MONTRÉAL – Frédéric Plesius est enchanté à l’idée de rentrer dans le nid des Alouettes de Montréal et il entend redevenir un joueur dominant à l’image de son parcours avec le Rouge et Or de l’Université Laval.

À 29 ans, Plesius revient au bercail au sommet de sa carrière avec une expérience enrichissante de quatre saisons dans l’uniforme des Tiger-Cats de Hamilton.

Le secondeur est parvenu à s’établir comme l’une des références de la Ligue canadienne de football sur les unités spéciales, mais il a dû se contenter d’un rôle minime en défense. Plesius est convaincu que le portrait va changer avec son arrivée au sein des Alouettes et qu’il obtiendra une mission plus significative sur l’unité défensive de Noel Thorpe. 

« Je vais tout faire pour ça et je vais être prêt pour la compétition avec n’importe qui. Je vais jouer à la Frédéric Plesius », a-t-il exprimé durant un entretien dans le vestiaire des Alouettes.

« Je veux être un joueur clé pour les Alouettes. Je joue au foot depuis que j’ai 11 ans et j’ai toujours été un joueur dominant, ça ne va pas changer », a ajouté le choix de deuxième ronde en 2010.

Après avoir négocié pendant un mois pour finaliser cette transaction qui a impliqué le départ de Nicholas Shorthill, le directeur général Kavis Reed se frottait les mains. 

« Sa polyvalence, sa ténacité sur les unités spéciales, ses habiletés à lire le jeu ont fait qu’on souhaitait vraiment acquérir ses services », a vanté Reed qui a suivi Plesius depuis son séjour à l’Université Baylor.

« On a payé ce qu’il fallait pour son talent et on croit que ses atouts vont bien convenir à nos besoins. On pense qu’il aura une opportunité de contribuer en défense et qu’il aidera notre équipe de plus d’une façon », a poursuivi Reed.

Plesius se présente dans l’uniforme montréalais en ayant en tête un bilan insatisfaisant de son passage à Hamilton.

« Au début, c’était vraiment plus un processus d’apprentissage et j’ai assimilé beaucoup de choses à Hamilton. Mais c’est certain que je me vois comme partant. Je sens que je suis le meilleur et ça devrait être comme ça pour tous les athlètes.

Kavis Reed et Frédéric Plesius« Je n’ai pas été utilisé selon mes attentes, sauf que ce n’est pas un problème pour moi, je garde la tête haute et je garde la foi. Quand je vais embarquer sur le terrain, ça va juste exploser pour moi », a raconté Plesius avec détermination.

Selon l’homme de six pieds un pouce et 234 livres, le ratio de joueurs canadiens et américains l’a pénalisé à Hamilton.

« Ça ne m’a pas aidé alors ils m’ont utilisé sur les unités spéciales pour que je contribue dans cet aspect et je l’ai très bien fait. Ça fait deux ans de suite que je suis le meneur dans l’Est pour les plaqués sur les unités spéciales. J’ai accepté mon rôle, je n’ai pas fait de controverse. Le passé, on l’oublie, et maintenant, c’est mon temps », a souligné l’auteur de 58 plaqués sur les unités spéciales en 66 départs dans la LCF.

Nul doute, il sera intéressant de voir comment Thorpe et les Alouettes vont employer cet athlète doué.

« Ses capacités à lire le jeu à partir du front défensif sont excellentes. Il a la dextérité, la fluidité et la vision que tu veux pour un secondeur. Peu importe sa nationalité, c’est un bon joueur de football et il devenait encore plus attrayant comme Canadien », a précisé Reed.

Le principal intéressé n’a aucune difficulté à s’imaginer dans la philosophie défensive de Thorpe.

« J’aime son système avec beaucoup de blitz qui viennent de différents endroits. Les schémas sont fancy et j’aime vraiment ça. C’est une défense très physique qui court au ballon, c’est exactement ce que je recherche. Ça correspond vraiment avec mon identité, ce sera un beau défi pour moi », a-t-il soutenu. 

Comme à l’époque de Calvillo et Pringle

De la même manière que Plesius veut jouer au sommet de ses capacités, les Alouettes désirent redorer leur blason en ne visant rien de moins que le championnat. Plesius se souvient bien de l’époque glorieuse des Alouettes dans sa jeunesse. 

« Pour les Alouettes, le but est de gagner la coupe Grey. Quand j’étais jeune, les attentes étaient vraiment hautes lorsque je regardais les Anthony Calvillo et Mike Pringle, le porteur de ballon aux gros biceps. Je veux ramener ça au Québec pour les partisans », a plaidé Plesius.

« Un cadeau du ciel, un rêve devenu réalité »

En évoluant au Québec, Plesius pourra s’impliquer davantage dans la communauté en lien avec le plan de son nouveau directeur général. Le mérite lui revient d’avoir déjà commencé à le faire dans la région montréalaise.

« C’est une superbe vision, les jeunes sont très importants pour moi. Je veux leur donner de l’espoir et leur donner un rêve. C’est précieux pour moi. Je suis déjà impliqué dans la communauté à Montréal et c’est vraiment gratifiant pour moi », a exposé Plesius.

« J’entraîne des jeunes à Montréal et à Laval. Je m’implique dans la communauté et je veux aussi faire des travaux communautaires en Haïti. N’importe quel jeune qui a des questions sur Facebook, je vais lui répondre. Je suis toujours là pour les aider », a détaillé celui qui devrait porter le numéro 33.

Lorsqu’on lui demande de parler de ses autres intérêts dans la vie, Plesius n’hésite pas une seconde. 

« En ce moment, c’est le football. Pour les autres choses, ça reste à voir », a conclu l’athlète qui pourra profiter de sa passion au maximum en sol québécois.

« Un Québécois oui, mais avant tout un excellent joueur »