MONTRÉAL – Danny Maciocia a pris possession de son bureau au Stade olympique depuis à peine deux semaines, mais déjà, les effets bénéfiques de son arrivée se font sentir dans l’entourage des Alouettes.

 

Le nouveau directeur général est venu faire son tour dans le vestiaire mercredi alors que l’équipe avait convié les médias à une rencontre dinatoire afin de présenter l’ensemble de son personnel d’entraîneurs. La relation entre le patron des opérations football et ses hommes de terrain n’en est qu’à ses balbutiements, mais elle semble déjà érigée sur des bases solides.

 

« C’est fantastique, s’est enthousiasmé l’entraîneur-chef Khari Jones lorsque amené sur le sujet. J’apprends à vraiment apprécier sa façon de travailler. Il est à ses affaires et fait les choses de la bonne façon. Ça fait du bien d’avoir quelqu’un qui a non seulement déjà gagné dans cette ligue, mais qui a grandi auprès de cette équipe et qui en est réellement passionné. Nous avons une excellente relation et je pense que ce n’est qu’un début. »

 

L’excitation et l’optimisme de Jones n’ont rien d’étonnant à une étape si précoce du mariage, bien qu’il serait bon de garder en tête que celui-ci n’a pas été célébré de façon traditionnelle. Dans les faits, Jones a été nommé dans ses fonctions actuelles par l’ancien directeur général Kavis Reed lors du départ de Mike Sherman, en juin dernier. Il a ensuite signé un nouveau contrat de trois ans en novembre, un mois et demi avant que l’embauche de Maciocia ne soit confirmée.

 

Ce genre de détail peut souvent causer du tort à un entraîneur quand les choses commencent à tourner moins rond, mais pour l’instant, c’est « tout nouveau, tout beau » pour Jones.

 

« Ça ne m’inquiète pas du tout, assure-t-il. J’étais bien conscient, quand j’ai signé mon contrat, que le prochain directeur général ne serait pas celui qui m’a embauché. C’est une situation différente de ce qu’on a l’habitude de voir, mais je n’y vois aucun problème. Ce qui me rassure, c’est que ni lui, ni moi n’avons un gros égo. On ne s’en fait pas avec la façon dont les gars sont arrivés ici. On est ici pour s’assurer que ça fonctionne entre nous tous et que le travail soit bien fait. Alors je le répète, je ne vois aucun problème. Je suis simplement content qu’il soit ici. »

 

André Bolduc, qui entame sa septième saison au sein du personnel d’entraîneurs des Alouettes, ne voit lui aussi que du positif dans l’entrée en scène de Maciocia.

 

« La communication est là, l’interaction, il vient nous voir tout le temps. Présentement, on est ici pour la semaine, alors il vient toujours nous déranger, nous poser des questions, nous demander notre avis. Ça va exactement comme je pensais que ça irait, c’est-à-dire super bien. »

« On va être là et on va être compétitifs »

« Jusqu’à présent, ce que je note avec l’arrivée de Danny Maciocia, c’est qu’il y a une transparence, a développé Luc Brodeur-Jourdain, qui revient en 2020 dans ses fonctions d’entraîneur-adjoint de la ligne offensive. Si un joueur vient ou ne vient pas, c’est sa décision. Mais au moins, il prend le temps de nous demander notre opinion sur un joueur ou un autre afin de fabriquer la sienne et ensuite faire son move. Ça me dit simplement qu’il veut travailler en étroite collaboration pour qu’on se sente tous bien, qu’on ait tous un amour les uns pour les autres et qu’on continue à travailler ensemble. Ce que je vois jusqu’à présent, ça me plaît énormément. »

 

« C’est un livre ouvert, a aussi constaté Khari Jones. J’aime ça parce que c’est aussi comme ça que j’aime travailler. Je veux que tout le monde soit impliqué dans ce qu’on fait, que tout le monde se sente investi dans une mission collective. Plusieurs têtes valent mieux qu’une seule, n’est-ce pas? J’adore cette mentalité et je crois que tout le staff l’apprécie aussi. »

 

Les lignes de communication entre Maciocia et son personnel d’entraîneurs risquent d’être plus ouvertes que jamais au cours des deux prochaines semaines alors que le DG se préparera à effectuer ses premières emplettes sur le marché des joueurs autonomes. Les Alouettes chercheront notamment à acquérir du renfort au sein d’un front défensif qui n’a généré que 27 sacs du quart en 2019. Regarnir un champ arrière affaibli par les départs de William Stanback et Jeremiah Johnson sera aussi une priorité.

 

« Danny a reçu ma liste d’épicerie. Il sait très bien qui je veux », dit Bolduc, qui porte entre autres fonctions celle d’entraîneur des demis offensifs, avec un sourire confiant.