Un affrontement déterminant
Alouettes vendredi, 17 oct. 2014. 17:04 samedi, 14 déc. 2024. 07:46TORONTO - L'entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, Tom Higgins, reconnaît qu'il s'agit d'une rencontre importante, mais il ne va pas jusqu'à dire que son équipe doit absolument remporter le match qu'elle disputera face aux Argonauts, samedi après-midi au Centre Rogers de Toronto.
À l'aube de la 17e semaine d'activités dans la Ligue canadienne de football, vendredi, les Alouettes, les Argonauts et les Tiger-Cats de Hamilton se trouvaient à égalité au premier rang de la section Est, avec des fiches déficitaires de six victoires et huit revers.
Les Tiger-Cats se sont détachés momentanément des Alouettes et des Argonauts grâce à un gain de 16-6 face au Rouge et Noir d'Ottawa, vendredi soir.
Avec un gain, les Argonauts pourraient non seulement se séparer des Alouettes au classement, mais ils seraient assurés de remporter la série saisonnière entre les deux formations. Il s'agit du premier bris d'égalité dans l'éventualité où deux équipes afficheraient le même dossier à la fin du calendrier régulier.
Il pourrait s'agir d'un avantage important puisque Montréal, Toronto et Hamilton se feront probablement la lutte pour deux places en séries éliminatoires, en raison du système en croisé mis de l'avant dans la LCF.
Les Lions de la Colombie-Britannique (8-7) occupent le quatrième rang dans la section Ouest, mais ils auraient préséance s'ils terminent la campagne avec une meilleure fiche que l'équipe de troisième place de la section Est.
« Nous savons qu'il n'y aura probablement que deux équipes (dans l'Est) qui participeront aux séries éliminatoires, et une défaite lors de l'une ou l'autre des quatre parties à jouer d'ici la fin de la saison causera énormément de tort, a reconnu Higgins.
« Nous allons nous aligner sur le terrain, nous allons jouer, nous allons jouer très bien, et nous allons remporter le match sans nous inquiéter du fait que nous devions absolument le gagner. »
Les éléments de suspense et d'intrigue ne manqueront pas lors des quatre dernières semaines du calendrier régulier, qui n'incluent que des matchs intra-division, et où toutes les formations, sauf Ottawa, peuvent encore espérer participer au tournoi éliminatoire. Les Alouettes et les Argonauts se reverront le 2 novembre, à Montréal.
Avec Jonathan Crompton au poste de quart, les Alouettes ont signé des gains lors de cinq de leurs six derniers matchs tandis que les Argonauts ont remporté leurs trois dernières sorties. Mais Crompton n'a pas été spectaculaire. Il a complété 58,9 pour cent de ses passes pour des gains de 1512 verges. Il a lancé sept passes de touché, mais a été victime d'autant d'interceptions. Crompton n'a connu aucun match où il a surpassé le plateau des 300 verges par la passe et il a mené son équipe à une seule victoire à l'étranger, 15-7 à Ottawa le 26 septembre.
« Tout le monde regarde les statistiques, a lancé Higgins. La seule qui nous préoccupe, c'est sa fiche de cinq gains et une défaite à titre de quart partant. »
Le statut de Crompton à Montréal a été solidifié par la décision des Alouettes, jeudi, de libérer Troy Smith, un ancien vainqueur du trophée Heisman. Selon Higgins, ce geste ne placera pas plus de pression sur les épaules de Crompton.
« C'est tout le contraire, a rétorqué Higgins. Je pense que la pression sera moindre. Elle existait à cause de la présence d'un éléphant dans la pièce », a-t-il illustré.
Chez les Argonauts, il n'y a pas de doute que le quart Ricky Ray a été le grand leader cette saison. Le vétéran Californien de 34 ans domine la ligue aux chapitres des gains par la passe (3861), des passes de touché (27) et du taux d'efficacité (68,6 pour cent). De plus, la formation torontoise se classe première pour les verges accumulées par match (361,6), les verges par la passe (287,2) et pour le nombre de points par rencontre (26,8).
Mais pour Higgins, il n'y a pas de quoi s'étonner. À titre d'entraîneur-chef des Eskimos d'Edmonton, il a vu Ray mener cette équipe à la conquête de la coupe Grey à sa première saison comme quart partant, en 2003. Les Eskimos avaient alors vaincu les Alouettes 34-22.
« Sa mentalité n'a jamais changé, depuis le moment où, pour la première fois, il a mis les pieds sur le terrain à Edmonton. Il est l'un des meilleurs quarts de la ligue, et quand vous pouvez compter sur Ricky Ray, vos chances sont toujours bonnes. »