J’ai beau essayer, il n’est pas facile d’envisager le prochain match des Alouettes avec optimisme.

D’abord, Dan Hawkins et ses hommes s’envoleront pour Calgary vendredi afin d’y disputer le deuxième match d’une série aller-retour amorcée la semaine dernière au Stade Percival-Molson face aux Stampeders.

Si dans la plupart des situations du genre les deux équipes partagent les honneurs d’une série de deux matchs, comme l’ont fait les Alouettes et les Blue Bombers de Winnipeg lors des semaines 1 et 2, il n’est pas aisé de s’imposer en terre hostile.

Les Bombers y sont peut-être parvenus, mais les Alouettes auront beaucoup à faire pour les imiter.

Car à la lumière de la performance offensive de l’équipe face aux Stamps vendredi dernier, j’ai du mal à imaginer comment cette unité réagira une semaine plus tard.

On a déjà l’impression que le cahier de jeux a été modifié à quelques reprises depuis le début de la campagne et c’est loin d’être convaincant.

Une chose est certaine toutefois, et je suis loin d’être le seul à le marteler, le jeu au sol se doit impérativement d’être employé davantage par le coordonnateur offensif de l’équipe, Mike Miller. Là réside l’une ses pistes de solution pour cette attaque anémique qui n’a généré que deux touchés lors des deux derniers matchs.

Les Stampeders en ont fait la démonstration face aux Alouettes il y a quelques jours. Même s’il a connu un lent début de match, alors qu’il n’a amassé que six verges lors du premier quart, le demi à l’attaque Jon Cornish n’a pas pour autant été relégué à un rôle de figurant. Et aussitôt qu’il s’est mis à gruger de plus en plus de verges, l’attaque des Stamps s’est mise en marche.

Ça prouve une fois de plus que même dans une ligue où le jeu aérien occupe une grande place dans les stratégies offensives, il importe d’y aller de quelques courses.

À l’heure actuelle, c’est encore plus le cas pour les Alouettes, qui ne sont visiblement  pas en mesure de semer la confusion au sein des défensives adverses avec leur stratégie aérienne. Avec Anthony Calvillo qui tente passe après passe, on repassera pour la diversité.

Outre le jeu au sol, l’attaque se devra aussi d’assurer une meilleure protection à Calvillo. Mon collègue Pierre Vercheval a d’ailleurs élaboré un plan de match à cet égard dans sa toute dernière chronique.

Kevin GlennLe bon vieux Glenn

En défense, les Alouettes devront encore une fois avoir à l’œil le quart-arrière Kevin Glenn.

Comme on s’y attendait la semaine dernière, Glenn a excellé en l’absence du quart partant Drew Tate et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas aussi efficace samedi. Car plus il a de temps de jeu avec la première unité offensive, plus il peaufine son synchronisme avec ses receveurs.

Malgré la pression qu’elle a appliquée la semaine dernière, la défense montréalaise a peiné à atteindre Glenn et le gêner dans son travail. Même s’il a été victime de cinq sacs du quart, le vétéran quart a une fois de plus fait montre de ses habilités. Il court, il sort de la pochette protectrice et il prolonge souvent les jeux grâce à ses jambes.

Il risque de le faire à nouveau devant ses partisans samedi.

Sur le plan des unités spéciales, on ne peut pas reprocher grand-chose aux Alouettes après trois rencontres.

Contre les Stampeders, les Alouettes ont notamment bloqué un botté dégagement pour un touché. Les Montréalais ne devraient toutefois pas compter sur un autre jeu de la sorte pour cheminer vers la victoire.

C’est d’abord à l’attaque de se réveiller. Point à la ligne.

*Propos recueillis par Mikaël Filion