MONTRÉAL – En cette journée d’ouverture du marché des joueurs autonomes, les Alouettes de Montréal ont déniché de nouveaux joueurs avec les embauches de Ryan Phillips, Jabar Westerman et Jacory Harris.

Phillips est un demi défensif de 34 ans qui a un bagage de 12 saisons avec les Lions de la Colombie-Britannique et les Alouettes lui ont consenti un contrat d’un an.

« Il est reconnu comme un meneur et son jeu ne fait que s’améliorer. Il est aussi très polyvalent. Avec notre plan d’employer un maraudeur américain, on croit qu’il est un candidat de premier plan pour ça », a exprimé le directeur général Kavis Reed.

L’ajout de Phillips a diminué les chances de Jovon Johnson de revenir à Montréal. Johnson agissait comme le vétéran de la tertiaire pour les Oiseaux, mais ce rôle reviendra maintenant à Phillips qui peut jouer comme demi défensif ou maraudeur.

« On a eu des discussion avec Jovon. On n’a pas encore complètement fermé la porte dans son cas mais avec la signature de Ryan, ça peut être une possibilité d’aller dans une autre direction. On a informé son clan qu’on avait signé Ryan et qu’on regardait ailleurs présentement », a commenté Reed en ne laissant pas beaucoup d’espoir.  

En ce qui concerne Westerman, il portait l’uniforme des Lions de la Colombie-Britannique depuis cinq ans. L’ailier défensif a amassé cinq sacs et dix-sept plaqués et seize matchs la saison dernière.

« C’est un très bon joueur de football, on a parlé à son clan et on verra où ça va mener », a réagi Reed sans vouloir confirmer la nouvelle ébruitée par quelques sources.

Quant à Jacory Harris, le quart-arrière de 26 ans a disputé une première saison dans la LCF avec les Tiger-Cats de Hamilton en 2016. L’ajout de Harris pourrait aller jusqu’à signifier la fin de Vernon Adams fils à Montréal selon The Gazette. Du même coup, les Alouettes économiseraient de l’argent, mais Jim Popp avait sacrifié un choix de première ronde pour obtenir Adams fils.

Reed et ses collègues ont également butiné à d’autres endroits. Ils ont sondé le terrain pour le populaire bloqueur Derek Dennis qui a accepté les dollars des Roughriders de la Saskatchewan.

« En parlant avec son clan, on a réalisé qu’on ne pouvait pas égaler ses demandes », a estimé Reed.

C’est une conclusion similaire qui est survenue pour le receveur Kenny Shaw.  

« On était intéressé par lui, mais en lien avec les ententes qu’on doit finaliser, on a déterminé qu’on ne  pouvait pas dépenser cet argent. On sait qu’Ottawa a mis la main sur un excellent receveur », a répondu Reed.

Pour ce qui est d’Ernest Jackson et Chris Williams, les talentueux receveurs qui pourraient quitter le Rouge et Noir, Reed n’a pas voulu entrer dans cette danse.

« Non, on est confiant que nos gars sont prêts et encore plus que nos dépisteurs aux États-Unis seront capables de nous dénicher des jeunes prometteurs. On pense que c’est mieux comme philosophie de développer nos joueurs à des positions comme celle-ci. Jacques (Chapdelaine, l’entraîneur) est d’accord avec moi. Ainsi, les joueurs sont moulés dans ton système et tu n’as pas à changer un athlète après quelques années », a expliqué Reed.

Les recruteurs devront être encore plus alertes pour les joueurs de ligne offensive.  

« On va probablement avoir un œil très attentif sur les joueurs autonomes ou bien on procédera à une transaction pour dénicher un bloqueur vétéran. On va ensuite demander à nos dépisteurs d’arriver avec plusieurs bloqueurs que l’on pourra tester au camp d’entraînement. On veut se fier sur deux bloqueurs américains et on investit nos ressources sur le recrutement dans ce sens », a précisé le DG. 

L’éponge n’a pas été lancée pour Cash, Brouillette et Venable

Ces démarches des Alouettes n’ont pas mené au retour d’Alan-Michael Cash, de Marc-Olivier Brouillette et de Winston Venable. Reed a répété qu’il n’excluait pas cette possibilité.

« On doit encore essayer de s’entendre avec des joueurs comme Marco. On n’a pas renoncé dans son cas. On regarde aussi de près ce qui arrive avec Winston Venable (NDLR, Venable a signé avec les Argonauts mardi soir) et Alan-Michael Cash. Ce n’est que le début de la période des joueurs autonomes », a tenu à indiquer Reed.

Le directeur général recrue n’a donc pas cédé à la tentation de délier les cordons de la bourse sans que ce soit justifié.  

« C’est de rester discipliné avec le plan qu’on a bâti de manière méticuleuse. On demeure aussi à l’écoute de ce que Jacques veut dans son vestiaire. Il connaît mes objectifs pour respecter le plafond et on s’entend là-dessus. On veut construire une équipe championne pour cette année et les suivantes. On ne doit pas être émotifs dans nos décisions », a décrit Reed sur les plus grands défis de sa nouvelle fonction.