MONTRÉAL - Les temps d’une série offensive, les Alouettes ont ressemblé aux bons vieux Alouettes. Le problème c’est que cela n’a duré que pendant une séquence à l’attaque, la première de la rencontre.

Un bon début gaspillé
Un bon début gaspillé

Anthony Calvillo et son unité n’ont en effet généré que sept petits points dans une défaite de 22 à 14 infligée par les Stampeders de Calgary, vendredi soir, au Stade Percival-Molson.

Rien pour rassurer après le revers de 19-11 encaissé il y a une semaine face aux Blue Bombers de Winnipeg. C’est la deuxième fois seulement depuis 1997 que les Alouettes montrent une fiche de 1-2 après trois rencontres.

« On ne peut pas vraiment parler le progrès. On a fait bouger le ballon, mais n’inscrire que sept points, c’est encore très décevant. On vient de perdre deux matchs de suite à la maison, je ne me rappelle même pas la dernière fois que c’est arrivé », a déploré Calvillo, la mine défaite.

Limité à 121 verges face aux Bombers, Calvillo n’a pas tardé à renouer avec ses bonnes vieilles habitudes. Momentanément du moins. Le chef d’orchestre montréalais a terminé le match avec 22 passes complétées en 34 tentatives, pour des gains de 205 verges de gains, un touché et une interception.

« On a eu des opportunités, mais plusieurs pénalités, dont des majeure, nous ont fait très mal. C’est du football à trois essais et c’est essentiel de prendre du rythme, ce que nous avons pu faire », a quant à lui analysé l’entraîneur-chef Dan Hawkins.

Prenant d’abord les commandes de son attaque à sa ligne de 28 au premier quart, Calvillo a complété sept de ses huit premières passes pour permettre aux siens de traverser le terrain. Il a couronné cette poussée offensive en rejoignant Brandon London dans la zone des buts, 19 verges plus loin.

Ce relai a alors permis à Calvillo de prolonger à 20 sa série de matchs avec au moins une passe de touché, la cinquième plus longue séquence du genre dans l’histoire de la LCF.

Une avance qui n’a pas tenu bien longtemps.

Les Stampeders ont en effet inscrit des points lors de trois séries offensives consécutives pour se donner un coussin de six points à leur retour au vestiaire après une demie.

Forts de deux placements de 20 et 22 verges réussis par Rene Paredes, les Stamps ont dans un premier temps réduit l’écart à un seul point. Puis, la visite de l’Alberta a vu la chance lui sourire.

En maraude à l’orée de la zone des buts, le receveur Nik Lewis s’est en effet retrouvé au bon endroit au bon moment pour capter une passe de Kevin Glenn déviée à la ligne de mêlée par le secondeur des Alouettes Chip Cox. Lewis n’a alors eu qu’à s’étendre de tout son long pour poser le ballon là où ça compte.

En remplacement de Drew Tate qui est blessé à l’avant-bras doit, le quart substitut Kevin Glenn a complété 22 de ses 28 passes pour des gains de 268 verges et un touché. Il s’est particulièrement amusé avec ses receveurs Nik Lewis et Brad Sinopoli, qui ont chacun amassé 81 verges de gains.

« On voulait commencer en force »
« On voulait commencer en force »

Abandonnée

Laissée à elle-même au troisième quart, la défense des Alouettes a une fois de plus limité les dégâts. Elle n’a toutefois pu empêcher les Stampeders de gonfler leur avance.

Paredes a enchaîné avec deux autres placements de 18 et 39 verges. Son troisième botté de précision de la rencontre était son 23e en autant de tentatives, ce qui lui a permis de devancer Sean Flemming au septième rang de l’histoire du circuit à ce chapitre.

Déjà passablement éprouvée, l’attaque des Alouettes a encaissé un autre dur coup au menton au troisième quart lorsque le vétéran garde Scott Flory a quitté la rencontre en raison d’une blessure au bras gauche.

« Ça fait mal. Scott c’est notre leader, notre cerveau, notre expérience sur la ligne à l’attaque. Il est encore plus important que les gens peuvent le croire. Il en a vu, en a connu et en a bavé. C’est difficile de faire sans lui », a signalé le centre québécois Luc Brodeur-Jourdain.

Ne pouvant se fier sur leur attaque pour ajouter des points au tableau, les Alouettes ont dû s’en remettre aux unités spéciales. Alors que Paredes s’apprêtait à effectuer un botté de dégagement, Ed Gainey a bloqué le ballon avant de le récupérer et s’enfuir jusque dans la zone des buts, redonnant espoir aux 23 184 spectateurs réunis dans le Stade Percival Molson.

Paredes, encore lui, les a toutefois ramenés à la réalité avec un cinquième placement avec moins d’une minute à faire au match.

Les Alouettes disputeront leur prochain match contre ces mêmes Stampeders, à qui ils rendront visite samedi prochain.