repêchage, a dit le d.g. Quand les joueurs participent à une séance d'entraînement organisée (combine), ils se mesurent à des standards,

à des mesures établies, mais on ne peut pas comparer ça à ce qui sera accompli sur le terrain, en uniforme. Ils ne tiennent pas compte du coeur et du courage d'un joueur, deux choses qui ne s'enseignent pas. Je n'arrêtais pas de dire que je le voulais. »

Les Alouettes ont d'ailleurs sélectionné deux représentants des champions universitaires canadiens au cours de ce repêchage - le receveur Mikhaïl Davidson, au cinquième tour, est l'autre -, mais pas le secondeur Byron Archambault, plus bel espoir des Carabins.

Plusieurs croyaient que Popp, qui détenait trois choix parmi les 13 premiers, allait sélectionner Archambault. Mais après Ackie et Ruby, Popp a plutôt choisi le secondeur des Marauders de McMaster Nicholas Shorthill.

S'il a prédit une superbe carrière dans la LCF à Archambault - réclamé au 17e rang par Hamilton -, Popp est persuadé que le nom de Shorthill devançait celui du Québécois sur toutes les listes des équipes du circuit canadien.

« Archambault est tout un joueur. Mais en raison du système que nous employons, nous pensons que Shorthill nous donnera plus de polyvalence. C'était pour nous, sans l'ombre d'un doute, le meilleur secondeur de ce repêchage, a affirmé Popp. Il pourra jouer dès maintenant sur les unités spéciales et se battre pour un poste comme secondeur. Mais ne vous méprenez pas: ces deux joueurs connaîtront de belles carrières dans la LCF. »

D'ailleurs, Popp ne s'est pas défilé en disant que s'il aime toujours repêcher des joueurs du Québec, les expériences passées ne se sont pas toujours avérées positives.

« On leur demande beaucoup dans ce marché: de performer sur le terrain et d'en faire un petit peu plus dans la communauté. Ce ne sont pas tous les joueurs qui sont faits pour cela. »

Les yeux tournés vers le camp

Le directeur général a également profité de l'occasion pour discuter des améliorations à apporter à l'équipe à court terme, notamment à l'attaque, en vue du prochain camp d'entraînement, qui s'ouvrira à la fin mai.

« Il faut qu'on marque davantage, je l'ai déjà dit dans le passé. Le talent est là, mais il faut que toutes les pièces tombent en place afin que nous démontrions plus de constance et qu'on franchisse la ligne des buts. On ne l'a pas fait depuis quelques années.

« Il faut aussi s'améliorer sur les unités spéciales, notamment au niveau des plaqués. Ça nous a coûté en quelques occasions l'an dernier. »

Il ne sait toujours pas si Chad Johnson compte y participer: il n'a pas discuté avec l'ex-vedette de la NFL depuis la fin de la dernière campagne, au cours de laquelle Johnson n'a rien cassé.

« Je ne lui ai pas parlé et pour être honnête, je n'ai pas eu le temps de m'en soucier non plus. On a été très occupés avec le repêchage. Il est invité au camp. S'il ne vient pas, il sera suspendu et s'il vient, je m'attends à ce qu'il soit compétitif. Ça ne m'inquiète pas. On a plusieurs bons candidats à cette position et on va laisser les choses se placer d'elles-mêmes. »