MONTRÉAL – Les Alouettes ont gagné quatre de leurs cinq derniers matchs, mais leur place en éliminatoires est loin d’être acquise. Avec seulement cinq rencontres à écouler en saison régulière, les hommes de Tom Higgins amorceront lundi un sprint pour espérer y confirmer leur place.

Si les éliminatoires commençaient aujourd'hui, les Alouettes n'y participeraient pas. Montréal est à égalité au deuxième rang de la section Est avec les Argonauts, mais Toronto détient l’avantage au bris d'égalité en raison de sa victoire face aux Alouettes le 1er août.

Les Als, qui n’ont pas joué depuis le 26 septembre, ne croient pas qu'ils seront rouillés lorsqu’ils reprendront le collier.

« C'est certain que le fait de ne pas jouer pendant une longue période peut être difficile, mais crois qu'on en avait besoin. Après 13 matchs, tout le monde à des blessures. Un long repos fait du bien », croit le maraudeur Marc-Olivier Brouillette.

Montréal recevra les Roughriders lors du dernier jour de la fin de semaine de l'Action de Grâce. Les équipes de l'Ouest ont complètement dominé les formations de l'Est lors de la première moitié de la saison, mais ce n'est plus le cas. Comment expliquer ce revirement de situation?

« C’est souvent les médias qui s’en font avec les mauvais débuts de saison! Quiconque a déjà joué dans la LCF sait que les campagnes sont longues et que le début de la saison ne veut en fin de compte pas dire grand-chose, excuse le secondeur Kyries Hebert. Il y a trois ans, les Lions ont commencé 0-6 et ont gagné la Coupe Grey. Ce n'est pas comment tu commences, mais bien comment tu finis. Si vous êtes capables de rester dans la course jusqu’à la fin, vous vous donnez une chance de gagner. »

Le dernier droit pour les Alouettes

« C’est ça le football, résume le quart-arrière Jonathan Crompton. On se doutait bien qu’une fois que les équipes de l’Est s’affronteraient et que la même chose se produirait dans l’Ouest, les choses allaient s’égaliser. Personne n’a jamais paniqué de notre côté, on a toujours su qu’on pouvait battre n’importe qui. Maintenant, avec le dernier droit de la saison à nos portes, la partie de plaisir commence. »

Il n'y a aucun doute qu'afin d’accéder aux éliminatoires, les Alouettes espèrent pouvoir miser sur de meilleures performances de la part de Crompton et de l'attaque. Le quart de 27 ans et ses coéquipiers croient avoir apporté les correctifs nécessaires.

« La semaine de congé n’aurait pu survenir à un meilleur moment, confie Crompton. Je suis retourné passer quelques jours auprès de ma famille et maintenant, je suis frais comme une rose. Maintenant, je dois me concentrer à être plus constant sur le terrain, prendre les bonnes décisions et savoir profiter du gros jeu lorsqu’il s’offre à nous.  

« Je crois qu’on doit s'améliorer pour pouvoir terminer nos poussées offensives. La zone payante n'a pas été assez payante cette année », tranche le centre Luc Brodeur-Jourdain.

Le receveur Duron Carter n'était pas à l'entraînement mardi en raison de maux d'estomac. Carter devrait être en mesure de s'entraîner d'ici la fin de la saison.

Rainey, un risque calculé

Parmi les nouveaux visages à l'entraînement, on notait le porteur de ballon Chris Rainey, dont l'embauche en a fait sourciller plusieurs.

En 2013, Rainey avait été libéré par les Steelers de Pittsburgh après avoir été accusé de voies de faits simples à l'endroit de sa petite amie. Les accusations avaient été retirées, mais il a ensuite été congédié par les Colts d’Indianapolis pour avoir enfreint des règlements de l’équipe.

Malgré tout, l'état-major des Alouettes estime que son embauche représente un risque calculé.

« Nous avons discuté avec Chris Rainey de sa vie personnelle et nous voulons lui donner une deuxième chance » a simplement justifié le directeur général Jim Popp.

« Il a été en mesure d'entrer au pays. Il est talentueux, mais des fois, les joueurs ont un lourd passé. Nous allons lui donner l'opportunité de suivre nos règlements et nous verrons s'il pourra nous aider », a ajouté l’entraîneur Higgins.