Il n’y a aucun doute que le football québécois est en santé. Toutefois, aucun entraîneur québécois n’a dirigé une équipe dans les rangs professionnels depuis Danny Maciocia avec les Eskimos en 2010. La donne pourrait changer avec l’émergence de plusieurs entraîneurs dont deux qui font partie du groupe d’entraîneurs des Alouettes et qui tentent de gravir les échelons.

André Bolduc a connu une belle carrière de six saisons dans la LCF de 1996 à 2001 avec Ottawa, Edmonton et Montréal. Il a par la suite notamment été entraîneur-chef du Vert & Or de l'Université Sherbrooke pendant cinq saisons. Malgré une première moitié de saison tumultueuse, Bolduc ne regrette pas de s'être joint aux Alouettes.

« C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de changements et beaucoup de transitions et d’ajustements à effectuer. Je pense que mon bagage d'expérience m'a aidé là-dedans », a confié Bolduc qui contribue au système offensif.

Après avoir gagné la coupe Vanier avec le Rouge et Or de l’Université Laval en 1999 en tant que joueur, Jean-Vincent Posy-Audette a passé une dizaine d'années à titre d'entraîneur dans les rangs universitaires canadiens (avec Montréal et Sherbrooke) et il ne cache pas ses aspirations.

André Bolduc, Nicolas Boulay, jean-Christophe Beaulieu, Jean-Vincent Posy-Audette.« Je m’attarde à gagner le respect des joueurs, des entraîneurs et de mes collègues, c'est super important. Je suis content, ça se déroule bien. C'est sûr qu'un jour, j'aimerais aspirer à devenir coordonnateur offensif ou entraîneur-chef. Mais j’aborde chaque chose en son temps », a-t-il précisé.

Posy-Audette (à droite sur la photo) aimerait bien un jour suivre les traces de Maciocia, qui est le seul Québécois à avoir dirigé une équipe de la LCF à la coupe Grey. Maciocia a d'ailleurs remarqué une grande amélioration chez les entraîneurs du Québec au cours des 15 dernières années.

« On dit souvent que le football au Québec est en santé et c'est grâce aux entraîneurs qui sont en place. Aujourd'hui, on recrute des jeunes du collégial et à leur première année, ce sont des joueurs qui peuvent avoir un impact dès leur première année », a-t-il vanté.

« André et moi, nous ne sommes que la pointe de l'iceberg. Beaucoup de bons jeunes entraîneurs québécois poussent. Il faut reconnaître notre talent. Il ne faut rien envier aux Américains. Sans vouloir être prétentieux, notre coaching est exceptionnel », a assuré Posy-Audette qui collabore aux unités spéciales et à la défense.