Luc Brodeur-Jourdain et Troy Smith

« À pareille heure l’an dernier, j’étais sans doute dans mon salon à écouter Sportscenter avant d’aller m’entraîner. »

Troy Smith a depuis hérité des commandes de l’attaque des Alouettes de Montréal, qui en étaient jeudi au troisième et dernier jour de leur mini-camp d’entraînement tenu à Vero Beach, en Floride.

Prenant part à son premier camp depuis qu’il s’est joint à la formation montréalaise en août 2013, Smith entendait donc profiter de chaque réunion, chaque répétition et chaque passe pour établir son leadership.

« Être là tous les jours, c’est la clé pour mon développement en tant que quart-arrière. La camaraderie qu’on est en mesure d’installer dès le premier jour est déterminante », rappelle l’ancien récipiendaire du trophée Heisman.

Un dévouement qui n’a pu échapper au centre Luc Brodeur-Jourdain, seul membre de la ligne offensive présent au camp.

« J’ai dû faire 500 remises au fil des trois derniers jours. J’ai les genoux rouges (rires) », fait remarquer le Québécois avant d’approfondir sa pensée.

« En étant près de Troy, Tanner (Marsh) et des autres quarts, je n’ai pu que constater tout leur sérieux et l’implication dans la tâche à accomplir. On est ici pour travailler, ce ne sont pas des petites vacances dans le Sud. Ça nous place dans la bonne voie avant l’ouverture officielle du camp d’entraînement. »

Revenir dans le bon chemin passe évidemment par plus de succès en attaque.

« On a connu des ratées en attaque l’an dernier, c’est pourquoi il est important d’être tous sur la même page, convient le receveur Duron Carter. On a tout le talent qu’il faut ici. Il s’agit d’exécuter. »

Du talent, Carter n’en manque pas, tout comme les autres membres d’un groupe de receveurs des plus relevés qui comprend également S.J. Green, Jamel Richardson, Brandon London, Dave Stala et maintenant Chad Johnson.

« Un nouveau départ »

« Le groupe de partants est peut-être hypothétique pour l’instant, mais ils sont à la fois massifs, grands et dynamiques, en plus de compter sur de bonnes mains. On a le personnel en place pour avoir beaucoup de plaisir dans la Ligue canadienne », observe Brodeur-Jourdain.

« Sur chaque jeu, on a un receveur capable de faire la différence » renchérit Carter, le fils de Chris Carter, membre du Temple de la renommée du football professionnel.

Smith ne risque donc pas d’être à court d’armes et de minutions cette saison. Du moins sur papier…

« En tant que quart-arrière, on espère que chacune de nos passes sera une spirale et qu’elle sera captée. Il y a encore beaucoup place à amélioration, mais c’est un bon départ. J’ai d’excellents athlètes autour de moi et on cherche tous à être prêts pour une excellente saison. »