MONTRÉAL - Les Alouettes sont définitivement à court de solutions pour régler leurs problèmes en attaque.

Troy Smith et Alex Brink ont joué à la chaise musicale, mais aucun des deux quarts-arrières ne semblait vouloir prendre la place, et les Alouettes ont subi une deuxième défaite de suite en s’inclinant 31-5 devant les Argonauts de Toronto, vendredi soir au Stade Percival-Molson.

Où est l'offensive?

Les Oiseaux présentent désormais un dossier de 1-4, connaissant ainsi leur pire début de saison depuis la renaissance de l’équipe en 1996. Dans les faits, il faut remonter jusqu’en 1986 - dernière campagne de la première version du club - afin de voir une fiche aussi médiocre.

« Je n’ai jamais vécu de situation aussi difficile depuis le début de ma carrière », a avoué l’entraîneur-chef Tom Higgins. « C’est vraiment très, très difficile à avaler. Ça fait mal. Nous devrons absolument nous remettre au travail afin de trouver des solutions et gagner. »

« Et dire que je pensais qu’août allait être notre mois. Je croyais fermement que nous allions nous replacer après ce début de saison difficile. C’est pratiquement impossible de se sentir bien dans de telles circonstances. Nous n’avons marqué que cinq petits points. Ce n’est pas assez. »

Sur la corde raide en raison de ses insuccès répétés depuis le commencement de l’année, Smith a été retiré du match après avoir complété que 4 de ses 7 tentatives de passes pour des gains de 27 verges en 3 séries à l’attaque. Son successeur Brink n’a cependant guère fait mieux en complétant 4 de ses 10 passes pour 30 verges, si bien que Smith a retrouvé sa place.

Les réjouissances ont toutefois été de courte durée pour l’ancien récipiendaire du trophée Heisman, puisqu’il a à nouveau été remplacé par Brink après seulement trois - peu fructueuses - séries de jeux. Mais encore là, ce dernier n’a pas su profiter de cette seconde chance, si bien que les Alouettes n’ont pas inscrit de touché par la passe pour la quatrième fois en cinq rencontres.

« C’est le genre de décision qui est extrêmement difficile à prendre », a ajouté Higgins. « Il y a des choses précises qui sont arrivées et qui nous ont motivé à effectuer ce changement. »

Complètement désorganisé

« À l’heure actuelle, je ne peux dire qui est notre quart-arrière numéro un. Je ne peux même pas encore dire ce que nous ferons la semaine prochaine. Nous devrons prendre le temps de réfléchir à ce que nous ferons. Nous allons regarder nos quarts et nos receveurs de près. »

Globalement, les deux quarts des Alouettes n’ont complété que 14 de leurs 33 passes pour 123 verges et une interception. Même s’il était privé de plusieurs de ses cibles de prédilection - Jason Barnes, John Chiles et Chad Owens en tête - Ricky Ray a de son côté été 19-en-33 avec 186 verges et 2 touchés. Les Argonauts (2-4) trônent maintenant seuls en tête de la division Est.

Les Alouettes disputeront leur prochain match vendredi prochain, alors qu’ils recevront la visite des Eskimos d’Edmonton, qui présentent une fiche de 4-1 depuis le début de la saison. Les Eskimos seront frais et dispos, étant donné qu’ils reviendront d’une semaine de congé.

Des adversaires pourtant vulnérables

Privés de plusieurs de leurs meilleurs éléments, les Argonauts s’avéraient pourtant une cible prenable pour les Alouettes, d’autant plus qu’ils n’avaient pas marqué plus de 17 points à leurs trois derniers matchs.

Les visiteurs ont d’ailleurs connu un début de rencontre en ce sens en n’inscrivant que trois points à leurs sept premières séries à l’attaque. Le botteur Swayze Watters a été l’un des artisans de cette faible récolte en ratant deux tentatives de placement.

Mais alors que les Alouettes se préparaient à regagner le vestiaire avec une avance de 5-3 à la mi-temps, Ray a rejoint Slaton sur 10 verges pour couronner une poussée de 72 verges alors qu’il ne restait que 48 secondes à la demie. Les Argonauts n’ont plus jamais regardé derrière par la suite.

Profitant de la possession du ballon au retour de la pause, Ray a enfoncé le dernier clou dans le cercueil des Alouettes en repérant encore Slaton - cette fois sur 5 verges. L’unité défensive s’est chargée du reste, Jamie Robinson se permettant même d’ajouter un touché à la suite d’un retour d’interception de 46 verges aux dépens de Brink avec un peu moins de 2 minutes à jouer.